L'opposition syrienne réclame la levée des sièges pour reprendre les négociations

L'opposition syrienne ne reviendra à la table des négociations avec le régime de Bachar el-Assad que si les sièges de villes syriennes sont levés et les bombardements arrêtés, a déclaré mercredi à Londres un haut responsable de l'opposition.

"Avant d'aller à Genève le 25 février, une série de mesures doivent être appliquées", a déclaré à la presse le coordinateur général de la coalition de l'opposition syrienne, Riad Hijab, citant la levée des sièges, la nécessité de laisser passer l'aide humanitaire et l'arrêt des bombardements sur les zones civiles.

M. Hijab s'exprimait à l'issue d'une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères britannique, Philip Hammond. Ce dernier a "réaffirmé son soutien" à la coalition de l'opposition syrienne.

"Nous sommes tombés d'accord sur la nécessité de mettre fin de manière urgente aux souffrances qu'endurent les Syriens, sur le fait que le régime et la Russie devaient cesser immédiatement les attaques contre les civils et sur un accès total aux zones assiégées", a dit M. Hammond, cité dans un communiqué du Foreign Office.

"La Russie et le régime (syrien) visent délibérément l'opposition et par conséquent renforcent Daech", l'acronyme arabe du groupe Etat islamique, a insisté le chef de la diplomatie britannique.

L'Onu espère remettre sur les rails le 25 février les pourparlers de paix de Genève qui ont été suspendus début février.

Le conflit en Syrie, déclenché par la répression de manifestations antirégime en 2011, est devenu une guerre complexe impliquant régime, rebelles, Kurdes et jihadistes et aux répercussions au-delà des frontières avec la crise des réfugiés jusqu'en Europe et la montée en puissance de l'EI.

Cette guerre a fait plus de 260.000 morts et chassé de chez elle plus de la moitié de la population.