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À La Une - Humanitaire

Les camps de déplacés syriens à la frontière turque sont saturés

Selon l'Onu, 31.000 personnes ont fui la ville d'Alep et sa région ces derniers jours,

Cohue parmi les réfugiés syriens qui ont fui Alep et attendent de l'assistance à Bab al-Salama, près de Azaz, le 6 février 2016. AFP PHOTO/BULENT KILIC

Les camps de fortune établis dans le nord de la Syrie à la frontière turque sont débordés par l'afflux de dizaines de milliers de civils fuyant la vaste offensive menée par le régime contre les rebelles, désormais en grande difficulté.

La situation humanitaire s'aggrave dans la province d'Alep où, selon l'Onu, 31.000 personnes, dont 80% de femmes et d'enfants, ont fui la ville d'Alep et sa région ces derniers jours. La plupart de ces déplacés se retrouvent coincés à proximité du seul point de passage accessible pour se rendre en Turquie, celui d'Oncupinar, maintenu fermé par Ankara malgré les pressions internationales.

"Ils sont coincés. Ils ont abandonné maison et possessions, et ne peuvent entrer en Turquie", a déploré Ahmad al-Mohammad, de Médecins sans frontières (MSF). Les camps qui les accueillent sont désormais saturés et "il n'y a plus suffisamment de places d'hébergement pour accueillir toutes les familles", a précisé ce responsable qui se rend tous les jours dans la province d'Alep depuis la Turquie.

A Azaz, une ville à 5 km de la frontière, des familles entières sont contraintes de dormir à la belle étoile ou à se serrer à 20 dans des tentes conçues pour sept personnes, selon lui. Les habitants des localités alentour n'ont plus la capacité d'accueillir plus de déplacés.

 

(Lire aussi : Poutine en train de réussir son pari syrien)

 

'Profonde inquiétude'
"La plupart des familles sont parties en emportant seulement les vêtements qu'ils portaient", selon le responsable de MSF, qui souligne que des problèmes de santé, notamment la diarrhée, faisaient leur apparition à cause du froid et de la promiscuité. Les organisations humanitaires distribuent entre autres des vêtements chauds et des matelas, la Turquie autorisant le passage de l'aide par sa frontière.

Le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l'Onu, Stephen O'Brien, a exprimé sa "profonde inquiétude", en citant des informations faisant état de "civils tués ou blessés, et d'infrastructures civiles, notamment deux hôpitaux, touchés". M. O'Brien a exhorté toutes les parties concernées à ne plus cibler les infrastructures civiles et à permettre à la population de se déplacer vers des secteurs plus sûrs.

De nouveau en première ligne, la Turquie, qui accueille déjà 2,7 millions de réfugiés, redoute un nouvel afflux de réfugiés pouvant atteindre 600.000 personnes.
"Notre objectif pour l'instant est de maintenir autant que possible cette vague de migrants au-delà des frontières de la Turquie, et de leur fournir à cet endroit les services nécessaires", a précisé lundi soir le vice-Premier ministre Numan Kurtulmus.
Le Haut-Commissariat de l'Onu pour les réfugiés a appelé mardi la Turquie à "ouvrir sa frontière à tous les civils de Syrie qui fuient le danger et sont en quête d'une protection".

 

(Lire aussi : « Je ne me sens déjà plus en Turquie. À chaque pas que vous faites, vous tombez sur un Syrien »)

 

Les rebelles décrochent
En visite lundi à Ankara, la chancelière allemande Angela Merkel a évoqué une aide de l'Otan pour mieux contrôler les côtes turques, d'où des centaines de migrants continuent chaque jour à arriver en Grèce.
Cette question sera débattue mercredi et jeudi par les ministres de la Défense des pays de l'Alliance à Bruxelles.
Se tiendra parallèlement jeudi une conférence internationale à Munich consacrée à la Syrie. Les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, tous deux hostiles au régime de Bachar al-Assad et à l'intervention russe, ont de nouveau appelé à un cessez-le-feu.

Sur le terrain militaire, la situation devient de plus en plus difficile pour les groupes rebelles, qui reculent dans plusieurs régions.
En particulier dans la province d'Alep, où l'armée ne se trouve plus qu'à une vingtaine de kilomètres de la frontière turque et se rapproche de Tall Rifaat, un des trois derniers fiefs tenus par les rebelles qui, moins bien armés, décrochent de certaines positions pour minimiser leurs pertes. La stratégie du régime "est de fermer la frontière turque pour priver les rebelles du soutien logistique", souligne le géographe Fabrice Balanche, spécialiste de la Syrie.
Parallèlement, les forces du régime consolident leurs positions au nord de la ville d'Alep, dont les quartiers Est tenus par les insurgés sont aujourd'hui quasiment assiégés. L'OSDH a fait état d'une vingtaine de raids aériens, probablement russes, menés mardi matin au nord-ouest de la deuxième ville de Syrie.

 

 

 

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commentaires (5)

Bon alors les bensaouds ils interviennent ou pas ?? On sait qu'ils sont présents par bactéries interposées, veulent ils aussi intervenir avec leur grande gueule de propagande ? Parce qu'au Yémen ça faire bien tôt un an on ne les voit pas sur le terrain, mais qu'est ce qu'on les entend radoter !!!!###$$@@@ en plus des claques qu'ils se prennent. ....oui au Yémen. ..oui ...oui ..

FRIK-A-FRAK

18 h 24, le 09 février 2016

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Commentaires (5)

  • Bon alors les bensaouds ils interviennent ou pas ?? On sait qu'ils sont présents par bactéries interposées, veulent ils aussi intervenir avec leur grande gueule de propagande ? Parce qu'au Yémen ça faire bien tôt un an on ne les voit pas sur le terrain, mais qu'est ce qu'on les entend radoter !!!!###$$@@@ en plus des claques qu'ils se prennent. ....oui au Yémen. ..oui ...oui ..

    FRIK-A-FRAK

    18 h 24, le 09 février 2016

  • On dit en info continu que les us craignent une nouvelle le guerre froide avec la Russie NPR. Ça peut pas être possible , puisqu'il ya connivence entre eux pour que la Russie les tabasse sur le terrain Syrie avec leur consentement/connivence . Enfin d'après certains experts !!!!!!????@@@@@.... Loooooolllĺllll

    FRIK-A-FRAK

    18 h 14, le 09 février 2016

  • ET QUE FAIT LE TURC D,AUTRE QUE VOULOIR CHASSER DU KURDE ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 13, le 09 février 2016

  • Tout ça, à cause des salauds bääSSdiots. Pauvres Sains syriens !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    17 h 44, le 09 février 2016

  • En tout cas y en a un qu'on voit toujours le même sur la photo, en tete de cortege là , je vous dit pas que je comprends les turcs d'hésiter à les laisser passer .......! !!!!!

    FRIK-A-FRAK

    14 h 35, le 09 février 2016

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