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Les camps de déplacés syriens à la frontière turque sont saturés (MSF)

Les camps de déplacés du côté syrien de la frontière turque sont saturés en raison de l'afflux de dizaines de milliers de personnes fuyant les combats dans la province d'Alep, ont indiqué mardi des travailleurs humanitaires.

Dans et autour de la ville d'Azaz, à 5 km de la frontière, des familles entières sont contraintes de dormir à la belle étoile ou à 20 dans une tente.
"Il n'y a plus suffisamment de places d'hébergement pour accueillir toutes les familles", déplore Ahmad al-Mohammad, de Médecins sans frontières (MSF), qui se rend tous les jours dans la province d'Alep depuis la Turquie. "De nombreux déplacés dormaient les premiers jours dans la rue, à la belle étoile sans couvertures", précise-t-il à l'AFP.

Ils se serrent parfois à 20 dans des tentes conçues pour sept personnes distribuées par les organisations humanitaires, alors que les habitants des localités alentour n'ont plus la capacité d'accueillir plus de déplacés. Selon l'Onu, 31.000 personnes ont fui la ville d'Alep et sa région ces derniers jours, alors que les forces du gouvernement tentent d'y encercler les secteurs contrôlés par les rebelles.

"La plupart des familles sont parties en emportant seulement les vêtements qu'ils portaient", ajoute le responsable de MSF, en soulignant que des problèmes de santé, notamment la diarrhée, commençaient à faire leur apparition à cause du froid et de la promiscuité.
Les organisations humanitaires distribuent entre autres des vêtements chauds et des matelas, explique-t-il, la Turquie autorisant le passage de l'aide par sa frontière, qui reste néanmoins fermée aux Syriens cherchant à fuir leur pays. "Ils sont coincés. Ils ont abandonné maison et possessions, et ne peuvent entrer en Turquie", affirme M. Mohammad.

Le Bureau des affaires humanitaires de l'Onu (Ocha) a indiqué lundi que huit camps informels établis du côté syrien de la frontière turque étaient saturés.
Le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, M. Stephen O'Brien, a exprimé sa "profonde inquiétude", en soulignant qu'environ 80% des dizaines de milliers de déplacés seraient des femmes et des enfants. "Des informations font état de civils tués ou blessés, et d'infrastructures civiles, notamment deux hôpitaux, touchés", a-t-il indiqué dans un communiqué. "Les gens ont un besoin urgent d'abri, de nourriture et d'équipements ménagers". M. O'Brien a appelé toutes les parties concernées à ne plus cibler les infrastructures civiles et à permettre à la population de se déplacer vers des secteurs plus sûrs.

La Turquie a déclaré redouter un nouvel afflux pouvant atteindre 600.000 réfugiés à ses frontières.
Une semaine après le début de leur offensive appuyée par les raids de l'allié russe à Alep, les troupes de Bachar el-Assad se trouvaient pour la première fois depuis 2013 à une vingtaine de km de la frontière turque, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Elles progressent vers Tall Rifaat, un des trois derniers fiefs rebelles dans le nord de la province.

Les camps de déplacés du côté syrien de la frontière turque sont saturés en raison de l'afflux de dizaines de milliers de personnes fuyant les combats dans la province d'Alep, ont indiqué mardi des travailleurs humanitaires.Dans et autour de la ville d'Azaz, à 5 km de la frontière, des familles entières sont contraintes de dormir à la belle étoile ou à 20 dans une tente."Il n'y a...