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Économie - Polémique

Levée de boucliers des syndicats contre la taxe sur l’essence

La Fédération des syndicats des professionnels du transport terrestre, qui regroupe plus de 50 000 chauffeurs de taxi et de bus au Liban, a menacé hier de lancer un mouvement de grève au cas où le gouvernement décidait d'augmenter la taxe sur l'essence. « Nous sommes opposés à toute hausse du prix du carburant et invitons le gouvernement à trouver d'autres moyens pour financer le budget de l'État », a déclaré à L'Orient-Le Jour le président de la fédération Marwan Fayad. Même son de cloche du côté du Comité de coordination syndicale (CCS), qui a lancé un appel à la grève générale jeudi « si le Conseil des ministres opte pour une hausse de la taxe sur l'essence cette semaine », a précisé le CCS hier après-midi. Plus tôt dans la journée, la Fédération des syndicats des maçons et des charpentiers avait également fait part de son opposition au projet du gouvernement.

La taxe sur le prix de l'essence est actuellement fixée à 7 500 livres pour 20 litres de carburant. En février 2011, le gouvernement avait décidé de la diminuer de 5 000 livres en plein contexte de hausse des cours du pétrole – le prix du baril avait à l'époque enregistré la moyenne la plus élevée de son histoire, à 111 dollars. Fin janvier, le député et ancien Premier ministre Fouad Siniora avait proposé d'augmenter cette taxe de 5 000 livres afin d'alimenter les caisses de l'État, alors que le prix du brut gravite désormais autour de 33 dollars. Le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, avait ensuite suggéré lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, le 4 février, de limiter la hausse de cette taxe à 3 000 livres.

Les annonces et spéculations autour de cette initiative ont déjà suscité de vives réactions de la part du président de l'Union nationale des syndicats des travailleurs, Castro Abdallah, qui a appelé vendredi dernier le gouvernement à « prendre ses responsabilités vis-à-vis de son peuple à propos de son budget ». Marwan Fayad a invité de son côté les pouvoirs publics à « ponctionner les traitements des ministres en fonctions ainsi que les pensions de ceux qui sont partis à la retraite, afin de pouvoir trouver les recettes nécessaires pour équilibrer (ses) finances ». M. Fayad a enfin prévenu que les syndicats du transport terrestre « n'hésiteraient pas à bloquer les routes aussi longtemps que nécessaire si le gouvernement s'entêtait sur cette voie ». Affaire à suivre.


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