Rechercher
Rechercher

Liban

Le Hezbollah à Rabieh : Laissons le temps prendre son cours...

Le chef du bloc du Changement et de la Réforme, le général Michel Aoun, a reçu samedi à Rabieh une délégation du Hezbollah, formée du conseiller politique du secrétaire général du parti, Hussein Khalil, du ministre de l'Industrie, Hussein Hajj Hassan, du responsable du comité de liaison au sein du parti chiite, Wafic Safa, et de deux membres du conseil politique du parti, Mahmoud Comaty et Moustapha Hajj Ali. L'entrevue s'est déroulée en présence du coordinateur général du Courant patriotique libre, Pierre Raffoul.
« C'est à l'occasion de la dixième année de notre entente historique, signée entre le Hezbollah et le Courant patriotique libre, que nous rendons visite aujourd'hui au général Aoun », a déclaré Hussein Khalil, avant de préciser que « ce document d'entente est vite devenu une alliance politique de poids, qui dure depuis une décennie, et le restera pendant les années qui suivent, en dépit de grandes secousses ayant ébranlé ce pays et son voisinage. Cette entente s'est consolidée d'année en année et s'est profondément incrustée au niveau des bases politiques et populaires ».
Et Hussein Khalil d'ajouter : « Si Dieu le veut, les prochaines échéances nous apporteront ce qu'il y a encore de mieux. »
Ce n'est qu'en réponse à certaines questions des journalistes qu'il s'est prononcé sur la présidentielle. Il a d'abord répondu par la négative à la question de savoir si le Hezbollah prendra part à la prochaine séance électorale, prévue aujourd'hui. « Nous n'y participerons pas », a-t-il déclaré. Sur les motifs de cette décision, il a avancé le même argumentaire du Hezbollah, centré autour de son appui à la candidature de Michel Aoun. « Il y a un point central que nous avons longuement évoqué, et que je rappelle. Nous avons un candidat naturel et permanent qui se nomme le général Michel Aoun, et lorsque les circonstances seront favorables à son élection, nous serons les premiers à nous rendre au Parlement », a-t-il précisé.
Néanmoins, « cela ne signifie pas que nous œuvrons au retrait de la candidature du ministre Sleiman Frangié, ni que ce retrait serait favorable au général Aoun. Chaque chose en son temps », a-t-il ajouté, en réponse à une question. « Il y a un candidat du nom du ministre Sleiman Frangié, qui est notre allié et qui est issu du 8 Mars, mais le Hezbollah a un candidat qui est le général Michel Aoun, et tant qu'il maintiendra sa candidature à la présidentielle, il restera le candidat du Hezbollah », a-t-il expliqué.
À une question sur l'entrave à la tenue d'une séance électorale qui aboutisse à l'élection de Michel Aoun ou de Sleiman Frangié, il a répondu : « Lorsque les choses auront mûri, nous agirons en conséquence. Laissons le temps prendre son cours. »
S'agissant en outre du document signé entre le CPL et les Forces libanaises à Meerab, il l'a qualifié de « premier pas valable sur un long parcours. Nous souhaitons que cette entente se généralise non seulement à tous les milieux chrétiens, mais à tout le pays ».
Interrogé sur le trouble que le 14 Mars a pu semer dans les rangs du 8 Mars, Hussein Khalil a carrément répondu que le camp opposé « n'a pas pu affaiblir nos rangs. Au contraire, le 14 Mars adhère désormais à ce que le sayyed Hassan Nasrallah avait déclaré, à savoir que le prochain président de la République doit être issu du 8 Mars. Alors que beaucoup d'efforts se déploient actuellement, nous restons concentrés sur la candidature permanente que nous soutenons. C'est cette candidature qui est au centre du travail que nous menons aussi bien auprès du 8 Mars qu'auprès de toutes les parties politiques dans le pays ».
Le rapprochement en cours entre le parti chiite et certaines parties du 14 Mars s'inscrit-il dans ce cadre ? Il s'est contenté de répondre qu'un « travail dans ce sens est en cours ». Il a en même temps jugé qu'il « est tôt de parler » d'une éventuelle entente entre le Hezbollah et les Kataëb.
La « continuité » de l'entente entre le Hezbollah et le CPL a été également soulignée par le député Ali Mokdad, qui parrainait samedi la signature d'un accord de coopération entre la Fédération des municipalités de Baalbeck et le comité de santé islamique, au siège de la fédération à Chmostar. « Ce document, conclu en dépit des menaces américaine et israélienne, est plus qu'un document ayant garanti la stabilité au Liban. Aujourd'hui, en dépit de tentatives de la désavouer ou de la mettre en échec, par les moyens de menace ou de séduction, cette alliance demeure pour l'unité du pays, que le CPL soit présidé par le général Michel Aoun ou par le ministre Gebran Bassil. Cette alliance est plus que jamais stable », a-t-il noté.

Aoun relance le débat sur la stratégie défensive
De son côté, le général Michel Aoun a marqué le dixième anniversaire de la signature du document d'entente avec le Hezbollah, en relançant le débat sur la stratégie défensive. Intervenant sur la OTV, le député du Kesrouan a d'abord mis l'accent sur « la solidité du document d'entente qui a fait face à de nombreuses difficultés, révélées et non révélées. Mais ce sont nos capacités respectives d'adaptation qui ont assuré la continuité de ce document ».
Et d'ajouter : « Nous vivons une guerre, qui se déroule en partie sur le territoire libanais. Nous avons besoin de défendre nos frontières. Les effectifs et les équipements de notre armée déployée sur les frontières restent insuffisants, et c'est pourquoi le Hezbollah a pris à sa charge la mission de protéger nos familles et nos vies menacées, et nous lui en sommes reconnaissants. Il n'y a donc aucune contradiction sur le fond entre le Hezbollah et nous, pour ce qui est précisément de l'objectif d'édification de l'État. » En outre, a poursuivi le général Michel Aoun, « nous planchons sur la stratégie défensive afin d'évaluer le besoin de traiter la résistance (le Hezbollah) comme partie intégrante de la défense du Liban ou pas. Et c'est sur cette base que les décisions saines seront prises ».
Il a exprimé en outre une volonté que « notre entente avec les Forces libanaises soit une entente avec toutes les composantes du pays. Nous sommes tous des minorités, et que personne ne prétende être une minorité ».
Il a ainsi appelé à « l'unité, afin que nous puissions tous produire un État robuste, capable de résister ». Il a révélé enfin qu'il existe « des indices d'une reprise de contacts avec le courant du Futur ».

Le chef du bloc du Changement et de la Réforme, le général Michel Aoun, a reçu samedi à Rabieh une délégation du Hezbollah, formée du conseiller politique du secrétaire général du parti, Hussein Khalil, du ministre de l'Industrie, Hussein Hajj Hassan, du responsable du comité de liaison au sein du parti chiite, Wafic Safa, et de deux membres du conseil politique du parti, Mahmoud...

commentaires (5)

Encore du Vagabondage, en attente d'un Godot.... ?

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

18 h 13, le 08 février 2016

Tous les commentaires

Commentaires (5)

  • Encore du Vagabondage, en attente d'un Godot.... ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    18 h 13, le 08 février 2016

  • Ô TEMPS SUSPEND TON VOL, ET VOUS HEURES PROPICES SUSPENDEZ VOTRE COURS, LAISSEZ-NOUS SAVOURER LES RAPIDES DÉLICES DES DERNIERS DE NOS JOURS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 18, le 08 février 2016

  • mais oui, relaxe toi et prends une bierre (sans alcool)

    George Khoury

    11 h 05, le 08 février 2016

  • LAISSONS LE TEMPS PRENDRE SON COURS... ET LE PAYS ATTEINDRE LE FOND DU PRÉCIPICE ET SE DÉSINTÉGRER COMPLÈTEMENT... AINSI LA MAINMISE SUR LES RESTES SERAIT PLUS AISÉE... HAKIM... VOUS ATTENDIEZ DU PARAVENTISSIME DE RESPECTER LES DIX CONDITIONS QU'IL A SIGNÉ ? IL SIGNERAIT QUOI QUE CE SOIT... LE OUI CHEZ LES UNS ET SON CONTRAIRE CHEZ LES AUTRES... DANS L'ESPOIR QUE QUELQU'UN LE PROPULSE VERS LA CHAISE DE SES RÊVES !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 09, le 08 février 2016

  • " Traiter la milice du Hezbollah comme partie intégrante de la défense du Liban"! A peine l'encre de l'accord avec les FL est-elle séchée que Aoun le renie déjà!

    Yves Prevost

    08 h 45, le 08 février 2016

Retour en haut