Le chef du PSP s’insurge contre la destruction d’un vieil immeuble à Beyrouth

Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, s'est élevé hier, sur son compte Twitter, contre la destruction d'un bâtiment à caractère traditionnel, hier, à Beyrouth, blâmant Jihad el-Arab, un homme d'affaires proche du chef du courant du Futur, Saad Hariri, qui serait à l'origine de cet acte.
« En attendant que l'inspiration vienne pour élire le président de la République, en vertu du cahier des charges non arabe et du régime syrien satellite, avec le folklore qui l'accompagne pour assurer la mise en scène, jusqu'à ce que le plébiscite d'une seule personne exclusive nous soit imposé, la destruction du patrimoine, ou de ce qui en reste, se poursuit allègrement », a ainsi indiqué M. Joumblatt dans une série de tweets.
Et M. Joumblatt de poursuivre : « Hier, un immeuble du patrimoine de Beyrouth a disparu au croisement des rues Mar Élias et Abdel Kader el-Jazairi, par une nuit sans lune, et avec la protection bénie des Forces de sécurité intérieure. On dit que les auteurs de ce crime sont Jihad el-Arab et ses partenaires, à en croire certains. »
M. Joumblatt a ensuite publié sur son compte Twitter des photos du bâtiment détruit, en déplorant : « Auprès de qui faut-il se plaindre : le ministère de la Culture, la municipalité de Beyrouth ou la direction de l'urbanisme ? Il s'agit d'une grosse plaisanterie. »
Clarifiant hier soir ses propos, M. Joumblatt a précisé qu'il avait reçu des Forces de sécurité intérieure une photocopie du permis de destruction signé par le mohafez de Beyrouth, mais que ces dernières n'étaient pas responsables de l'opération. « Ce crime s'inscrit dans le cadre des projets visant à saborder la mémoire de Beyrouth et son patrimoine, conduits par la société précitée, ainsi que d'autres, en accord avec la municipalité et le mohafez de Beyrouth », a-t-il noté.