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Liban - Terrorisme

Naïm Abbas : Les Syriens derrière l’attentat contre François Hajj

Les aveux du terroriste palestinien Naïm Abbas, impliqué notamment dans la préparation d'attentats contre la banlieue sud de Beyrouth, n'ont pas laissé indifférents la famille du général François Hajj, assassiné en 2007, et le chef du PSP Walid Joumblatt, que les SR syriens ont voulu assassiner en 2010 par le biais d'el-Qaëda.

Naïm Abbas, qui comparaît actuellement devant le tribunal militaire, a affirmé vendredi durant son procès que la Syrie était derrière l'assassinat du chef des opérations militaires de l'armée libanaise, le général François Hajj, tué dans une explosion à la voiture piégée à Baabda le 12 décembre 2007. Abbas a indiqué également que la Syrie avait aussi demandé à des individus d'el-Qaëda, présents au Liban, de liquider le chef du PSP, Walid Joumblatt. « En 2010, les services de renseignements syriens, par le biais de l'un de leurs coordinateurs, ont demandé à Toufic Taha (un dirigeant du groupe terroriste des Brigades Abdallah Azzam, puis d'el-Qaëda) de frapper Joumblatt », a répondu Naïm Abbas en réponse à la question d'un juge.
M. Joumblatt tout comme le fils du général Hajj, Élie, ont réagi à ces affirmations.
Le chef du PSP s'est demandé « si les aveux de Naïm Abbas n'annoncent pas une nouvelle vague d'attentats au Liban, qui seraient exécutés par el-Qaëda mais commandités par le régime syrien ».
De son côté, Élie François Hajj a déclaré : « Je ne voulais pas me fier à des hypothèses, dans l'attente de résultats crédibles, mais, après la libération de l'ancien ministre Michel Samaha, je n'écarte désormais aucune possibilité. » Et d'ajouter : « Naïm Abbas est un terroriste dangereux. Je suis sûr qu'il a un rapport direct ou indirect avec l'assassinat de mon père. Le dossier de l'attentat qui a coûté la vie à mon père est malheureusement oublié dans l'un des tiroirs de l'administration, et la justice n'agit pas », a-t-il dit.
Naïm Abbas, arrêté par les autorités libanaises le 12 février 2014, est un Palestinien de Aïn el-Héloué, membre des Brigades Abdallah Azzam et l'un des cerveaux de plusieurs attentats à la voiture piégée perpétrés au Liban. Peu après son arrestation, Abbas était passé aux aveux, reconnaissant avoir planifié un attentat dans la banlieue sud de Beyrouth qui a finalement été déjoué.
Concernant l'assassinat du général François Hajj, il a relevé que « ceux qui ont exécuté l'attentat font partie d'un groupe qui habitait Aïn el-Héloué. Ils ont acheté une voiture d'occasion qu'ils ont piégée et préparée dans ce camp palestinien pour exécuter l'attentat ». Il a noté que « les Syriens avaient décidé de tuer le chef des opérations militaires de l'armée parce qu'il avait demandé de tracer la frontière entre le Liban et la Syrie ».
Rappelons dans ce cadre que le général Hajj avait mené la guerre de Nahr el-Bared contre des fondamentalistes islamiques ayant franchi la frontière syro-libanaise pour se retrancher dans ce camp palestinien du Liban-Nord.
Naïm Abbas a également affirmé que les services de renseignements syriens lui ont demandé d'exécuter des attentats à la voiture piégée dans les régions chrétiennes du Liban, mais qu'il a refusé, estimant que sa guerre n'est pas contre les chrétiens mais contre le Hezbollah.
Il a aussi réfuté des charges l'impliquant dans la préparation d'attentats contre une caserne de l'armée à Beyrouth et contre des lieux de résidence consacrés aux officiers libanais dans la capitale.
« Ma guerre n'est pas contre l'armée libanaise mais contre le Hezbollah », a-t-il martelé.
Une nouvelle audience de Naïm Abbas a été fixée au 13 juin. Le procureur général près la Cour de cassation, le juge Samir Hammoud, a demandé au tribunal militaire de lui remettre une copie manuscrite de l'interrogatoire de Naïm Abbas et a demandé aux SR de l'armée d'enquêter sur les déclarations faites par le détenu.
Naïm Abbas, alias Abou Ismaïl, ou Naïm Ismaïl Mahmoud, avait secrètement rejoint el-Qaëda en 2002, avant de clamer publiquement son allégeance à l'organisation en 2006. Il avait rejoint à un moment donné le groupuscule Fateh el-islam.
Dans les années 90, il a été arrêté et emprisonné pour avoir lancé des roquettes en direction d'Israël. Roquettes qu'il achetait à 100 dollars l'unité à l'intérieur du camp de Aïn el-Héloué. Une fois libéré, il a basculé dans l'extrémisme avant de rejoindre les rangs d'el-Qaëda, puis de disparaître dans la nature et du camp de Aïn el-Héloué, où il était recherché depuis un certain temps. Également à son crédit, des opérations contre l'armée libanaise et les forces de la Finul. En 2012, il était parti en mission pour la formation de combattants en Syrie et avait pris part à des opérations en Irak.

Naïm Abbas, qui comparaît actuellement devant le tribunal militaire, a affirmé vendredi durant son procès que la Syrie était derrière l'assassinat du chef des opérations militaires de l'armée libanaise, le général François Hajj, tué dans une explosion à la voiture piégée à Baabda le 12 décembre 2007. Abbas a indiqué également que la Syrie avait aussi demandé à des individus...

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