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Lifestyle - Pendant ce temps, ailleurs...

Rio n’a pas peur de Zika...

Entre crème antimoustique et récession économique, les défilés au rabais du carnaval ont pris d'assaut le sambodrome.

Astérix chez les cariocas… Une école de samba a rendu hommage à la France, à la mémoire des victimes des attentats terroristes de 2015 à Paris. Nelson Almeida/AFP

Un moustique, même s'il est vecteur du virus Zika, ne gâchera pas le plus grand spectacle à ciel ouvert du monde: les luxueux défilés du carnaval de Rio ont débuté hier soir sur le sambodrome. Ainsi, le carnaval suit son cours, ignorant les alertes selon lesquelles le virus actif du Zika, transmis par le moustique Aedes aegypti, a été détecté dans la salive, l'urine, le sang et le sperme de quelques malades, même s'il n'est pas encore établi qu'il se transmet par ces voies.
Les six premiers défilés des 12 grandes écoles de samba de Rio, qui se disputent le titre prestigieux de « Championne du carnaval 2016 », ont commencé à 21h30, heure de Rio (01h30, dans la nuit de dimanche à lundi, à Beyrouth) devant 70 000 spectateurs. Beaucoup d'entre eux se sont couverts de crème antimoustique, dont les ventes ont été multipliées par huit par rapport à l'an dernier.
La plupart des cinq millions de fêtards – dont un million de touristes – qui prennent les rues d'assaut au rythme de la samba dans les « blocos » (les défilés populaires de rue), où la bière coule à flot et la drague est de rigueur, ne semblent guère préoccupés par les craintes autour du Zika, qui font la une de la presse mondiale. Mais les autorités de la ville préfèrent ne pas courir de risques et une quinzaine d'agents sanitaires ont été les premiers à défiler, il y a 10 jours, sur le sambodrome. En combinaison jaune avec masque et lunettes, ils ont pulvérisé les 700 mètres de la piste et les tribunes du sambodrome pour éliminer tout foyer de prolifération du moustique, qui transmet également la dengue, la fièvre jaune et la chikungunya.
En outre, les défilés font également face à la récession économique que traverse le Brésil et ont dû économiser, faute de sponsors. La crise a été si forte que 48 villes ont décidé d'annuler leur carnaval, certaines pour affecter les fonds à la lutte contre le moustique. Les sponsors et le matériel ont ainsi fait défaut cette année, en raison de la hausse du dollar qui a freiné les importations de tissus, de Chine notamment, pourtant essentiels pour la fabrication des chars et des costumes. Même le défilé célébrant les Jeux olympiques, qui débuteront dans six mois à Rio, choisi par l'école de samba Uniao da Ilha, n'a reçu aucun financement des organisateurs.
La première école de samba à défiler hier, Estacio de Sá, a rendu hommage au guerrier saint Georges, patron non officiel de Rio, protecteur des policiers, des bandits et de tous ceux qui travaillent la nuit. Cinq autres écoles ont suivi : Uniao da Ilha, Beija-Flor (championne de 2014 avec un défilé polémique financé par la Guinée-Équatoriale), Grande Rio, Mocidade et Unidos da Tijuca. Grande Rio a célébré la ville de Santos, dans l'État de São Paulo, dont la mairie n'a rien financé. Certains de ses chars ont rendu hommage à des stars du foot comme Neymar et le légendaire roi Pelé, qui ont fait leurs armes au Santos FC.
Ce soir, six autres écoles prendront le relais pour une nouvelle nuit de magie et de fête.
(Source : AFP)

Un moustique, même s'il est vecteur du virus Zika, ne gâchera pas le plus grand spectacle à ciel ouvert du monde: les luxueux défilés du carnaval de Rio ont débuté hier soir sur le sambodrome. Ainsi, le carnaval suit son cours, ignorant les alertes selon lesquelles le virus actif du Zika, transmis par le moustique Aedes aegypti, a été détecté dans la salive, l'urine, le sang et le...

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