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USA : Trump et Cruz prêts à réintroduire le "waterboarding"

Sept ans après l'interdiction de la simulation de noyade comme méthode d'interrogatoire aux Etats-Unis, deux candidats à l'investiture républicaine en vue de l'élection présidentielle ont dit samedi vouloir la réintroduire s'ils sont élus et le favori des sondages, Donald Trump, a même promis d'aller bien plus loin.

"Je réintroduirais la simulation de noyade ("waterboarding") et je réintroduirais des choses bien pire que la simulation de noyade", a déclaré le magnat de l'immobilier pendant un débat diffusé sur la chaîne ABC à trois jours de la primaire dans le New Hampshire.

Ted Cruz, vainqueur du caucus de l'Iowa, qui a donné le coup d'envoi de la course à la Maison blanche, a également laissé entendre qu'il n'hésiterait pas à recourir à cette pratique, mais de manière moins systématique.

Fréquemment utilisé à l'époque de George W. Bush, notamment contre les membres présumés d'el-Qaëda détenus à Guantanamo, le "waterboarding" a été interdit par Barack Obama dès son arrivée à la Maison blanche et a été décrit comme un acte de torture dans un rapport de la Commission du renseignement du Sénat en 2014, malgré les protestations des républicains.

"S'il était nécessaire, par exemple, de protéger une ville contre une attaque terroriste imminente, vous pouvez être sûrs qu'en tant que commandant en chef, j'aurais recours à toutes les méthodes d'interrogatoire avancé possibles pour assurer la sécurité de ce pays", a déclaré Ted Cruz.
Le sénateur du Texas a néanmoins dit qu'il ne rétablirait pas "l'usage généralisé" de la simulation de noyade et admis que cette pratique relevait de la définition qui est faite de la torture dans les lois internationales.

A l'inverse, Jeb Bush a clairement dit qu'il ne renouerait pas avec cette pratique popularisée par son frère pendant les guerres en Afghanistan et en Irak. "Le Congrès a modifié les lois et (...) je pense que la situation actuelle est celle qui convient", a dit l'ancien gouverneur de Floride.

Particulièrement ciblé par ses rivaux républicains après sa percée au troisième rang du caucus de l'Iowa, Marco Rubio est resté plus évasif sur ses intentions, se cachant derrière une position de principe selon laquelle il ne conviendrait pas "de discuter en détail des méthodes que nous pourrions employer car cela permet aux terroristes de s'y préparer".

Le sénateur de Floride est plus généralement paru peu à son aise pendant ce débat, lui qui entendait s'imposer avant la primaire dans le New Hampshire comme le principal rival de Donald Trump.

Alors qu'il avait réalisé un sans faute lors des sept précédentes confrontations, il a notamment été complètement déstabilisé par une charge du gouverneur du New Jersey, Chris Christie, sur son manque d'expérience présumé.

Même s'il s'est par la suite repris, Marco Rubio a ainsi laissé selon les observateurs la porte entrouverte aux trois autres candidats représentant l'"establishment" républicain - Chris Christie, Jeb Bush et le gouverneur de l'Ohio John Kasich - face aux trublions que sont Donald Trump, qui n'est pas membre du parti, et Ted Cruz, soutenu par l'aile ultra-conservatrice.

Sept ans après l'interdiction de la simulation de noyade comme méthode d'interrogatoire aux Etats-Unis, deux candidats à l'investiture républicaine en vue de l'élection présidentielle ont dit samedi vouloir la réintroduire s'ils sont élus et le favori des sondages, Donald Trump, a même promis d'aller bien plus loin.
"Je réintroduirais la simulation de noyade ("waterboarding") et je...