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À La Une - Conflit

Ankara se dit prête à accueillir les Syriens fuyant Alep, mais ne précise pas de date

Au moins 35 soldats syriens et miliciens prorégime ont péri dans une embuscade tendue par des rebelles islamistes près de Damas.

Un camion rempli d'aides traverse la frontière turque vers la Syrie. REUTERS/Osman Orsal

La Turquie a annoncé être prête à ouvrir ses frontières aux dizaines de milliers de Syriens qui patientaient dimanche dans le froid après avoir fui l'offensive des troupes du régime de Damas à Alep. Dans l'attente d'une décision d'Ankara, la situation humanitaire est de plus en plus "désespérée" pour les civils, principalement des femmes et des enfants, qui se pressent dans le nord de la Syrie, selon Médecins sans frontière (MSF).

Si les Syriens poussés à l'exode "sont à nos portes et n'ont pas d'autre choix, nous devons laisser entrer nos frères et nous le ferons", a déclaré samedi le président turc Recep Tayyip Erdogan à des journalistes. Il n'a cependant pas précisé quand les Syriens pourraient entrer dans son pays. Le seul point de passage possible au nord d'Alep, via le poste-frontière turc d'Oncupinar, restait fermé dimanche, a constaté une journaliste de l'AFP.
Du côté syrien, à Bab al-Salama et Azaz, les dizaines de milliers de civils patientent dans des conditions très précaires dans des camps installés à la hâte.

(Lire aussi : Les rebelles d’Alep menacés d’être totalement assiégés)



"C'est un drame. Ceux qui n'ont pas pu obtenir une tente dorment sous les oliviers", a témoigné Haitham Hammou, porte-parole du groupe rebelle Jabha Chamiya, joint par l'AFP par téléphone. "Les déplacés ont à peine une ration alimentaire par jour" et "les prix des denrées alimentaires ont flambé", a-t-il ajouté.
MSF a distribué plus de 230 tentes mais il manque des hébergements, de l'eau et des équipements sanitaires, a précisé son chef de la mission en Syrie, Muskilda Zancada.

Le nombre de personnes ayant rejoint ces derniers jours les environs d'Azaz est estimé à plus de 30.000 mais pourrait atteindre 70.000, selon le gouverneur de la province frontalière turque, Suleyman Tapsiz.
Face à ce nouveau drame humanitaire, les Européens ont rappelé à Ankara son devoir d'accueillir les réfugiés syriens, qui sont déjà 2,7 millions sur son territoire.
"La Turquie a atteint les limites de sa capacité à absorber les réfugiés", a réagi dimanche le vice-Premier ministre Numan Kurtulmus. "Mais en fin de compte, ces gens n'ont nulle part ailleurs où aller. Soit ils mourront sous les bombes (...) soit ils ouvriront nos frontières".

Le régime progresse

La pression pourrait s'accroître dans les prochains jours sur la zone frontalière car les troupes du régime de Bachar el-Assad progressent dans le nord de la province d'Alep, avec le soutien des raids intensifs russes.
Elles ne se trouvaient plus dimanche qu'"à 7 km de la ville de Tall Rifaat, un des trois derniers bastions des rebelles dans le nord de la province", avec Azaz et Marea, a indiqué Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Leur "objectif ultime de parvenir à la frontière turque", distantes d'une trentaine de kilomètres, "pour empêcher tout passage de rebelles et d'armes à partir de la Turquie", a-t-il précisé.

Une source militaire syrienne a également affirmé que l'armée cherchait à "couper les routes (des rebelles) sur tous les fronts". Une rupture totale des voies d'approvisionnement serait dramatique pour les quelque 350.000 civils toujours présents dans les quartiers d'Alep contrôlés par les rebelles et qui risquent d'être privés de nourriture, d'eau et de fuel, a averti MSF.

(Lire aussi : Iraniens, chiites irakiens, hazaras afghans et Hezbollah pour remplacer l'infanterie d'Assad)



La bataille d'Alep est susceptible d'être un tournant dans la guerre syrienne car une perte totale de la deuxième ville du pays, divisée depuis 2012, porterait un coup très rude aux rebelles, par ailleurs en difficulté sur d'autres fronts. Dans cette province extrêmement morcelée, le groupe jihadiste Etat islamique (EI) est présent dans l'est et une partie du nord.

Par ailleurs, dans la province de Damas, l'armée encercle depuis samedi soir la ville de Daraya, dernier bastion rebelle au sud de la capitale et aux mains des insurgés depuis 2012.
Dimanche, au moins 35 soldats syriens et miliciens prorégime ont péri dans une embuscade tendue par des rebelles islamistes dans la province de Damas, rapporte l'OSDH. Selon cette ONG, au moins 10 autres sont portés disparus après cette attaque menée par Jaïch al-Islam (l'Armée de l'Islam) à l'aube dans la région de la Ghouta orientale, principal fief de la rébellion dans la province de Damas.

Tensions Moscou/Ankara

L'offensive éclair menée par le régime est vivement dénoncée par les pays soutenant les rebelles, dont la Turquie et l'Arabie saoudite, qui envisage désormais de participer à une opération terrestre en Syrie si la coalition antijihadistes conduite par Washington en prend la décision.
M. Erdogan a pour sa part affirmé que la Turquie était prête à "faire tout ce qui est nécessaire", sans dévoiler la stratégie d'Ankara, qui a été accusée par Moscou de préparer "une intervention militaire" en Syrie.

Sur le plan diplomatique, les efforts jusqu'à présent infructueux de la communauté internationale devraient reprendre ces prochains jours malgré les profondes divergences entre les parties.
Le Groupe international de soutien à la Syrie se réunira jeudi à Munich et l'ONU espère remettre sur les rails le 25 février les pourparlers indirects entre gouvernement et opposition à Genève.

 

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La Turquie a annoncé être prête à ouvrir ses frontières aux dizaines de milliers de Syriens qui patientaient dimanche dans le froid après avoir fui l'offensive des troupes du régime de Damas à Alep. Dans l'attente d'une décision d'Ankara, la situation humanitaire est de plus en plus "désespérée" pour les civils, principalement des femmes et des enfants, qui se pressent dans le nord de...

commentaires (4)

Ils tardent à ouvrir la frontière parce qu'ils savent qui les turcs ont laisse passer en syrie. Ils ont peur du retour de ces bactéries.

FRIK-A-FRAK

21 h 10, le 07 février 2016

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Commentaires (4)

  • Ils tardent à ouvrir la frontière parce qu'ils savent qui les turcs ont laisse passer en syrie. Ils ont peur du retour de ces bactéries.

    FRIK-A-FRAK

    21 h 10, le 07 février 2016

  • Quand le Printanier assassiné en cette fichue bääSSyrie, sent la mort approcher, il dit : "Je vais vous montrer comment meurt, non 1 rebelle, mais 1 Syrien Sain." ! Mélodramatisme qui émeut, parce qu'il n’est que la tentative désespérée de ce Sain homme pour donner 1 signification à ce qui n'en a pas : 1 sale assassinat délibéré, dénué de toute humanité ! Il doit se sentir affreusement abandonné. Et ce qu'il a trouvé pour vivre honorablement ce terrible moment, c'est ce cri absurde : Car, en quoi un Syrien Printanier serait-il capable de mourir autrement qu'1 Cédraie Libanais ? Cri qui exprimera à la face de ses salauds de bääSSyriens meurtriers, sa dignité ! Et c'est quoi la dignité de ce Sain Printanier ? Quelque chose comme l'exigence du respect qu'il mérite. Ou que, face à cette barbarie aSSadique, il convient d’encore se rebiffer ! Rien, donc, qui pouvait être accessible à son Salopard d’aSSaSSin fakkîhdio-bääSSdiot Mongolo-sibério-Nabot. Qui le fera mourir ! Le jour de cette mise à mort finale, des faire- part lugubres fleuriront sur les murs détruits des zkkâks d'1 Syrie en débris. Consacrant cette mort par 1 brassée de nécrologies taraudantes, dont l'effet dévastateur sera qu'elles donneront 1 visage précis à l’abstraite idée d’1 meurtri civil. Qu'elles personnifieront insupportablement ce massacre, qui pourrira définitivement l’avenir de ces "minorisés" au sein d'1 simili-"Croissant Fertile" ! Il est évident que leur fin réelle débutera, oui, ce jour-là.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    14 h 08, le 07 février 2016

  • Font peur ces gens....

    Christine KHALIL

    13 h 13, le 07 février 2016

  • Il n'a pas honte de dire "si nécessaire "?? Mais c'est une obligation de reprendre ses bactéries. Seulement vérifie bien leur identité. Ils vont te tomber dessus à bras raccourcis pour trahison de les avoir vendu au 1er coup de feu.

    FRIK-A-FRAK

    11 h 54, le 07 février 2016

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