La Turquie a exclu la reprise de pourparlers avec le PKK à l'occasion de la présentation vendredi d'un plan de reconstruction et de rétablissement de la sécurité dans le sud-est du pays, théâtre d'intenses combats avec les séparatistes kurdes.
"Une nouvelle période commence pour notre unité nationale et notre fraternité. Nous parlerons au peuple directement. Nous parlerons à tout le monde, sauf à ceux qui ont des armes à la main", a dit le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, à des responsables de la province de Mardin, à majorité kurde.
Le plan présenté par le chef du gouvernement inclut des mesures économiques pour la région dévastée par le conflit, notamment des prêts à taux zéro pour les agriculteurs.
Le Premier ministre a exclu toute reprise des discussions avec le leader emprisonné du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, déclarant que les pourparlers se tiendraient à Ankara et avec des représentants de la société civile.
"Ils abandonneront d'abord les armes et alors il y aura peut-être une occasion de leur parler", a-t-il dit, évoquant les séparatistes qui ont pris les armes en 1984. Le conflit a fait 40.000 morts, principalement du côté kurde.
A la fin 2012, un processus de paix avait été engagé avec Abdullah Öcalan sur l'île d'Imrali où il est emprisonné depuis 1999, pour être ensuite interrompu.
Ahmet Davutoglu a émis des doutes quant à l'utilité de parler avec ce dernier, affirmant que les pro-kurdes ne suivaient plus ses ordres.
En juillet, un cessez-le-feu en application depuis deux ans a été rompu, replongeant la région dans les pires heures du conflit et causant plusieurs centaines de morts.
Le développement économique de la région continue à pâtir du conflit. Jeudi, la compagnie d'énergie Statkraft a annoncé la suspension d'un projet de centrale hydroélectrique par mesure de sécurité.
"Une nouvelle période commence pour notre unité nationale et notre fraternité. Nous parlerons au peuple directement. Nous parlerons à tout le...
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