Après quatre jours d'hésitations, la principale coalition de l'opposition syrienne a finalement décidé de rejoindre les discussions ouvertes hier par l'Onu à Genève avec des représentants du régime pour tenter de mettre un terme à la tragédie dans le pays. Le Haut Comité aux négociations (HCN), qui regroupe des opposants politiques et des groupes armés, va dépêcher « entre 30 et 35 personnes » en Suisse, a déclaré un de ses hauts responsables. « J'ai de bonnes raisons de croire qu'ils envisagent très sérieusement d'être en mesure d'entamer les discussions, peut-être dimanche », a pour sa part indiqué l'émissaire de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, à l'issue d'une rencontre avec la délégation du régime de Damas.
Enjeu énorme, minces espoirs
Auparavant, M. de Mistura a rencontré la quinzaine de membres de la délégation de Damas emmenée par l'ambassadeur syrien à l'Onu, Bachar al-Jaafari. Les Syriens n'ont pas commenté l'entretien, que l'envoyé des Nations unies a qualifié de « réunion préparatoire ». Celle-ci a toutefois donné le coup d'envoi symbolique d'un dialogue intersyrien, arraché au forceps sous pression de la communauté internationale et prévu pour durer six mois.
Les pourparlers s'annoncent toutefois âpres, bien que l'urgence humanitaire soit grande. Selon le Programme alimentaire mondial (Pam), 18 zones sont assiégées en Syrie, et plus de 4,6 millions de personnes ont peu ou pas accès à l'aide humanitaire.
Enfin, quelques dizaines de manifestants s'étaient réunis hier après-midi devant le siège de l'Onu à Genève pour scander : « Assad, el-Qaëda, mêmes méthodes, même combat. » « Assad n'est pas la solution au terrorisme, il en est la cause », ont-ils ajouté.
commentaires (2)
Khâââï ! Ça rappelle tant les "Libanais(h)", en leur Sale temps,.... à Lausanne ! Très, très BELLE libanaise REVANCHE ! Khâââï !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
12 h 15, le 30 janvier 2016