Le Liban est classé à la 123e position sur 168 pays dans le dernier rapport annuel sur la perception de la corruption, publié hier par Transparency International (TI). L'année dernière, le Liban était classé à la 136e position sur 178 pays.
Consciente qu'il est impossible de mesurer précisément la corruption, l'ONG établit cet indice avec le concours d'experts d'organisations telles que la Banque mondiale, la Banque africaine de développement ou le Forum économique mondial. Le bas de l'indice, zéro, est attribué aux pays perçus comme « extrêmement corrompus » et le haut, 100, aux pays considérés comme « extrêmement intègres ».
Avec un score de 28 (27 l'année dernière), le Liban est classé aux côtés de six autres pays, dont la Gambie, le Kazakhstan et le Timor Oriental. Parmi les 19 pays de la zone Mena, le Liban est classé 13e ; juste devant l'Iran (27 points), mais loin derrière le Qatar (71) ou les Émirats arabes unis (70). En queue de ce classement régional figurent l'Irak (16), la Libye (16) et le Soudan (12).
Globalement, « deux tiers des 168 pays évalués par l'indice 2015 obtiennent une note inférieure à 50 », relève le rapport. Les plus mauvais élèves sont la Corée du Nord et la Somalie (8 points), tandis que le podium est monopolisé par les pays scandinaves : le Danemark (91) précédant la Finlande (90) et la Suède (89).
TI pointe une fois encore les dérives des pays émergents en la matière. « Tous les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), les pays prometteurs de l'économie mondiale, sont concernés et ont des scores en-dessous de 50 dans notre index », a expliqué à l'AFP Robin Hodess, directrice de recherche au sein de l'ONG basée à Berlin. La Russie est la moins bien classée des BRICS (119e), derrière la Chine (83e), l'Inde (76e) et l'Afrique du Sud (61e).
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