« L’émigration et la citoyenneté » au CISH de Jbeil

Le Centre international des sciences de l'homme (CISH) a organisé, vendredi et samedi derniers, en son siège à Jbeil, un atelier de travail sur le thème L'émigration et la citoyenneté, en présence de chercheurs, avocats, journalistes et activistes de la société civile.
La première séance a porté sur la nature de la relation entre l'émigration et la mondialisation. Les conférenciers se sont posé la question d'une complémentarité ou d'une opposition entre les deux concepts. Dans son intervention, le professeur à l'Université libanaise Khalil Khairallah a exposé les contradictions entre la mondialisation et la citoyenneté. De son côté, le directeur du centre Adonis Acra a mis en avant les spécificités des citoyennetés nationale et mondiale.
Lors de la deuxième séance, le Dr Jihad Akl a discuté des droits de l'émigré dans la société hôte, ainsi que des problèmes engendrés par le phénomène de l'émigration, et des solutions pouvant garantir ces droits. Pour sa part, le Pr Walid Arbid a insisté sur le rôle de l'émigration dans la formation de la citoyenneté libanaise.
La dernière séance a été consacrée à l'islamophobie. Ainsi le Dr Louis Saliba, professeur à l'université, a défini la phobie islamique, alors que le juge Nabil Sari a évoqué l'influence de l'islamophobie sur le principe de la citoyenneté, tout en soulignant l'importance d'édification d'un État civil.
Les participants ont émis une série de recommandations dont notamment : réformer le système politique, communautaire et féodal du pays et généraliser le principe de reddition de comptes, édifier un État civil qui assure l'égalité en matière de droits et devoirs, généraliser l'éducation civique et unifier le manuel scolaire d'histoire, créer des opportunités d'emplois pour les jeunes, sensibiliser les médias à l'idée de citoyenneté, et enfin modifier le nom du ministère de l'Éducation en « ministère de l'Éducation et de la Citoyenneté ».