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Liban - ONU

Ban appelle à « intensifier les efforts pour résoudre la crise présidentielle »

C'est « dans un environnement régional déjà très tendu » que s'est déroulé hier le débat du Conseil de sécurité de l'Onu consacré à la situation au Moyen-Orient. Cette séance s'est tenue sous la présidence de Rodolfo Bin Novoa,de l'Uruguay, dont le pays assume pour la première fois la présidence du Conseil. À cette occasion, le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a constaté avec « tristesse que l'année 2016 a commencé comme a fini 2015 », estimant qu'il est « impératif de promouvoir et de consolider la stabilité dans la région dans la mesure du possible. » En ce qui concerne le Liban, le chef de l'Onu « demande instamment à tous les dirigeants politiques de travailler avec le Premier ministre Tammam Salam et d'intensifier les efforts pour résoudre la crise présidentielle ».

Par ailleurs, Ban Ki-moon « se félicite du rétablissement du calme le long de la ligne bleue et dans la zone des opérations de la Finul après les incidents graves des 20 décembre et 4 janvier. Toutes les parties ont la responsabilité de respecter la cessation des hostilités et d'assurer le plein respect de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, » a-t-il noté devant le Conseil de sécurité.
Le secrétaire général de l'Onu a noté aussi que la conférence des donateurs pour la Syrie qui se tiendra le 4 février à Londres sera une occasion « importante pour mobiliser le soutien » international et de lever de nouveaux fonds importants à partir d'un large éventail de partenaires pour répondre aux besoins humanitaires et d'infrastructure.

(Lire aussi : Portolano appelle à préserver le calme le long de la ligne bleue)

 

Ziadé : Mettre en œuvre la 1701
Prononçant à son tour le mot du Liban, la numéro deux de la mission du Liban à l'Onu, Caroline Ziadé, a décrit devant le Conseil la situation au Liban. « L'année 2015 a pris fin avec 1168 violations israéliennes de la souveraineté du Liban par air, par terre et par mer. Un simple calcul prouve qu'Israël commet en moyenne 3,2 violations par jour contre mon pays », a-t-elle souligné. Et de rappeler que « toutes ces violations ont été communiquées au Conseil de sécurité et distribuées comme documents officiels de l'Onu ». « Ces violations illustrent le mépris systématique par Israël de notre volonté collective de faire avancer la mise en œuvre de la résolution 1701 (2006) du Conseil de sécurité », a déclaré Caroline Ziadé.
« Malgré la situation politique complexe et la vacance présidentielle, le gouvernement libanais a réaffirmé à maintes reprises son soutien indéfectible à la mise en œuvre de la résolution 1701 dans son intégralité, tout en maintenant sa détermination à lutter contre le terrorisme et à répondre aux impacts socio-économiques et sécuritaires que représente le flux continu des réfugiés en provenance de Syrie, a également souligné Caroline Ziadé. Nous avons dit clairement que l'exode des réfugiés syriens devrait provoquer en chacun de nous des valeurs communes humanitaires. Mais il est impératif de mettre sur les rails un processus politique sérieux pour mettre fin à ce conflit », a-t-elle conclu.


(Lire aussi : Israël s'inquiète pour un vautour "espion" entré au Liban)

 

Le Hezbollah au pilori
Prenant à son tour la parole, le représentant permanent d'Israël à l'Onu, l'ambassadeur Danny Danon, a tiré à boulets rouges contre le Hamas, le Hezbollah et l'Iran. « La communauté internationale, à travers ce Conseil, fait face aux nouvelles menaces sans précédent à l'ordre et à la stabilité mondiale, a déclaré l'ambassadeur israélien. La vie et l'avenir de millions de personnes sont en jeu dans cette confrontation avec les forces de l'anarchie et de l'instabilité. Israël est sur les lignes du front. Lorsque les Israéliens regardent autour d'eux, ils voient la guerre civile brutale en Syrie, Daesh (ISIS) dans les hauteurs du Golan et à la frontière avec l'Égypte. Ils voient le Hezbollah renforcer sa position au Nord, engagé à la destruction d'Israël, et le Hamas transformer Gaza en un lieu de rassemblement pour la terreur », a ajouté l'ambassadeur israélien.

Destruction d'Israël
Et de poursuivre : « Le Hezbollah est engagé à détruire Israël. Il devient chaque jour plus fort et plus sophistiqué. Il possède des milliers de roquettes prêtes à être lancées sur les villes israéliennes, des missiles à longue portée qui peuvent cibler tout lieu en Israël et a obtenu des systèmes d'armes stratégiques avancés. » L'ambassadeur israélien a accusé le Hezbollah « d'intégrer la plupart de son infrastructure militaire dans les villages du Sud- Liban, comme c'est le cas du village de Mouhaybeb au Sud-Liban et le village de Chacra où le parti de Dieu dispose de neuf sites de stockage d'armes, cinq sites de lancement de roquettes, quatre postes d'infanterie, trois tunnels souterrains, trois positions antichars, et un poste de commandement dans le centre du village. Vingt-cinq sites militaires dans une ville avec seulement quatre maisons », a relevé l'ambassadeur d'Israël.


(Lire aussi : Israël annonce avoir démantelé une cellule liée au Hezbollah en Cisjordanie)

L'Iran
L'ambassadeur israélien n'a pas manqué de s'en prendre à l'Iran. « Le lien entre la menace du Hamas et le danger du Hezbollah est la République islamique d'Iran, a-t-il déclaré. Partout où il y a la terreur, il y a l'Iran qui est le principal facteur de déstabilisation au Moyen-Orient. Ce pays a également une expérience prouvée de défier les résolutions de ce Conseil et d'ignorer les normes internationales. » Et d'ajouter : « Mais pour Israël, il n'y a pas de plus grand défi que celui de la paix. Le chemin de la paix est long et difficile, mais Israël est déterminé à faire tous les efforts. »

Notons que ce débat, consacré à la situation au Moyen-Orient, a été l'occasion pour le secrétaire général de l'Onu de demander aux Israéliens et aux Palestiniens de ne pas renoncer à la vision des deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité. « Les parties prenantes doivent agir, et agir maintenant, pour empêcher que la solution des deux États ne disparaisse à tout jamais. Mettre en œuvre cette vision – deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité – offre le seul moyen à Israël de conserver à la fois sa majorité juive et son statut démocratique », a déclaré en conclusion Ban Ki-moon.

 

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