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Moyen Orient et Monde - Crise

La porte reste ouverte à un gouvernement d’union en Libye

La communauté internationale attend une réponse d'ici à 10 jours, pour freiner l'EI.

La mise à l’écart du général Khalifa Haftar est au cœur des débats. Esam Omran al-Fetori/Reuters

Le laborieux processus engagé pour combler le vide politique en Libye va se poursuivre dans les prochains jours pour qu'un nouveau gouvernement d'union nationale puisse voir le jour après son rejet lundi. Fayez el-Sarraj, le Premier ministre désigné à la suite de l'accord conclu sous l'égide de l'Onu, s'est engagé à proposer une nouvelle équipe gouvernementale d'ici à dix jours. La composition du nouveau gouvernement sera de nouveau soumise au vote du Parlement reconnu par la communauté internationale, qui siège à Tobrouk. Prenant acte du rejet exprimé lundi, le chef de la mission de l'Onu pour la Libye, Martin Kobler, a appelé les responsables à « prendre les décisions nécessaires le plus vite possible ». La tâche s'annonce cependant difficile pour établir un équilibre, dans un gouvernement plus restreint, entre les différentes régions et les multiples groupes politiques et milices actifs dans le pays.
La communauté internationale a accentué ces derniers mois la pression pour que les principaux blocs qui se disputent le pouvoir se rapprochent afin de mieux lutter contre le groupe État islamique (EI). Plusieurs pays, dont les États-Unis et des nations européennes comme l'Italie ou la France, sont prêts à apporter une aide militaire contre l'EI mais réclament pour cela le rétablissement d'une autorité centrale. À cet égard, l'UE va examiner lundi prochain le placement sur liste noire de deux responsables politiques de Tripoli accusés d'entraver la formation d'un gouvernement d'union nationale, et envisage aussi de sanctionner un responsable du camp adverse, a-t-on appris hier de sources européennes.

Général controversé
Fort d'environ 3 000 combattants, selon les estimations occidentales, l'État islamique a lancé en Libye début janvier une offensive dans la zone du « Croissant pétrolier » où sont situés les principaux terminaux pétroliers.
Au cours des débats qui se poursuivaient hier, le Parlement de Tobrouk a reporté son vote sur l'accord politique signé en décembre à Skhirat (Maroc) sous l'égide de l'Onu par des députés, des hommes politiques et des représentants de la société civile.
Les députés réclament la révision d'une clause de cet accord qui porte sur le contrôle de la hiérarchie militaire. Ils craignent qu'elle ne remette en cause la prééminence du général Khalifa Haftar, qui s'est imposé comme le commandant des forces des autorités reconnues internationalement. « L'actuelle commission chargée de représenter le Parlement au dialogue parrainé par l'Onu sera dissoute et une nouvelle équipe nommée lundi prochain pour négocier la suppression » de cet article de l'accord politique, a indiqué Saltana al-Mismari, un député.
Mais la discussion s'annonce là aussi compliquée car la mise à l'écart du général Haftar est l'une des conditions posées par les autorités rivales, celles du Congrès général national (CGN), installées depuis un an et demi à Tripoli. Son président, Nouri Abou Sahmein, a pris position contre le général controversé. M. Haftar commande depuis plusieurs mois une opération militaire contre des groupes qu'il a qualifiés de « terroristes » à Benghazi en 2014, considérée comme le fief de nombreuses milices islamistes lourdement armées.
(Source : AFP)

Le laborieux processus engagé pour combler le vide politique en Libye va se poursuivre dans les prochains jours pour qu'un nouveau gouvernement d'union nationale puisse voir le jour après son rejet lundi. Fayez el-Sarraj, le Premier ministre désigné à la suite de l'accord conclu sous l'égide de l'Onu, s'est engagé à proposer une nouvelle équipe gouvernementale d'ici à dix jours. La...

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