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Moyen Orient et Monde - Antiterrorisme

La coalition internationale prête à accélérer le rythme dans sa lutte contre l’EI

Des installations pétrolières en feu en Libye après une attaque jihadiste ; cinq policiers tués dans une attaque de l'EI en Égypte.

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian accueillant le secrétaire à la Défense américain, Ashton Carter, hier, à Paris. Alain Jocard/AFP

Le président français François Hollande a annoncé hier que le rythme des frappes alliées contre l'organisation État islamique (EI) en Irak et en Syrie serait « accéléré », lors de ses vœux au corps diplomatique. « Le rythme des interventions sera accéléré et la France y prend toute sa part », a déclaré le chef de l'État français à l'Élysée, au lendemain d'une réunion à Paris des ministres de la Défense des sept principaux pays contributeurs de la coalition contre les jihadistes de l'EI. François Hollande a noté qu'au cours de cette réunion avait également été « réaffirmée » la « volonté (...) d'apporter notre soutien aux forces arabes et kurdes qui combattent Daech (acronyme arabe de l'EI) au sol ».
Environ 22 000 jihadistes ont été tués par la coalition depuis l'été 2014, a de son côté déclaré le ministre français de la Défense. « Il y a un chiffre que donne la coalition (...) C'est 22 000 morts depuis le début des opérations » en Irak et Syrie, a indiqué Jean-Yves Le Drian sur la chaîne d'information en continu France24, en notant que ce bilan était « sans doute un peu approximatif ». Sur ce total, environ un millier de jihadistes sont morts lors de raids de l'armée française, qui réalise entre 5 et 15% des frappes de la coalition selon le nombre d'avions engagés, a-t-on précisé dans son entourage. M. Le Drian a par ailleurs estimé à 35 000 le nombre de combattants de l'EI, dont 12 000 au moins étrangers.

Participation active
L'EI devrait être «très sérieusement atteint» d'ici à la fin de l'année, a assuré de son côté le secrétaire d'État américain John Kerry. «Je pense que d'ici à la fin de 2016, notre objectif consistant à très sérieusement atteindre Daech en Irak et en Syrie et de tenter d'avoir un impact sur Mossoul et Raqqa sera atteint», a déclaré M. Kerry à quelques journalistes en marge du Forum économique de Davos.
La ministre allemande de la Défense Ursula von der Leyen a également réaffirmé hier la détermination de Berlin à lutter contre le groupe l'EI, lors d'une visite sur la base aérienne turque où sont déployés des avions de reconnaissance allemands. « Notre volonté de ne pas céder face à la terreur s'est renforcée », a assuré Mme von der Leyen sur la base d'Incirlik (Sud), insistant sur la nécessité d'une « position commune dans le combat contre l'EI ».
La coalition militaire internationale contre l'EI veut profiter du « recul » des jihadistes pour supprimer « ses centres de pouvoir » à Raqqa et à Mossoul, comme l'ont annoncé mercredi Paris et Washington, exhortant Moscou à se joindre à cet objectif.
En outre, les États-Unis veulent inciter les pays de la coalition, y compris ceux du Golfe, à faire plus au Levant. Selon le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter, la coalition a besoin de moyens de reconnaissance aérienne, de forces spéciales, de moyens de transport et de logistique. M. Carter a par ailleurs déclaré que la Turquie peut, également, « faire davantage », et notamment mieux contrôler sa frontière. « La frontière turque est un endroit où les combattants de l'EI sont capables d'aller et venir, et où la logistique de l'EI peut être assurée (...) Comme je demande à tous au sein de notre coalition d'en faire davantage, comme l'armée américaine en fait davantage, j'aimerais voir la Turquie en faire plus également », a-t-il précisé.

Refoulés à Derna
Sur le terrain, les jihadistes de l'EI ont de nouveau sévi dans plusieurs pays.
Des réservoirs de pétrole étaient en feu hier dans le nord de la Libye après une nouvelle attaque lancée par des jihadistes pour prendre le contrôle de sites pétroliers. Des combattants de l'EI ont attaqué à l'aube des réservoirs à Ras Lanouf, au cœur du « Croissant pétrolier » de la Libye, à environ 650 km à l'est de Tripoli, ont annoncé la compagnie nationale de pétrole (NOC) et des médias. « Des réservoirs remplis de brut ont pris feu (...) Plusieurs tours électriques et des lignes de haute tension qui alimentent les quartiers résidentiels et la zone industrielle » se sont effondrées, a indiqué la NOC basée à Tripoli. « La situation à Ras Lanouf est catastrophique sur le plan environnemental », a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, l'EI a tenté une nouvelle fois d'entrer dans la ville de Derna mais a été refoulé par les forces locales, a indiqué hier une milice rivale. « Nos forces, appuyées par les jeunes de la ville, ont refoulé une attaque (des combattants) de l'EI alors qu'ils tentaient d'entrer dans Derna par l'ouest tard dans la nuit », a indiqué à l'AFP une source du « Conseil des moujahidine de Derna », un groupe qui rassemble des milices armées hétéroclites. « L'attaque était violente. Ils ont eu recours à des roquettes et des armes antiaériennes », a ajouté la même source, selon laquelle l'assaut serait une riposte à la mort de cinq combattants de l'EI tués mardi dernier dans des affrontements en périphérie de la ville avec des membres du « Conseil des moujahidine de Derna ».
Enfin, en Égypte, l'EI a revendiqué hier une attaque qui a provoqué la mort de cinq policiers à un poste de contrôle dans le Sinaï. L'attaque a eu lieu mercredi soir dans le Nord-Sinaï, bastion du groupe « Province du Sinaï », organisation jihadiste locale ayant prêté allégeance à l'EI et tué des centaines de policiers et de soldats dans des attaques.

(Source : AFP)

Le président français François Hollande a annoncé hier que le rythme des frappes alliées contre l'organisation État islamique (EI) en Irak et en Syrie serait « accéléré », lors de ses vœux au corps diplomatique. « Le rythme des interventions sera accéléré et la France y prend toute sa part », a déclaré le chef de l'État français à l'Élysée, au lendemain d'une réunion...

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