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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Probable léger report des négociations intersyriennes à Genève

François Hollande estime qu'il faut mettre le sort de Bachar el-Assad au menu de la conférence prévue en Suisse.

Un enfant syrien handicapé dans un centre pour réfugiés, hier à Damas. Louai Beshara/AFP

Les négociations entre le régime et l'opposition destinées à trouver une solution au conflit en Syrie seront probablement retardées de quelques jours au-delà de la date prévue du 25 janvier, sur fond de désaccords liés à la délégation de l'opposition.
L'annonce d'un probable report a été faite hier par l'Onu à Genève où doivent avoir lieu ces pourparlers, les deuxièmes depuis le début de la guerre il y a près de cinq ans. « Il est probable que la date du 25 janvier soit décalée de quelques jours pour des raisons pratiques », a dit Jessy Chahine, porte-parole de l'émissaire de l'Onu pour la Syrie Staffan de Mistura. Elle a toutefois ajouté que l'Onu, qui parraine les négociations, visait toujours la date du 25 janvier. « Nous évaluerons dans tous les cas les progrès accomplis durant le week-end. »
Avant elle, le chef de la diplomatie américaine John Kerry, dont le pays soutient la rébellion syrienne, s'était dit confiant que les discussions commenceraient à la date prévue. Mais selon une source diplomatique française, « on ne lance pas un processus pour lancer un processus. Il faut préparer des négociations crédibles et des conditions sur le terrain pour créer un climat propice ».

Désaccords
Alliée indéfectible du régime de Bachar el-Assad, la Russie a critiqué, elle, la délégation des opposants annoncée mercredi à Riyad par la coalition la plus importante de l'opposition qui a nommé un chef rebelle islamiste prosaoudien, Mohammad Allouche, du groupe Jaïch al-Islam, comme négociateur en chef. Le même jour, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a qualifié Jaïch al-Islam de « groupe terroriste ». Selon le quotidien syrien al-Watan, M. Lavrov veut que la délégation soit constituée pour moitié de membres désignés par l'opposition et pour l'autre de représentants désignés par Moscou. La Russie « n'acceptera à aucun prix une délégation composée uniquement des membres désignés par Riyad », a ajouté le journal alors que la coalition de l'opposition a affirmé qu'elle refuserait tout changement ou ajout à sa délégation.
La nomination de Mohammad Allouche qui sera aidé notamment du général Assaad al-Zoabi, un ex-pilote, et George Sabra, chef du Conseil national syrien, a été critiquée aussi par des opposants. Haytham Manna, une figure de l'opposition, a dénoncé la présence de « criminels de guerre » dans la délégation.
Mais une source diplomatique française, interrogée sur la nomination d'Allouche, a dit : « Quelle serait la crédibilité d'une opposition qui ne représenterait pas les forces sur le terrain ? (...) Ce qui compte, c'est leur ralliement à une plate-forme sur l'avenir de la Syrie démocratique, laïque (...) ».

« Transition »
Le régime a, quant à lui, annoncé que sa délégation serait menée par le vice-ministre des Affaires étrangères Fayçal Moqdad et l'ambassadeur de Syrie à l'Onu, Bachar Jaafari, et qu'elle inclurait trois diplomates et huit juristes.
Les délégations seront chacune installée dans une pièce au siège de l'Onu, et Volker Perthes, directeur de l'Institut allemand pour les affaires internationales et de sécurité, fera la navette entre elles.
Les divergences restent très profondes entre régime et opposants en vue d'une solution, l'opposition exigeant notamment le départ de M. Assad avec le début d'une éventuelle période de transition.
Sur ce point, François Hollande a déclaré hier qu'il fallait mettre le sort de Bachar el-Assad au menu de la conférence de Genève et faire de l'année 2016 celle de la « transition » dans le pays. « Il reste la question de qui gouvernera la Syrie. Elle ne peut pas être évitée », a-t-il dit lors de ses vœux au corps diplomatique. « Les images insupportables des villes assiégées, à Madaya notamment (l'ont démontré), nous savons bien que Bachar el-Assad ne peut pas être l'avenir de la Syrie », a ajouté François Hollande, réaffirmant là une position défendue de longue date par la France.
Un règlement devient très pressant avec une situation humanitaire catastrophique dans le pays, où plus de 260 000 personnes ont péri et des millions ont dû fuir leur foyer, alors que les combats font rage sur les nombreux fronts. Alors qu'il effectuait, hier, sa première visite à Damas, le nouveau chef du Haut-Commissariat de l'Onu pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a réitéré l'appel de l'organisation à un « accès régulier et sans entrave aux zones assiégées et difficiles à atteindre ».

(Source : AFP)

Les négociations entre le régime et l'opposition destinées à trouver une solution au conflit en Syrie seront probablement retardées de quelques jours au-delà de la date prévue du 25 janvier, sur fond de désaccords liés à la délégation de l'opposition.L'annonce d'un probable report a été faite hier par l'Onu à Genève où doivent avoir lieu ces pourparlers, les deuxièmes depuis le...

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De toute façon ça sera même tarif.

FRIK-A-FRAK

18 h 29, le 22 janvier 2016

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Commentaires (1)

  • De toute façon ça sera même tarif.

    FRIK-A-FRAK

    18 h 29, le 22 janvier 2016

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