Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Conflit

Pas de solution militaire en Syrie, prévient l’Iran

L'opposition s'organise autour d'un négociateur en chef ; sur le terrain, les frappes russes ont déjà fait plus de 3 000 victimes.

Les États-Unis et la Russie à la table des négociations sur la crise syrienne. Jacquelyn Martin/Reuters

« Il n'y a pas de solution militaire à la crise syrienne » , a déclaré hier à Davos le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.
« Nous avons besoin d'une solution politique. Il y a des possibilités pour des élections libres et justes, mais aussi pour des réformes constitutionnelles », a déclaré M. Zarif. Devant les participants au forum, le ministre a rappelé les quatre points du plan proposé par l'Iran pour la Syrie, déchirée depuis cinq ans par la guerre entre le gouvernement de Damas et plusieurs factions dont l'organisation de l'État islamique.
« Un cessez-le-feu, un gouvernement d'unité nationale, des réformes constitutionnelles et des élections à partir de cette nouvelle Constitution. Nous sommes déterminés à voir ce processus mis en place », a-t-il ajouté, alors qu'une réunion internationale pour tenter de faire avancer les négociations de paix est attendue lundi prochain à Genève.
À ce titre, la plus importante coalition de l'opposition syrienne a nommé hier un chef rebelle islamiste soutenu par Riyad comme négociateur en chef aux pourparlers avec le régime.
La nomination de Mohammad Allouche, membre du bureau politique du groupe armé rebelle Jaïch el-islam, a aussitôt été critiquée par les opposants de l'intérieur, alors que la Russie, pays allié du régime de Bachar el-Assad, qualifie ce groupe de « terroriste ». Mohammad Allouche est le cousin de Zahran Allouche, chef de Jaïch el-islam tué par un raid du régime le 25 décembre. Soutenu par l'Arabie saoudite, le mouvement d'inspiration salafiste est hostile au groupe jihadiste État islamique et contrôle la plus grande partie de la banlieue est de Damas. Lors de sa conférence de presse, Riad Hijab, coordinateur général de la coalition, a souligné que la délégation de son organisation était la seule à pouvoir représenter l'opposition aux pourparlers de Genève qui doivent se tenir sous l'égide de l'Onu. « Nous n'irons pas aux négociations si l'on ajoute une tierce partie ou une autre personnalité », a-t-il dit.

Pleines prérogatives
Par ailleurs, Mohammad Allouche a de nouveau exigé que le régime cesse ses bombardements contre les zones peuplées, lève le siège de toutes les villes et les régions, et libère les prisonniers, conformément à la résolution 2254 de l'Onu. « Nous ne pouvons pas aller aux négociations alors que notre peuple meurt de faim et se trouve sous les bombardements, a-t-il ajouté. Nous voulons aller à de véritables négociations qui arrêtent l'effusion de sang et conduisent le pays à un régime pluraliste. » Il a, enfin, répété que les négociations devraient conduire à la mise en place d'une autorité de transition bénéficiant de « pleines prérogatives et au sein de laquelle Assad n'aura aucun rôle à jouer ».
Ces déclarations font écho à l'annonce de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), hier, selon laquelle plus d'un millier de civils dont 238 enfants ont péri depuis le début de l'intervention russe contre les régions rebelles. « Depuis le 30 septembre, les frappes aériennes russes ont fait 3 049 morts, dont 1 015 civils, parmi lesquels 238 enfants et 137 femmes », a indiqué l'OSDH.
La Russie affirme viser l'EI et d'autres groupes « terroristes » opposés au pouvoir. Parmi ces groupes, la branche al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda a subi une série d'attaques dans le nord-ouest de la Syrie ces derniers jours. Hier, Iyad al-Adl, « émir » de la ville d'Ariha dans la province d'Idleb, a été abattu par balles alors qu'il roulait en voiture avec un autre membre du groupe qui est aussi décédé.

(Source : AFP)

« Il n'y a pas de solution militaire à la crise syrienne » , a déclaré hier à Davos le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.« Nous avons besoin d'une solution politique. Il y a des possibilités pour des élections libres et justes, mais aussi pour des réformes constitutionnelles », a déclaré M. Zarif. Devant les participants au forum, le ministre a...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut