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Moyen Orient et Monde - USA / Présidentielle

Les admirateurs de Trump iront-ils voter pour lui ?

Sauveur des chrétiens, exterminateur des musulmans, faiseur d'une « Amérique plus grande », jusqu'où Donald Trump va-t-il pouvoir rallier ses supporteurs derrière son panache technicolor ?

Jusqu’où les supporters de Donald Trump vont-ils le suivre ? Aaron P. Bernstein/Reuters

C'est la question du moment. Quand Hillary Clinton s'était présentée, en 2008, aux élections présidentielles contre Barack Obama, elle avait mobilisé une foule immense mais, face aux urnes, son concurrent avait raflé la mise. Qu'en sera-t-il pour Donald Trump, face aux autres candidats républicains qui s'attaquent à lui, sans que cela ne porte ses fruits dans les sondages ? Il est connu que les Américains aiment les célébrités, mais cela n'implique pas pour autant qu'ils soient prêts à voter pour eux.

Pour la majorité des observateurs de la campagne électorale de 2016, ce qui joue en faveur du millionnaire, c'est surtout le mécontentement du public républicain face à la prestation de ses leaders à Washington, c'est-à-dire au Sénat et à la Chambre des représentants. Il leur est reproché d'avoir arboré le costume de l'establishment sans avoir rien changé une fois élus. Et même d'avoir eu peur de combattre les libéraux, comme sur la question des soins médicaux, le fameux Obama Care, établi par le président démocrate. Dans ce contexte, Donald Trump, malgré son style de vie, ses milliards et sa « philosophie patchwork », est venu quelque peu apaiser leur frustration avec sa dynamique de transformation, ses attaques tous azimuts et sa campagne financée par ses propres deniers. En s'en prenant comme eux, mais de façon plus violente, à l'élite washingtonienne, annonçant dans son programme une plus grande taxation de la classe favorisée et appuyant certains contrôles des armes.


(Lire aussi : Trump en chasse sur les terres évangéliques)

 

Les échappés du filet
Voulant essayer de remédier à ce tsunami du Tycoon, le Grand Old Party a tenté il y a deux jours de renverser la situation et de mettre de l'ordre dans la maison, mais en vain. Ainsi, les membres républicains du Congrès, qui s'était réunis pour préparer une politique anti-Trump, n'ont pas été capables de sortir de l'ombre du milliardaire. Cette initiative est peut-être arrivée tardivement alors que les primaires débutent dans une dizaine de jours dans le caucus de l'Iowa. À la fin de la réunion, le leader de la majorité républicaine au sénat, Mich McConnell, n'a rien pu dire d'autre que : « Nos candidats présidentiels sont là en train de s'étriper mutuellement et cela va finir par se résoudre tout seul. »


(Pour mémoire : "Salam, je viens en paix"... Une manifestante musulmane expulsée d'un meeting Trump)


Il existe toutefois des républicains qui n'ont pas été pris dans le filet Trump. Le président de l'Université Liberty, Jerry Falwell Jr., s'est contenté de souligner, concernant M. Trump, qu'il était le seul candidat à ne pas compter sur l'argent des autres. Beaucoup plus drastique a été le jugement d'une des voix les plus respectées du Parti républicain, celle de Robert Gates, ancien secrétaire à la Défense. Lors d'un programme télévisé, il a ainsi critiqué les meneurs de son parti. « Ils ne savent pas de quoi ils parlent », a-t-il déclaré, estimant que M. Trump veut bombarder les régions musulmanes du monde entier et que son rival, Ted Cruz, ne valait pas mieux. « L'une de mes préoccupations, a-t-il poursuivi, est que cette campagne propose des solutions simplistes. Elle est contraire avec la réalité du reste du monde et la façon dont le monde fonctionne ». Auteur d'un nouvel ouvrage intitulé Une passion pour le leadership, essai sur le changement, il a aussi précisé : « La politique n'est pas une profession. Elle est différente de la gestion des affaires et elle est différente de la chirurgie (référence au candidat neurochirurgien, Ben Carson). Si vous n'avez pas une expérience de la manière dont fonctionne la gouvernance, votre habilité dans ce domaine sera réduite. »

Les Américains ont toutefois tendance à voter davantage pour un candidat capable de répondre aux situations d'urgence, plutôt que pour celui qu'ils aiment ou admirent.

 

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C'est la question du moment. Quand Hillary Clinton s'était présentée, en 2008, aux élections présidentielles contre Barack Obama, elle avait mobilisé une foule immense mais, face aux urnes, son concurrent avait raflé la mise. Qu'en sera-t-il pour Donald Trump, face aux autres candidats républicains qui s'attaquent à lui, sans que cela ne porte ses fruits dans les sondages ? Il est connu...

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