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Économie - Forum

Le Liban de plus en plus courtisé par les investisseurs chinois

Le complexe balnéaire Eddé Sands a accueilli hier la deuxième édition du forum sino-arabe des affaires où une vingtaine d'hommes d'affaires chinois ont pu prospecter le marché et vanter leurs produits.

L’IUCA a annoncé la création prochaine d’un Bidding Service Center, qui accompagnera des investisseurs chinois potentiels. Photo K.O.

Après avoir conquis l'Afrique, la Chine – qui a annoncé hier une hausse de 15 % de ses investissements directs à l'étranger en 2015 – lorgne désormais sur le Moyen-Orient... En tournée dans la région, le président chinois Xi Jinping concluait ainsi hier une visite d'État en Arabie saoudite où il a notamment confirmé espérer la signature d'ici à la fin de l'année d'un accord de libre-échange avec les pays du Golfe. Pendant ce temps-là, Byblos accueillait de son côté une vingtaine d'hommes d'affaires chinois dans le cadre de la deuxième édition du forum sino-arabe des affaires, qui s'est tenu au complexe balnéaire Eddé Sands. Ce forum annuel est organisé par l'Union internationale des chambres et associations (IUCA), une plate-forme d'aide aux investissements dans le monde arabe basée à Hong Kong.

« La mission de l'IUCA est de faire gagner du temps aux investisseurs en quête d'opportunités. Nous nous occupons de faire un travail de sélection des meilleurs projets, de trouver les fonds réellement intéressés, les ressources humaines qualifiées, et des fournisseurs fiables », affirme Éliana Ibrahim, la coordinatrice de l'événement. Les participants étaient invités à repenser la coopération économique, dans le cadre du projet One Belt, One Road, lancé fin 2013 par le président chinois afin de rouvrir la route de la soie reliant la Chine à l'Europe et au Moyen-Orient, en passant par Beyrouth.

« Le monde chinois est en pleine expansion, nous devons donc y prendre part dans tous les domaines. La Chine peut profiter de l'expérience des banquiers libanais. Nous pouvons également coopérer en matière d'éducation en misant sur la création d'écoles et universités proposant des enseignements en mandarin, en arabe et en anglais », a suggéré l'homme d'affaires libanais Roger Eddé dans son discours.

« Bidding Service Center »
En attendant, les relations commerciales sino-libanaises restent pour le moins déséquilibrées : premier fournisseur du Liban, la Chine y a exporté 2,5 milliards de dollars de marchandises quand les exportations de produits libanais plafonnaient à 63 millions cette année-là. Mais 2015 semble avoir marqué une amorce de changement : sur les onze premiers mois de l'année, les importations de Chine ont baissé de 16,1 % par rapport à la même période en 2014, à 1,9 milliard de dollars ; tandis que les exportations libanaises ont grimpé de 166 % sur la même période, à 154 millions de dollars. Le Liban importe surtout de l'électronique, des machines, du métal et du textile ; et exporte essentiellement de l'huile d'olives, du miel, du vin, de l'artisanat...

Le forum a été l'occasion pour l'IUCA d'annoncer la création prochaine – à une date non communiquée – d'un Bidding Service Center, qui proposera des services d'accompagnement – de l'intelligence et la prospection économique à l'aide juridique – pour les investisseurs chinois potentiels et autres candidats aux appels d'offres locaux. L'IUCA a aussi nommé Me Omar Zein, ancien secrétaire général de l'Union arabe des avocats, comme conseiller juridique. « Notre large réseau de cabinets partenaires présents dans l'ensemble du monde arabe nous permettra de superviser l'exécution des investissements dans cette région », s'est réjoui le principal intéressé.

Mais à l'exception d'un producteur d'huile d'olives libanais, la totalité des stands d'exposition de produits étaient tenus par des producteurs agro-alimentaires chinois, voulant convaincre de potentiels importateurs des qualités de leurs produits. « Nous organisons aussi des visites d'entrepreneurs libanais en Chine afin de lutter contre l'idée qu'un produit chinois est forcément peu cher et de mauvaise qualité », explique Éliana Ibrahim, avant d'être sollicitée par Samia Assi, une entrepreneuse libanaise. « Les Libanais avaient tendance à se méfier de la qualité des produits chinois mais cela est en train de changer... », confie cette dernière, qui dirige une entreprise pharmaceutique à Dbayé et se fournit en Chine depuis une dizaine d'années.

 

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commentaires (2)

Bon ...les chinois se marrent sentiment ...ce n'est pas vraiment un investissement à haut risque ...du fait que la population du Liban (4,6 millions), correspond à la population d'un cartier de Shanghai .....

M.V.

15 h 35, le 21 janvier 2016

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Commentaires (2)

  • Bon ...les chinois se marrent sentiment ...ce n'est pas vraiment un investissement à haut risque ...du fait que la population du Liban (4,6 millions), correspond à la population d'un cartier de Shanghai .....

    M.V.

    15 h 35, le 21 janvier 2016

  • IL FAUT PAS OUBLIÉ QUE LE LIBAN EST UN PAYS ASIATIQUE.

    Gebran Eid

    13 h 36, le 21 janvier 2016

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