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Culture

Les mots pour le dire

Quelques reflexions de Michel Tournier :
– « Pour rester élégant quand on est malheureux, il n'y a rien de tel qu'un grand mythe. Une femme qui a une histoire d'adultère si elle pense à Tristan et Yseult, elle trouvera un réconfort, peut-être une justification, en même temps elle trouvera une leçon de grandeur, elle restera élégante, elle évitera les coups bas. Il n'y a rien de pire dans les relations humaines que les coups bas. »
– « Je m'oppose à un certain courant qui est un courant formel qui cherche à casser la structure du roman, la structure du langage. Par exemple, écrire tout un livre sans ponctuation, ça m'est totalement étranger. Pour moi, c'est trop littéraire, je ne suis pas littéraire d'origine, je suis un philosophe, un naturalisé, un romancier naturalisé. »
– « Il me faut la forme la plus ductile, c'est-à-dire celle qui atteindra le plus vite et le mieux le lecteur. Je vais vers le concret le plus épars, je veux écrire des romans qui sentent le feu de bois, le poil de chien mouillé, qui aient le goût des marrons chauds, qui évoquent l'automne, la neige, la chair, l'odeur de chair. »
– « Répondre à des commandes (NDLR : littéraires) est une bonne chose, ça vous oblige à travailler et vous empêche de traîner. Les gens ne se rendent pas compte de la solitude de l'écrivain. »
– « J'ai dédié (NDLR : mon roman pour adultes) Eléazar à une petite fille de onze ans et je vais juger mon roman d'après elle : s'il lui tombe des mains, j'estimerai qu'il est raté. »
– « Quand François Nourissier (ancien président du jury Goncourt, aujourd'hui décédé, NDLR) perd un manuscrit, il en fait un roman. Moi, je pourrais perdre tout ce qu'on veut, une maison, mes amis, je n'écrirais jamais rien sur le sujet. Ma vie privée ne m'inspire pas, elle n'est pas inintéressante mais je n'en tire aucun suc littéraire. Ce qu'il me faut, c'est Moïse ! »
– « J'ai une immense admiration pour Émile Ajar mais malheureusement je suis trop sec (pour écrire des romans sous pseudonyme, NDLR). Pensez que cet animal de Romain Gary a pendant sept ans poursuivi ses deux carrières... Je suis d'une stérilité terrible. »
– « J'ai fait des dizaines d'émissions à la télévision sur la photographie à l'époque où il y avait des monstres sacrés (Brassaï, Lartigue, Bill Brandt), j'ai été un des créateurs des Rencontres internationales d'Arles, eh bien je suis maintenant persuadé de la dangerosité et de la nocivité de l'image. »

Quelques reflexions de Michel Tournier :– « Pour rester élégant quand on est malheureux, il n'y a rien de tel qu'un grand mythe. Une femme qui a une histoire d'adultère si elle pense à Tristan et Yseult, elle trouvera un réconfort, peut-être une justification, en même temps elle trouvera une leçon de grandeur, elle restera élégante, elle évitera les coups bas. Il n'y a rien de...

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