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Moyen Orient et Monde - Turquie

Le chef de l’opposition poursuivi pour « insulte » à Erdogan

Le président Erdogan poursuit en justice le chef de l’opposition. Archives AFP

La justice turque a engagé hier des poursuites contre le chef du principal parti de l'opposition pour avoir traité le président Recep Tayyip Erdogan de « dictateur de pacotille » en dénonçant des arrestations très controversées d'intellectuels.
Le président du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), Kemal Kiliçdaroglu, est visé par une enquête du procureur d'Ankara pour « insulte au président », un délit passible d'une peine maximale de quatre ans d'emprisonnement, a rapporté l'agence de presse progouvernementale Anatolie.
Lors du congrès qui l'a réélu à la tête du CHP samedi, M. Kiliçdaroglu a accusé M. Erdogan d'avoir donné l'ordre de placer en garde à vue une vingtaine d'universitaires qui ont signé une pétition pour la paix dans le sud-est à majorité kurde du pays. « Des intellectuels qui expriment leur opinion sont détenus, les uns après les autres, par un dictateur de pacotille », a-t-il lancé devant ses partisans.
Pour rappel, vendredi, la police a interpellé et placé en garde à vue une vingtaine d'universitaires qui avaient, avec quelque 1 200 autres, signé un texte dénonçant le « massacre délibéré et planifié » de l'armée, engagée dans plusieurs villes dans des opérations contre les partisans des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Les avocats du chef de l'État dénoncent des « insultes d'une gravité extraordinaire » qui « dépassent les limites de la critique et portent atteinte aux droits de notre client », selon Anatolie.
Le ministre de la Justice Bekir Bozdag a volé au secours de M. Erdogan. « Seuls ceux qui manquent d'intelligence, de culture et de moralité peuvent insulter ainsi sous couvert de liberté d'expression », a-t-il commenté hier sur Twitter.
Les arrestations d'universitaires, remis en liberté mais qui risquent toujours un à cinq ans de prison, ont suscité un tollé dans l'opposition turque et à l'étranger. Après les vives critiques de Washington et Bruxelles, le ministère français des Affaires étrangères a dit hier suivre avec « préoccupation » les procédures engagées contre les signataires de la pétition.
(Source : AFP)

La justice turque a engagé hier des poursuites contre le chef du principal parti de l'opposition pour avoir traité le président Recep Tayyip Erdogan de « dictateur de pacotille » en dénonçant des arrestations très controversées d'intellectuels.Le président du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), Kemal Kiliçdaroglu, est visé par une enquête du procureur d'Ankara...

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