L’« hymne mondial du livre » a besoin d’un compositeur

En compétition avec les villes de Brasilia (Brésil), Montilla (Espagne), Charjah (Émirats arabes unis), c'est la ville de Wroclaw qui a été retenue par l'Unesco comme Capitale mondiale du livre pour 2016. La décision a été influencée par le fait que la ville est également Capitale de la culture européenne cette même année.
À cette occasion, la ville polonaise va lancer un concours de composition pour créer un « hymne mondial du livre ». « L'Unesco est enchantée », a assuré à l'AFP l'écrivain Irek Grin, commissaire à la littérature.
Le texte de l'hymne est déjà choisi. Il s'agit du Petit cheveu du poète, du poète et dramaturge Tadeusz Rozewicz mort à Wroclaw en 2014, qui doit être traduit dans une centaine de langues.
Les mandats commencent toujours le 23 avril, Journée mondiale du droit d'auteur, et se terminent le 22 avril 2017.
« À cette dernière date, l'hymne sera chanté à midi. Soixante et une villes du monde entier ont déjà confirmé son exécution », a précisé M. Grin. Rappelons que Beyrouth avait été nommée Capitale mondiale du livre en 2009.
À signaler par ailleurs que Wroclaw a célébré le week-end passé le début de son année culturelle avec un spectacle mis en scène par le Britannique Chris Baldwin, l'ordonnateur des Jeux olympiques de Londres. Quelque 1 500 danseurs, jongleurs, acrobates et musiciens polonais se sont retrouvés dans l'ex-Breslau allemande, quatrième ville de Pologne, pour offrir une fête européenne futuriste.
Plus de 100 événements, dont des expositions d'architecture européenne « Made in Europe » et des œuvres du sculpteur espagnol Eduardo Chillida ainsi qu'une série de concerts dédiés au compositeur grec Iannis Xenakis, mais aussi un « festival de food trucks », petites camionnettes de restauration, accompagneront le lancement de la fête culturelle qui se déroule parallèlement dans l'autre « capitale européenne » 2016, San Sebastian en Espagne.
Selon les observateurs politiques, la désignation de Wroclaw confirme également une nouvelle fois la réconciliation germano-polonaise, au moment où les relations entre Varsovie et Berlin traversent une période de froid.