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Lifestyle - La bonne nouvelle du lundi

Antoine Chédid, « ambassadeur de l’année » aux États-Unis

Crise des déchets, attentats, coupures d'électricité, malaise social, clivages politiques accrus, tensions communautaires... Face à l'ambiance générale quelque peu délétère, « L'Orient-Le Jour » se lance un défi : trouver une bonne nouvelle chaque lundi.

Antoine Chédid lors de la cérémonie où il a été désigné « ambassadeur de l’année ».

«Le Liban a eu sa large part de défis à travers les années, mais Tony a fait face à ces défis avec grâce, dignité et aplomb. Et, pour ceux d'entre nous qui ont le mal de "l'ancien pays", l'hospitalité de Tony et de son épouse Nicole a apporté un peu du Liban aux Américains de tous les secteurs.» C'est en ces termes que David Hamond, patron de la National US-Arab Chamber of Commerce (NUSAAC), a présenté Antoine Chédid, ambassadeur du Liban à Washington, tout juste nommé par son organisation «ambassadeur de l'année».

À l'occasion de la remise de cette distinction qui vient couronner un mandat intense de huit ans, qui s'est achevé le 28 décembre dernier, dans ce qui est appelé «la capitale des décisions», la NUSAAC avait organisé un déjeuner regroupant des personnalités du monde politique et des affaires. A été notamment lue une lettre envoyée par le Premier ministre libanais, Tammam Salam, qui félicite M. Chédid «pour sa contribution majeure à la consolidation et à l'expansion du partenariat reposant sur la confiance que nous entretenons avec les États-Unis». Le secrétaire d'État John Kerry avait également envoyé un mot: «Votre engagement sur des dossiers majeurs a eu un grand impact sur l'assistance américaine à l'armée libanaise et sur le soutien au Liban face à l'afflux de réfugiés syriens.» M. Kerry a également mis en exergue les efforts exceptionnels du diplomate pour faire avancer les relations américano-libanaises.

En recevant cette distinction, l'ambassadeur Chédid a notamment mis en relief la relation historique entre le Liban et les États-Unis. «Le premier Américain à se rendre au Liban y a débarqué il y a 180 ans, et 25 ans plus tard, arrivait aux États-Unis le premier Libanais», a-t-il rappelé, précisant que les deux peuples ont en partage les mêmes valeurs: liberté, tolérance, démocratie, liberté d'expression et respect des droits civils.

Les honneurs de la Blair House

Les honneurs, pour M. Chédid, ne se sont pas arrêtés là. Le 14 janvier, la Blair House s'est mise aux couleurs du pays du Cèdre pour saluer la prestation de M. Chédid. La Blair House étant la guest house de la Maison-Blanche réservée aux grands dignitaires étrangers en visite officielle. Devant un parterre de diplomates et de membres de l'administration, le chef du protocole américain, Peter Selfridges, a souligné l'intégration de l'ambassadeur libanais et de son épouse Nicole dans la vie washingtonienne. Puis, il a évoqué les bonnes relations entre le département d'État et l'ambassade et son contact chaleureux avec M. Chédid.

Ensuite, ce fut au tour de Suzan Ziadeh, secrétaire d'État adjointe pour les Affaires du Golfe au Bureau du Proche-Orient, de parler avec une grande conviction de l'estime suscitée par l'ambassadeur du Liban: «Que de fois, Tony, nous avons eu recours à vos conseils pour de délicates affaires diplomatiques! Hier encore, votre réunion avec le secrétaire d'État adjoint, Anthony Blinken, a montré combien nos leaders valorisent votre acuité et veulent profiter de vos derniers jours parmi nous.» Elle a également mentionné le rôle qu'il a joué en posant à l'entrée de l'ambassade du Liban une sculpture représentant Gibran Khalil Gibran, «un grand symbole de notre relation bilatérale».

«Ce beau geste de nous accueillir dans ce cadre historique qu'est la Blair House restera un grand souvenir pour ma famille et moi-même, a répondu M. Chédid. Vos témoignages, aujourd'hui, montrent votre foi dans le Liban qui a le pouvoir d'unifier à travers des messages d'espoir et de solidarité. J'étais ici à un moment critique de l'histoire du Liban, et j'étais honoré de me trouver dans une importante position pour servir mon pays.» Il a qualifié sa relation de travail avec les officiels américains de «directe et marquée par une grande ouverture d'esprit».

Le diplomate a remercié l'administration et le Congrès pour leur assistance au Liban dans les domaines économique et militaire et a rappelé que les États-Unis ont été un soutien solide et constant d'un Liban libre, indépendant et stable.

Meilleur et pire souvenirs

Interrogé par L'Orient-Le Jour sur sa plus belle expérience diplomatique aux States, l'ambassadeur Chédid a répondu: «Lors d'une des réceptions annuelles données à la Maison-Blanche en l'honneur des ambassadeurs, où tout le monde est invité à prendre une photo-souvenir, le président Obama a pris le temps de me dire: Nous avons bien retenu la nécessité d'un soutien à l'armée libanaise et nous n'avons pas perdu le Liban de vue. Votre pays vit dans un environnement difficile.»

Et le moment le plus difficile à Washington? Quand il a dû, en 2013, se retirer d'une réunion du Conseil arabe, patronnée par le vice-président Joe Biden et portant sur la reprise du processus de paix, car on y avait abordé un sujet non inscrit à l'ordre du jour: le dossier syrien. Il avait ainsi agi pour rester dans la ligne de distanciation politique adoptée par son pays. «Je vous comprends, Monsieur l'Ambassadeur, et nous ne voulons pas mettre le Liban sur un hot seat», lui avait alors lancé M. Biden.


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