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À La Une - Conflit

En Syrie, le contingent militaire russe est déployé sans limite de temps

L'armée russe annonce le lancement d'"opérations humanitaires" en Syrie.

Des soldats russes inspectant un chasseur Su-34 dans une base de la région de Lattaquié, à l'ouest de la Syrie, le 3 octobre 2015. Alexander Kotz/AFP

L'accord entre Moscou et Damas sur le déploiement militaire russe en Syrie, où des dizaines d'avions de chasse russes effectuent des raids aériens, n'a aucune limite de temps, selon le texte officiel publié vendredi. Parallèlement, l'état-major russe a annoncé le lancement d'"opérations humanitaires" en Syrie.


L'accord concernant la présence russe sur la base militaire de Hmeimim (ouest) a été signé à Damas le 26 août, plus d'un mois avant le début de l'intervention militaire contre, selon Moscou, le groupe jihadiste Etat islamique et les groupes "terroristes" opérant en Syrie.
A l'époque, Moscou avait nié tout déploiement en cours malgré les informations sur un accroissement de l'activité dans le Bosphore par où transitaient des navires de guerre russes transportant militaires et matériel pour les acheminer vers le port syrien de Tartous où l'armée russe dispose d'installations logistiques.

 

(Lire aussi : Malgré les tensions, les navires de guerre russes en route pour la Syrie continuent de franchir le Bosphore)


L'accord de sept pages donne toute latitude à l'armée russe pour déployer en syrie les armes et les soldats qu'elle souhaite. Il stipule que "l'accord est conclu pour une période sans limite", ce qui ouvre théoriquement la voie à une présence militaire permanente dans le pays.
Le président russe Vladimir Poutine avait indiqué que le déploiement des bombardiers et avions d'attaque au sol Soukhoï durerait aussi longtemps que l'exigerait l'intervention décidée à la demande de son homologue syrien Bachar el-Assad.
Le président de la Commission des Affaires étrangères de la Douma (chambre basse du Parlement russe), Alexeï Pouchkov, avait pour sa part évoqué "trois à quatre mois" de raids effectués par la cinquantaine d'avions et d'hélicoptères russes.

 

(Lire aussi : Sur la côte syrienne, vodka et "spasiba" pour accueillir les soldats russes)


Pour l'expert militaire russe Alexandre Golts, "la Russie peut arrêter son intervention militaire quand elle veut, elle n'a aucune obligation devant la Syrie". "Et elle peut rester aussi longtemps qu'elle veut. Cela ne dépend que de son bon vouloir", estime M. Golts, interrogé par l'AFP.


Après plus de trois mois et demi de raids intensifs, l'armée russe revendique la destruction de milliers de cibles "terroristes" et a permis aux forces du régime syrien de reprendre l'initiative face à des insurgés accablés par la puissance de feu considérable de l'aviation russe.
Fin décembre, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), avait affirmé que les frappes russes avaient fait en trois mois 2.371 morts, dont près d'un tiers de civils.
Le ministère russe de la Défense avait à plusieurs reprises qualifié d'"infondées" et d'"absurdes" de telles accusations.

 

L'armée russe a, par ailleurs, annoncé vendredi le lancement d'"opérations humanitaires" en Syrie pour apporter de l'aide aux civils vivant dans des localités auparavant contrôlées par le groupe Etat islamique (EI) et reprises par les forces loyales au président Assad. "217 localités ont été reprises à l'Etat islamique" par les forces syriennes, a indiqué le général Sergueï Roudskoï, chef des opérations au sein de l'état-major de l'armée russe, lors d'une réunion retransmise à la télévision. "La population revient progressivement dans ces villes", c'est pourquoi "la nouvelle mission des forces aériennes russes en Syrie consiste à conduire des opérations humanitaires".

 

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L'accord concernant la présence russe sur la base militaire de Hmeimim...

commentaires (4)

LA CONNIVENCE...

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 33, le 15 janvier 2016

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Commentaires (4)

  • LA CONNIVENCE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 33, le 15 janvier 2016

  • PAUVRE POUTINE... LA CRAINTE DES SANCTIONS.. TOUT COMME POUR L,IRAN... LE FAIT SE CONFORMER AUX ORDRES SUPERIEURS DU MASTODONTE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 25, le 15 janvier 2016

  • Comme en Afghanistan n'est-ce pas ? Tant mieux. Khâââï !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 57, le 15 janvier 2016

  • Reste à ouvrir ,des restaurants russes à Beyrouth...!

    M.V.

    14 h 20, le 15 janvier 2016

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