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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Les chancelleries occidentales auraient été surprises par la candidature de Frangié

Il est temps que ceux qui entravent l'élection présidentielle prennent conscience de leur responsabilité face à l'irrégularité qui entache les pouvoirs législatif et exécutif depuis près de 20 mois. À l'heure où la tenue d'une séance du Conseil des ministres fait partie des 7 merveilles du monde, ils n'accordent aucune attention aux mises en garde des experts économiques contre le risque imminent de l'effondrement de ces institutions vitales.
En réponse à une question de L'Orient-Le Jour sur leur évaluation de la situation qui domine après l'appui de la candidature du chef des Marada, Sleiman Frangié, à la présidence de la République, par le chef du courant du Futur, Saad Hariri, des sources diplomatiques occidentales ont reconnu que la position de M. Hariri les a surprises d'autant qu'elle appuie un pôle du 8 Mars, ami personnel du président syrien, Bachar el-Assad, et ami de l'Iran, qui est également membre du bloc parlementaire du général Michel Aoun. Ces sources estiment que l'élection de M. Frangié aura lieu dans un avenir proche, affirmant qu'elle jouit de l'appui de la France et de l'Arabie saoudite. Elles rapportent les propos d'un ambassadeur européen accrédité au Liban, selon lesquels le président François Hollande est entré en contact avec le chef des Marada pour lui exprimer son soutien. L'ambassadeur saoudien, Ali Awad Assiri, s'est empressé de rencontrer des clés électorales pour leur faire part de l'appui de son pays au candidat, « tant qu'il a été présenté par un leader libanais ». Le chargé d'affaires américain, Richard Jones, a également exprimé l'appui des États-Unis à Sleiman Frangié et a rencontré des responsables pour s'assurer qu'ils ne s'opposent pas à la démarche de M. Hariri.
Dans la conjoncture actuelle, les parties qui pensent que l'élection d'un président de la République est une décision régionale et internationale se trompent, indiquent ces mêmes sources, qui ajoutent que l'échéance présidentielle a dévoilé l'absence d'unité dans les rangs chrétiens, notamment en ce qui concerne la non-tenue de leur engagement devant le patriarche de Bkerké, Mgr Béchara Raï, et l'impossibilité pour celui-ci de les réunir afin de trouver une solution.
Les sources ont en outre indiqué que l'appui de M. Hariri à un ennemi politique a suscité un trouble tant dans les rangs du 8 Mars que du 14 Mars.
Pour ce qui est du 8 Mars, alors que le chef des Marada a changé d'attitude à l'égard de Michel Aoun, en annonçant sa candidature lors d'un entretien télévisé, le Hezbollah n'a pas modifié son appui au général, faisant d'une pierre deux coups : il a refusé ce qu'a proposé le chef du courant du Futur en même temps qu'il a tenu sa promesse faite au chef du bloc du Changement et de la Réforme.
Les sources ont donc souligné que les développements ont accrédité la thèse selon laquelle l'accord intermaronite est le chemin le plus court pour réaliser l'échéance présidentielle.

Il est temps que ceux qui entravent l'élection présidentielle prennent conscience de leur responsabilité face à l'irrégularité qui entache les pouvoirs législatif et exécutif depuis près de 20 mois. À l'heure où la tenue d'une séance du Conseil des ministres fait partie des 7 merveilles du monde, ils n'accordent aucune attention aux mises en garde des experts économiques contre le...

commentaires (2)

TOUT COMME TOUS LES LIBANAIS... BIEN SÛR !

LA LIBRE EXPRESSION

08 h 15, le 14 janvier 2016

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • TOUT COMME TOUS LES LIBANAIS... BIEN SÛR !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 15, le 14 janvier 2016

  • Ça "fonctionne" tant bien que mal sans ce "fameux président", alors à quoi bon son élection ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    03 h 19, le 14 janvier 2016

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