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À La Une - Reportage

"Merkel dehors !", manifestation sous tension de l'extrême droite à Cologne

Selon la police et des témoins, quelques personnes ont été légèrement blessées dans ces brefs heurts.

Des manifestants allemands, le 9 janvier à Cologne, scandant des slogans contre la chancelière Angela Merkel et appelant à sa démission. AFP/Roberto Pfeil

"Merkel dehors !" : au milieu d'une marée de drapeaux allemands, l'extrême droite allemande a tenté samedi de tirer profit à Cologne de l'émoi suscité par les violences dans cette ville rhénane, le tout dans une atmosphère très tendue.

"L'Allemagne a survécu à la guerre, à la peste et au choléra, mais survivra-t-elle à (Angela) Merkel ?", clame une pancarte au milieu de la foule de partisans du mouvement Pegida des "Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident", rassemblée sur la place principale de Cologne, non loin de la gare et de la cathédrale. Elle finira par être dispersée par la police peu avant 16H00 GMT à grands coups de canons à eau et de gaz lacrymogène.

C'est à Cologne que la nuit de la Saint-Sylvestre des vols et des agressions sexuelles d'une ampleur jamais vue dans l'Allemagne contemporaine ont été perpétrés par des hommes en bandes. Ces violences auraient entre autres impliqué des réfugiés, à un moment où l'Allemagne, sous l'impulsion de la politique d'accueil de la chancelière allemande, a connu en 2015 l'afflux de plus d'un million de demandeurs d'asile.

"Merkel est devenue un danger pour notre pays, Merkel doit partir", lance un représentant de Pegida au mégaphone. Pour une femme se présentant comme Christiane, mère de quatre enfants, "les femmes qui ont été victimes (des agressions) vont devoir vivre avec cela pendant longtemps". "Je me sens dépouillée de ma liberté. (...) Madame Merkel, madame (Henriette) Reker (la maire de Cologne, ndlr), vous êtes des femmes ! Où est votre solidarité ?", a-t-elle ajouté.

La branche régionale de Pegida, mouvement xénophobe né à l'automne 2014 à Dresde, dans l'est de l'Allemagne, a revendiqué sur sa page Facebook 3.000 participants, tandis que la police a dénombré 1.700 manifestants dont la moitié de hooligans prêts à en découdre.

Au bout de trois heures de rassemblement, les forces de l'ordre, cibles de jets de bouteilles et de pétards, ont finalement fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogène pour forcer tout le monde à partir, après quelques affrontements sporadiques. Selon la police et des témoins, quelques personnes ont été légèrement blessées dans ces brefs heurts.

 

(Lire aussi : « Maintenant, les Allemands vont nous détester »)


"Nazis dehors"

Séparés par quelque 2.000 policiers et sous la ronde d'un hélicoptère, environ 1.300 contre-manifestants étaient venus s'opposer aux idées de Pegida au cri de "Nazis dehors !" et avec des pancartes sur lesquelles il était écrit que "le fascisme n'est pas une opinion, c'est un crime". 

"Nous sommes ici pour les faire taire. Il est inacceptable que Pegida exploite l'horrible violence sexuelle perpétrée ici le Jour de l'An et répande ses conneries racistes", a déclaré Emily Michels, 28 ans, armée d'un mégaphone. Quelques réfugiés irakiens et syriens étaient aussi venus gonfler les rangs de cette contre-manifestation, avec la gérante de leur foyer, Dana Khamis. "Je leur ai raconté que la manifestation était à propos des droits des femmes, contre le sexisme et contre le fascisme et ils m'ont dit qu'ils voulaient absolument participer", a expliqué cette femme de 27 ans née en Jordanie.

Avant cela, des centaines de personnes décidées à défendre les droits des femmes s'étaient rassemblées sur les marches de la célèbre cathédrale de Cologne, à grands coups de sifflets et de concert de casseroles.
"Nous voulons de nouveau nous sentir en sécurité. (...) Je suis ici pour toutes les mères, les filles, les petites-filles, les grands-mères, qui veulent se déplacer en toute sécurité", a expliqué à l'AFP Martina Schumeckers, une musicienne de 57 ans, organisatrice du rassemblement. "Non à la violence contre les femmes, que ce soit à Cologne, à la fête de la bière ou dans la chambre à coucher", pouvait-on lire sur une pancarte.

 

Pour mémoire

Merkel sous pression après une centaine d'agressions sexuelles à Cologne lors du Nouvel An

 

Commentaire

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commentaires (4)

Superbe RETOUR de bâton, non!? Tous ceux qui ont usurpé la légitimité du peuple syrien et qui ont voulu le départ du président Assad Élu, lui, par la majorité de son peuple, se voient en difficulté et sans POPULARITÉ dans leurs propres pays. Je l'avais tant de fois écrit ici il y a plus de 3 ans que monsieur Assad sera un jour, suivant l'adage chinois, assis au bord de la rivière pour voir passer tranquillement le cadavre de ses ennemis qui utilisent avec malhonnêteté le terme de "démocratie" alors qu'ils ne sont en réalité que des vulgaires mafieux, évidemment sans scrupules, face aux intérêts économiques avec les arabes qu'ils sucent sans pudeur et au soutien nauséabond des criminels et occupants judeo-sionistes.

Ali Farhat

08 h 31, le 11 janvier 2016

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Commentaires (4)

  • Superbe RETOUR de bâton, non!? Tous ceux qui ont usurpé la légitimité du peuple syrien et qui ont voulu le départ du président Assad Élu, lui, par la majorité de son peuple, se voient en difficulté et sans POPULARITÉ dans leurs propres pays. Je l'avais tant de fois écrit ici il y a plus de 3 ans que monsieur Assad sera un jour, suivant l'adage chinois, assis au bord de la rivière pour voir passer tranquillement le cadavre de ses ennemis qui utilisent avec malhonnêteté le terme de "démocratie" alors qu'ils ne sont en réalité que des vulgaires mafieux, évidemment sans scrupules, face aux intérêts économiques avec les arabes qu'ils sucent sans pudeur et au soutien nauséabond des criminels et occupants judeo-sionistes.

    Ali Farhat

    08 h 31, le 11 janvier 2016

  • Tant que la coalition des occicons et de salfafos wahabites perdurera , des merkel hollandouille et autre cameron foutront l'Europe dans la merde. Et ce n'est que le début . J'attend tjrs de voir un abruti rire et rire plus fort encore !

    FRIK-A-FRAK

    20 h 48, le 10 janvier 2016

  • LES TROUBLES ET LES CRISES SONT DES MAUX INFECTUEUX DONC TRANSMISSIBLES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 33, le 10 janvier 2016

  • TOUT CE BORDEL À CAUSE DE ASSAD QUI RESTE SUR PLACE. AUJOURD'HUI SOUTENU PAR TOUS. VA COMPRENDRE SI TU PEUX.

    Gebran Eid

    14 h 20, le 10 janvier 2016

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