Une demande de libération d’Hannibal Kadhafi rejetée

Le juge d'instruction Zaher Hamadé, chargé du dossier de la disparition de l'imam Moussa Sadr et de ses deux compagnons, le cheikh Mohammad Yacoub et le journaliste Abbas Badreddine, a rejeté hier la demande d'élargissement d'Hannibal Mouammar Kadhafi, présentée par son avocate, Bouchra Khalil. Un rejet qui va dans le sens de l'avis émis par le procureur près la Cour de cassation, Samir Hammoud, invitant au rejet de la demande. Le fils de l'ex-dirigeant libyen restera donc incarcéré « compte tenu de l'importance du crime et pour les besoins de l'enquête ».
Un mandat d'arrêt avait été délivré en décembre par le juge Hamadé contre Hannibal Kadhafi, arrêté après avoir été brièvement kidnappé et malmené par un groupe armé dans la Békaa. Il est mis en examen pour avoir caché des informations sur la disparition de l'ancien président du Conseil supérieur chiite, l'imam Sadr, au cours d'une visite en Libye en 1978.
Né en 1975, Hannibal Kadhafi est marié avec une mannequin libanaise. À l'époque du règne de son père en Libye, il avait défrayé la chronique en Suisse, en 2008, après avoir été accusé de violences sur des domestiques.
Sur un autre plan, les partisans de l'ancien député Hassan Yacoub, arrêté le 21 décembre dernier dans le cadre de l'affaire du rapt d'Hannibal Kadhafi, ont organisé un sit-in dans la husseiniyé de l'imam Hussein, à Hay el-Sellom, dans la banlieue sud, en guise de solidarité. Ce dernier est le fils du cheikh Yacoub, disparu avec Moussa Sadr.