Rechercher
Rechercher

Liban - Présidentielle

« Nous distinguons entre l’initiative en tant que telle et le nom proposé », affirme Raï

Le patriarche Raï recevant, de gauche à droite, Farès Souhaid, Sejaan Azzi et Walid Khoury. Photo Émile Eid

Les cloches ont carillonné partout au Liban, dans la nuit de jeudi, pour la fête de Noël, marquée par des messes de minuit un peu partout dans le pays, sous un ciel sans nuages où brillait exceptionnellement cette année la pleine lune. Aucun incident n'a émaillé cette fête, assombrie pour la deuxième année consécutive par une crise de régime qui s'éternise et qui a laissé le Liban sans président depuis plus d'un an et demi.
Aussi bien à Noël qu'hier, dans son homélie dominicale, le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, est revenu sur cette question essentielle. Hier, dans un souci de neutralité à l'égard de toutes les candidatures, il a tenu à distinguer entre l'initiative de sortie de crise « sérieuse et appuyée internationalement » qui s'est manifestée en novembre, et « le nom proposé », en l'occurrence celui de Sleiman Fangié.
« Lorsque nous disons que la nouvelle initiative visant à l'élection d'un président de la République est sérieuse, nous distinguons entre l'initiative en tant que telle et le nom proposé », a déclaré Mgr Raï.
Il a dans ce contexte appelé les principaux blocs à prendre « la décision nationale adéquate à partir des données concrètes existantes ».
Le patriarche a estimé qu'il est « inacceptable de faire échouer des opportunités de consensus afin d'élire un président ». « Le pays ne supporte pas, après un an et huit mois de vacance présidentielle, davantage de désordre et de destruction au niveau de ses institutions constitutionnelles », a-t-il dit.

Offrir un président au Liban
C'est encore sur le blocage institutionnel que le patriarche avait insisté, le jour de Noël. « Retrouvons-nous autour de l'initiative sérieuse, appuyée sur le plan international, et offrons un président au Liban », devait-il affirmer ce jour-là, durant la messe, devant une assemblée de fidèles dont les quatre principaux candidats à la présidence étaient absents.
« Il est du devoir national de l'autorité politique de réunir les conditions nécessaires (...) à la réalisation du bien commun », avait-il encore affirmé, dans un souci d'éthique politique. Un souci auquel certains blocs parlementaires sont jusqu'à présent insensibles. Et de reprocher à ces blocs « une négligence qui n'honore personne, mais qui contribue plutôt à détruire l'État et ses institutions, appauvrir la population et la disperser, comme à marginaliser le Liban au sein de la communauté internationale ».

Amal contre un président centriste
Notons que le patriarche a reçu, vendredi, une délégation du mouvement Amal conduite par Hassan Masri qui a rappelé que, dès le premier jour, alors que le mandat de Michel Sleiman n'avait pas expiré, Nabih Berry avait appelé à « élire un président fabriqué au Liban, un président qui soit fort et non un président faible incapable d'édifier une patrie et de défendre des frontières ».
M. Masri a confirmé que M. Berry avait affirmé qu'il appuierait tout président que choisirait le patriarche Rahi, et que les quatre grands candidats maronites avaient émergé par la suite de la réunion tenue à Bkerké.
Toutefois, corrigeant une phrase de M. Berry, M. Masri a affirmé que son mouvement était hostile à un candidat centriste.
Notons que, tout au long du week-end, des délégations officielles et populaires de tous horizons ont afflué à Bkerké pour les vœux traditionnels.

Les cloches ont carillonné partout au Liban, dans la nuit de jeudi, pour la fête de Noël, marquée par des messes de minuit un peu partout dans le pays, sous un ciel sans nuages où brillait exceptionnellement cette année la pleine lune. Aucun incident n'a émaillé cette fête, assombrie pour la deuxième année consécutive par une crise de régime qui s'éternise et qui a laissé le Liban...

commentaires (3)

Un pas en avant, un pas en arrière. C'est la valse de la présidentielle.

Halim Abou Chacra

10 h 48, le 28 décembre 2015

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Un pas en avant, un pas en arrière. C'est la valse de la présidentielle.

    Halim Abou Chacra

    10 h 48, le 28 décembre 2015

  • PAUVRE PATRIARCHE... VOUS N'OSEZ MÊME PAS APPELER LES CHOSES PAR LEUR NOM.. ET SURTOUT NOMMER !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 46, le 28 décembre 2015

  • Deux photos qui en disent long sur l'hypocrisie de la société de ce pays !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 25, le 28 décembre 2015

Retour en haut