Le chef du Parti arabe démocrate (PAD), Ali Eid, décédé vendredi à l'âge de 75 en Syrie, a été inhumé samedi après la prière de midi dans son village natal de Hekr el-Dahiri, au Akkar, près du fleuve al-Kabir, à la frontière avec la Syrie. Son fils, Rifaat Eid, a assisté aux funérailles.
La dépouille d'Ali Eid avait été transportée la veille de l'hôpital Bassel el-Assad où il était soigné, dans la ville de Tartous, vers son village natal.
Le leader alaouite, recherché dans le cadre d'une enquête sur un double attentat qui avait fait 45 morts en août 2014 contre deux mosquées sunnites de Tripoli, était depuis plusieurs mois en cavale en Syrie, ainsi que son fils. La justice libanaise avait requis contre ce dernier la peine de mort pour meurtre, terrorisme et incitation aux combats entre Jabal Mohsen (alaouite) et Bab el-Tebbané (sunnite), les deux quartiers rivaux de Tripoli.
Cela n'a toutefois pas dissuadé Ali et Rifaat Eid d'apparaître lors des funérailles de Badr Eid, le frère de Ali, abattu en mars dernier dans le village sunnite de Koueikhate, dans le Akkar.
L'engagement du Hezbollah dans le conflit au côté du régime syrien a exacerbé les tensions confessionnelles au Liban, où la plupart des sunnites appuient la rébellion tandis que les chiites sont en majorité partisans du pouvoir de Damas.
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ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
10 h 32, le 27 décembre 2015