Trois roquettes Katioucha ont été tirées hier après-midi sur le nord d'Israël à partir du Liban, entraînant une riposte israélienne en début de soirée.
Cet échange de tirs serait lié à la mort du cadre du Hezbollah, Samir Kantar, tué samedi près de Damas dans un raid imputé à l'État hébreu. Des sources de sécurité ont confirmé le tir d'obus contre Israël, mais sans en déterminer l'origine. Les katiouchas ont été lancées à partir du secteur de Mansouri et du secteur d'el-Henniyé, une place forte du Hezbollah qui a accusé Israël d'avoir tué Kantar.
« Les sirènes ont retenti dans le nord d'Israël et selon les premières informations, l'armée cherche sur le terrain » à localiser où elles sont tombées, a indiqué un communiqué militaire israélien, repris par l'AFP. Plus tard, une source militaire israélienne, citée toujours par l'AFP, a indiqué qu'une des roquettes avait été localisée en Galilée. Aucun blessé n'a été rapporté, mais l'armée avait ordonné aux habitants de se rendre dans les abris, de peur de nouvelles salves à partir du Liban.
(Pour mémoire : L'armée découvre une plate-forme de lancement de roquettes au Sud)
Dans le même temps, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) et l'armée libanaise tentaient de déterminer le lieu exact depuis lequel ont été tirées les roquettes. L'armée s'est déployée en force sur toute la route maritime entre Ras el-Aïn et Naqoura.
Un peu plus tard, neuf obus tirés à partir de la colonie de Zarit, en Israël, sont tombés dans le secteur de Wadi Nafkha, au sud de Tyr. L'armée israélienne a confirmé, dans un communiqué, ces tirs sur des cibles non précisées dans le sud du Liban.
En soirée, le commandant de la Finul, le général Luciano Portolano, a fait paraître un communiqué, dans lequel il a dénoncé une violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité et mis l'accent sur la nécessité d'identifier les auteurs des tirs contre Israël.
Après avoir indiqué que la force internationale et l'armée ont intensifié leurs patrouilles, le général Portolano a fait état de contacts effectués avec toutes les parties pour les inciter à la retenue. Il a affirmé que les deux parties libanaise et israélienne l'ont assuré de leur engagement en faveur du maintien du calme à la frontière. Une enquête a été ouverte par la Finul, a-t-il encore dit.
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