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Moyen Orient et Monde - Bruxelles

Terrorisme, « Grexit » et crise migratoire : l’UE clôt une « année dramatique »

La lutte contre le terrorisme sera l'une des priorités de 2016 pour l'Union européenne, dont les dirigeants ont unanimement promis d'intensifier leur coopération.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras, hier, à Bruxelles. Francois Lenoir/Reuters

Les dirigeants européens ont clôturé hier à Bruxelles une « année dramatique » pour l'UE, jalonnée par les attentats de Paris, l'afflux sans précédent de migrants, la crise grecque et la question du maintien du Royaume-Uni dans l'Union.
Les dirigeants s'étaient promis de resserrer les rangs après une année qualifiée de « dramatique » par le président du Parlement européen Martin Schulz, mais les sujets de friction n'ont pas manqué lors de leur dernier sommet de l'année. « L'amitié et le respect que j'ai pour la chancelière allemande (Angela Merkel) ne m'empêchent pas de poser des questions », a expliqué le Premier ministre italien Matteo Renzi devant la presse à l'issue de deux jours de sommet. Mme Merkel avait suscité l'agacement de plusieurs de ses homologues en se montrant inflexible sur un projet européen de garantie des dépôts, visant à prévenir les paniques bancaires. M. Renzi, soutenu par des pays de l'Est, a aussi soulevé la question du projet controversé de gazoduc Nord Stream 2, estimant que l'Allemagne avait droit à un traitement de faveur dans ce dossier, alors qu'un projet de gazoduc russe vers l'Italie, South Stream, a été abandonné après une bataille juridique avec la Commission.
Martin Schulz a de son côté fait le constat d'une « année qui commence par la terreur et finit par la terreur, qui est marquée par la peur, par des crises profondes – économiques, sociales, du marché de l'emploi –, par le fait que les États membres s'éloignent les uns des autres comme ce ne fut jamais jusqu'ici le cas ». « Une telle année, je n'en ai encore jamais vécu », a-t-il avoué.
Sur la lutte contre le terrorisme, l'une des priorités en 2016, les 28 ont unanimement promis d'intensifier leur coopération et de tarir son financement après les attentats jihadistes à Paris, mais aussi à Copenhague, en Tunisie, Égypte, au Liban, au Nigeria et au Mali. Ils ont donné leur appui à un « contrôle systématique a toutes les frontières extérieures de Schengen, ce qui nous permettra de vérifier les entrées et les sorties du territoire », s'est félicité le président français François Hollande. « Le renforcement des échanges entre services de sécurité est crucial au niveau européen », a également plaidé le Premier ministre belge Charles Michel.

« C'est l'Europe qui est en retard »
Les 28 chefs d'État et de gouvernement ont salué la perspective des « adoption et mise en œuvre rapides » du registre européen des données des passagers aériens (PNR), longtemps bloqué en raison de divergences entre le Parlement européen et les États membres sur ce nouvel instrument antiterroriste.
« Hotspots » (centres d'accueil et d'enregistrement des migrants) en Grèce et en Italie, plan d'action avec la Turquie, répartition des réfugiés : de nombreuses mesures ont été prises lors des derniers mois, souvent au prix de divisions, mais elles tardent encore à se concrétiser sur le terrain, ont reconnu les dirigeants européens.
Remonté après les critiques sur les lenteurs de la mise en route des hotspots, M. Renzi s'est défendu à Bruxelles. « C'est l'Europe qui est en retard sur le sujet, pas l'Italie », a-t-il affirmé. « Nous avons rempli 50 % de nos obligations sur les "hotspots", contre 0,2 % des obligations remplies en matière de relocalisation » par l'Europe.
L'année 2014 avait déjà révélé des divergences entre pays de l'est et du sud de l'Europe sur les sanctions contre la Russie, avec laquelle les relations se sont refroidies comme jamais en raison du conflit dans l'est de l'Ukraine.
Ces divisions se sont encore creusées pendant les six mois de négociations sur un nouveau plan d'aide à la Grèce, au bord du gouffre, qui a frôlé en juillet le « Grexit », une sortie de la zone euro. Afin d'éviter un autre scénario catastrophe, un « Brexit », les Européens se sont dit prêts jeudi au « compromis » dans les tractations avec le Premier ministre britannique David Cameron en vue du maintien de son pays dans l'UE. Les Européens espèrent sceller un accord à la mi-février sur les réformes demandées en amont du référendum que M. Cameron a promis d'organiser d'ici à la fin 2017.
(Source : AFP)

Les dirigeants européens ont clôturé hier à Bruxelles une « année dramatique » pour l'UE, jalonnée par les attentats de Paris, l'afflux sans précédent de migrants, la crise grecque et la question du maintien du Royaume-Uni dans l'Union.Les dirigeants s'étaient promis de resserrer les rangs après une année qualifiée de « dramatique » par le président du Parlement européen...

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