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Moyen Orient et Monde - Syrie

Poutine assure que les frappes russes aident Assad, mais aussi l’opposition modérée

Les États-Unis ont livré de nouveaux stocks de munitions aux rebelles syriens.

Natalia Kolesnikova/AFP

Vladimir Poutine a assuré hier que les frappes de ses avions de combat en Syrie soutenaient non seulement l'armée du président Bachar el-Assad mais également l'« opposition armée » qui combat les jihadistes de l'organisation État islamique (EI). Les déclarations surprenantes du chef de l'État russe interviennent à la veille d'une réunion sur la Syrie à New York entre ministres des Affaires étrangères, où sera notamment évoqué le sort du président syrien.
Le président russe a apporté son soutien « dans les grandes lignes » au projet de résolution présenté par les États-Unis sur le règlement politique du conflit syrien, lors de sa conférence de presse annuelle, devant plus de mille journalistes.
Répétant que sa position restait inchangée concernant le sort de Bachar el-Assad et que seuls les Syriens pouvaient en décider, Vladimir Poutine a néanmoins appelé le régime syrien à faire des concessions et à accepter ce qui sera décidé par les grandes puissances à l'Onu. « Cela doit convenir aux autorités syriennes, même si tout pourrait ne pas leur plaire », a prévenu M. Poutine, d'ordinaire inflexible sur le devenir de son allié.
Le projet de résolution vise à pérenniser les principes édictés le 14 novembre à Vienne entre 17 pays, dont l'Iran et la Russie. « Des concessions doivent être faites des deux côtés », a-t-il souligné, appelant de ses vœux un mécanisme « transparent » qui aidera les Syriens à organiser un scrutin démocratique pour élire leur dirigeant.
Les chefs de la diplomatie russe et américaine, Sergueï Lavrov et John Kerry, se sont pour leur part entretenu hier dans la soirée par téléphone, soulignant la « nécessité de parvenir à un consensus » sur la Syrie à la veille de la réunion à New York.
Sur le plan militaire, la Russie est régulièrement accusée par les Occidentaux et les pays arabes de frapper l'opposition modérée qui combat le régime syrien plutôt que les jihadistes de l'EI. Le secrétaire d'État américain John Kerry s'était encore inquiété mercredi lors de sa visite à Moscou des frappes visant les groupes de l'opposition. Il avait néanmoins assuré que M. Poutine avait pris ses critiques « en considération ».
Parallèlement, le président russe a de nouveau critiqué la Turquie et prévenu qu'il ne voyait pas de « perspectives » d'amélioration des relations entre les deux pays. Usant d'un langage grossier, Vladimir Poutine a estimé que dans cette affaire, les Turcs s'étaient comportés comme s'ils cherchaient à « lécher les Américains quelque part ». Qualifiant de nouveau de « coup de poignard dans le dos » le crash de l'avion russe. « Ils ont perpétré un acte hostile contre notre aviation. Mais on ne peut pas dire que nous considérons la Turquie comme un État ennemi, ce n'est pas ça », a souligné le président russe.

Élection d'un coordinateur général
Par ailleurs, les États-Unis ont livré de nouveaux stocks de munitions aux rebelles syriens dans la préparation d'une difficile bataille contre l'EI pour la conquête de la ville de Chadadi, localité stratégique pour les jihadistes en Syrie. Ces munitions, ont indiqué des responsables américains s'exprimant sous couvert d'anonymat, ont été acheminées en Syrie par voie terrestre au cours des derniers jours et livrées aux forces rebelles en lutte dans le nord du pays. Le colonel Steve Warren, porte-parole de la coalition internationale anti-EI basée à Bagdad, a précisé que les activistes utilisaient Chadadi comme lieu de stationnement d'armes, d'équipements et de personnels à partir duquel ils étaient déployés sur le terrain. Warren n'a pas fait de commentaires sur des opérations américaines de ravitaillement mais a rappelé l'engagement pris par les États-Unis en ce domaine.
Enfin, la Haute Commission de l'opposition syrienne chargée de préparer d'éventuelles négociations avec le régime a élu hier Riad Hijab, un ancien Premier ministre ayant fait défection, comme son coordinateur général, selon des participants. Riad Hijab, un sunnite âgé d'une cinquantaine d'années, a été élu par 24 voix contre 8 à l'ancien chef de la Coalition de l'opposition Ahmad Jarba, ont ajouté des participants. La Haute Commission attend désormais que l'émissaire de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, lui « précise le nombre de négociateurs » devant représenter l'opposition à d'éventuels pourparlers de paix, a indiqué l'un d'eux qui a requis l'anonymat.

(Sources : agences)

Vladimir Poutine a assuré hier que les frappes de ses avions de combat en Syrie soutenaient non seulement l'armée du président Bachar el-Assad mais également l'« opposition armée » qui combat les jihadistes de l'organisation État islamique (EI). Les déclarations surprenantes du chef de l'État russe interviennent à la veille d'une réunion sur la Syrie à New York entre ministres des...

commentaires (3)

le seul homme politique du monde actuel qui dit vrai. Et que les autres suivent comme des toutous minots. ...

FRIK-A-FRAK

18 h 29, le 18 décembre 2015

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Commentaires (3)

  • le seul homme politique du monde actuel qui dit vrai. Et que les autres suivent comme des toutous minots. ...

    FRIK-A-FRAK

    18 h 29, le 18 décembre 2015

  • POUTINE MET DÉJÀ SUR LE MÊME PIED LE RÉGIME ET L'OPPOSITION MODÉRÉE... EXÉCUTEUR HONNÊTE DU JOB QUE LE MASTODONTE ET SES ÉLÉPHANTEAUX LUI ONT CONFIÉ... UN GOUVERNEMENT DE TRANSITION DE TOUS LES SYRIENS... DES ÉLECTIONS LIBRES ET DÉMOCRATIQUES... CAD LES RÉCLAMATIONS DES MANIFESTANTS SYRIENS DÈS LE DÉBUT... LE PEUPLE SYRIEN SORT VICTORIEUX AVEC LES CHANGEMENTS QU'IL VOULAIT... LE(S) DÉPART(S)... AU PLURIEL... SONT FIXÉS... ET RIRONT TOUJOURS BIEN ET FORT QUI RIRONT LES DERNIERS !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 02, le 18 décembre 2015

  • Poutine dit sûrement vrai! L'Occident ne l'admettra jamais publiquement...

    NAUFAL SORAYA

    08 h 18, le 18 décembre 2015

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