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Moyen Orient et Monde - Arabie saoudite

Une coalition antiterroriste pour combattre l’extrémisme « militairement et idéologiquement »

L'Iran, l'Irak et la Syrie ne font pas partie de la liste des 34 pays nouvellement alliés, présentée par Riyad.

L’alliance témoigne de la volonté du « monde islamique de combattre le terrorisme », a expliqué le vice-prince héritier et ministre saoudien de la Défense Mohammad ben Salmane. Handout/Reuters

L'Arabie saoudite a annoncé la création d'une coalition de 34 pays majoritairement musulmans dont l'objectif sera de « combattre le terrorisme militairement et idéologiquement » dans un contexte de montée en puissance de groupes jihadistes. Ni l'Iran, ni l'Irak, ni la Syrie ne font partie de la liste de ces États mentionnés dans le communiqué de presse officiel diffusé hier par l'agence officielle saoudienne SPA.
Les pays membres de la nouvelle coalition antiterroriste de pays musulmans annoncée par Riyad échangeront des informations, fourniront du matériel et de la formation et mettront des forces à disposition si nécessaire, a déclaré hier le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir à Paris. « Cette coalition est sans précédent et sa création est un signal clair et fort de l'engagement des pays islamiques » contre le terrorisme et l'extrémisme, a déclaré M. Jubeir lors d'une conférence de presse à Paris, se disant certain que le nombre de pays (actuellement 34) impliqués allait augmenter dans les semaines à venir. La coalition fonctionnera sur deux volets : « Le premier concerne la sécurité et permettra l'échange d'informations, l'aide à la formation, la livraison d'équipements et l'envoi de forces si nécessaire », a-t-il ajouté, précisant qu'un centre de commandement conjoint serait mis en place à Riyad dans les prochaines semaines.
« Nous verrons de quels pays viennent les demandes, les demandes seront examinées et les décisions seront prises individuellement par les pays (de la coalition) pour voir quelle forme prendra leur contribution », a-t-il encore dit. « Les décisions seront prises au cas par cas, et aucune option n'est exclue », a-t-il également précisé, interrogé sur l'éventuel envoi de troupes au sol dans des pays touchés par le terrorisme. « Il n'y a pas de limite à l'aide qui sera fournie ou à qui elle sera fournie. Nombre de pays ont un besoin désespéré d'assistance » contre le terrorisme, a-t-il répété. « Cette coalition est une coalition volontaire et les pays sont libres de participer et de fournir les efforts qu'ils souhaitent », a-t-il développé, rejetant l'idée qu'il s'agissait d'une coalition sunnite. Le deuxième objectif de cette alliance sera de « combattre l'idéologie extrémiste », a-t-il poursuivi, en impliquant les dignitaires religieux, les éducateurs, les leaders politiques, pour « diffuser un message de tolérance et de modération » et « protéger notre jeunesse » de la tentation extrémiste. « Le terrorisme a violemment frappé le monde récemment, en particulier les pays islamiques. Il était temps que ceux-ci prennent position, et ils l'ont fait en créant cette coalition », a encore déclaré M. Jubeir.
L'alliance témoigne de la volonté du « monde islamique de combattre le terrorisme et d'être un partenaire dans la lutte mondiale contre ce fléau », avait expliqué, plus tôt, le vice-prince héritier et ministre saoudien de la Défense Mohammad ben Salmane.
« La guerre contre le terrorisme » est « notre guerre », celle « des musulmans contre les terroristes qui commettent leurs actes horribles au nom de la religion », a réagi le porte-parole du gouvernement jordanien, Mohammad Momani. La prestigieuse institution de l'islam sunnite basée au Caire, al-Azhar, a quant à elle exhorté « tous les pays musulmans » à rejoindre cette coalition.
Des analystes ont estimé qu'il était trop tôt pour dire quelles actions cette alliance militaire islamique pourrait entreprendre, alors que l'Arabie saoudite qui la dirige est déjà directement engagée dans une guerre coûteuse au Yémen, où elle combat des rebelles chiites. L'annonce est surtout « chargée de symboles », a jugé Adam Baron, de l'European Council on Foreign Relations. Pour Farea al-Muslimi, du Carnegie Middle East Centre, cette coalition « semble avoir été composée à la dernière minute », sans objectif clair. « Je pense que c'est une réponse des Saoudiens aux allégations persistantes de la communauté internationale sur son engagement insuffisant contre l'EI », estime cet analyste, qui assure que la création de cette nouvelle coalition est « peut-être une façon de sauver la face pour les Saoudiens ».

(Source : AFP)

L'Arabie saoudite a annoncé la création d'une coalition de 34 pays majoritairement musulmans dont l'objectif sera de « combattre le terrorisme militairement et idéologiquement » dans un contexte de montée en puissance de groupes jihadistes. Ni l'Iran, ni l'Irak, ni la Syrie ne font partie de la liste de ces États mentionnés dans le communiqué de presse officiel diffusé hier par...

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