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Liban - Patrimoine

Placer la vallée de la Qadicha sur la carte touristique mondiale

Un séminaire pour le lancement des travaux de gestion de la Vallée sainte a eu lieu hier à Bkerké sous l'égide du patriarche maronite.

La bonne gestion du site de la vallée de la Qadicha était au menu d’un séminaire, hier à Bkerké. Photo Ani

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a présidé hier à Bkerké un séminaire pour le lancement des travaux pour la bonne gestion du site de la vallée de la Qadicha, suite à une initiative lancée par les députés de Bécharré, Sethrida Geagea et Élie Keyrouz.
Pour le patriarche maronite, « la principale préoccupation est de garantir la vie pastorale et la mise en place d'un tourisme religieux et un site de pèlerinage à cet endroit. Les patriarches ont vécu environ 400 ans dans cette vallée, afin de maintenir leur foi durant la période ottomane et ce ne fut pas une chose facile. Nos racines sont là, dans cette vallée, a longtemps dit le patriarche (Nasrallah) Sfeir aux visiteurs » de cette région, a-t-il ajouté.
Plusieurs réunions avaient été tenues avec les habitants de Hadchit et de Wadi Qannoubine pour cerner leurs préoccupations en coordination avec le patriarcat.
Ont participé au colloque, outre les députés de Bécharré, le ministre de la Culture, Rony Araiji, l'ancien ministre Ziyad Baroud, le vicaire patriarcal pour la région de Bécharré, Mgr Maroun Ammar, et d'autres personnalités, notamment des édiles de la région, des représentants des ministères concernés et des associations environnementales et civiles.
Prenant la parole, le père Tony Agha a fait remarquer que la vallée doit résoudre trois problèmes fondamentaux avec l'aide de toutes les parties présentes : celui des eaux usées, celui du développement urbain et celui du développement des ressources vitales à la population de la vallée.
Le représentant du bureau de l'Unesco, Joseph Kreidi, a pour sa part indiqué que « la bonne mise en œuvre du plan de gestion contribuerait à la consécration de la vallée sur la carte du tourisme mondial et encouragerait la communauté internationale, qui préserve et tient à conserver les sites uniques, à aider à trouver un financement pour les projets de développement non seulement de la vallée, mais aussi des villages environnants ».
La secrétaire générale de la Commission nationale libanaise pour l'Unesco, Zouheyda Darwiche, a de son côté insisté sur l'importance intellectuelle et spirituelle du site de la Vallée sainte qui a longtemps été « un havre de paix et un rempart qui témoigne de la résilience de ses habitants et de leur défense ardente de la liberté et de la dignité ». « Nous devons maintenir ces valeurs afin que le Liban reste une terre bénie », a-t-elle lancé.
La députée Sethrida Geagea a tenu de son côté à mettre en relief le rôle joué par les députés de la région pour « garder les habitants locaux enracinés sur leur terre ». Elle a souligné « la nécessité de préserver la vallée de la Qadicha et de la maintenir sur la liste du patrimoine mondial car elle représente l'identité maronite en Orient et dans le monde ».
Elle a par ailleurs souligné les efforts déployés par le patriarche maronite et le ministre de la Culture dans la préservation de la vallée et l'institutionnalisation de la commission présidée par l'évêque Maroun Ammar.
Mme Geagea a ajouté que les députés de la région se sont préoccupés de trouver le financement nécessaire pour la mise en œuvre du projet d'aménagement de la route permettant l'accès au site et dont la valeur s'élève à 1,8 million de dollars « dans l'intention de le transformer en une attraction touristique religieuse mondiale tout en respectant les normes et conditions fixées par l'Unesco ».
« Le projet consiste entre autres à percer une route de 4 km et aménager un parking au niveau du monastère de Saint-Élysée pouvant accueillir plus de 100 voitures et un autre plus loin pour 40 voitures, ainsi que des toilettes publiques tout au long du trajet et des extensions d'eau pour les pompiers », a expliqué la députée.
Le ministre de la Culture a souligné pour sa part que « de nombreux facteurs menacent ce site, dont principalement les constructions anarchiques, les atteintes à l'environnement, la négligence de l'État, le manque d'infrastructures et le manque de communication entre les habitants et toutes les parties concernées pour expliquer et clarifier l'utilité de l'inclusion de la vallée sur la liste de l'Unesco. Ces facteurs combinés ont conduit à générer le sentiment chez les habitants que l'inclusion de la vallée sur la liste de l'Unesco est plutôt une malédiction et non pas une bénédiction ».
« La Direction générale des antiquités au ministère de la Culture restera vigilante sur l'application correcte des exigences et des spécifications approuvées et ne ménagera aucun effort dans ce domaine et dans un esprit de coopération avec toutes les parties concernées pour atteindre l'objectif commun », a conclu M. Araiji.

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a présidé hier à Bkerké un séminaire pour le lancement des travaux pour la bonne gestion du site de la vallée de la Qadicha, suite à une initiative lancée par les députés de Bécharré, Sethrida Geagea et Élie Keyrouz.Pour le patriarche maronite, « la principale préoccupation est de garantir la vie pastorale et la mise en place d'un...

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