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Moyen Orient et Monde - Repères

Les principaux points du document

Limitation de la hausse de la température « bien en deçà de 2°C », révision des engagements obligatoires « tous les 5 ans », aide financière aux pays du Sud en augmentation : voici les principaux points de l'accord de Paris adopté samedi.

Garder la température « bien en deçà de 2°C »
La communauté internationale s'engage à limiter la hausse de la température « bien en deçà de 2°C » et de « poursuivre les efforts pour limiter la hausse de la température à 1,5°C ».
L'objectif du 2°C par rapport à l'ère préindustrielle avait été acté en 2009 à Copenhague, ce qui impose de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre (GES) en prenant des mesures d'économie d'énergie, en investissant dans les énergies renouvelables, en reboisant les forêts...
De nombreux pays, notamment les États insulaires menacés par la montée du niveau de la mer, mettent en avant qu'ils sont en danger dès + 1,5°C.

Comment y arriver ?
Sur 195 pays, 186 ont annoncé des mesures pour limiter ou réduire leurs émissions de GES à l'horizon 2025/2030. Mais même si elles étaient respectées, la hausse du mercure serait ramenée à environ 3°C.
L'objectif désormais est d'atteindre « un pic des émissions de GES le plus tôt possible » et « d'entreprendre des réductions rapides ensuite (...) afin de parvenir à un équilibre entre émissions » dues aux activités humaines et celles « absorbées par les puits de carbone durant la seconde moitié du siècle », une référence possible aux forêts mais aussi à la technique du captage et stockage du CO2 émis dans l'atmosphère.

Révision à la hausse des engagements
Un des dispositifs-clés de l'accord est la mise en place d'un mécanisme de révision, tous les cinq ans, des engagements nationaux qui restent volontaires. La première révision obligatoire aura lieu en 2025, et les suivantes devront marquer « une progression ».
Avant cela, le groupe international d'experts du climat (Giec) est invité à élaborer un rapport spécial en 2018 sur les moyens de parvenir à 1,5°C et les effets d'un tel réchauffement. Cette même année, les 195 pays feront un premier point sur leur action collective, et seront invités en 2020 à éventuellement revoir leurs contributions.

Qui fait quoi ?
Les pays développés « devraient être à la pointe et se doter d'objectifs de réduction d'émissions en valeur absolue », alors que les pays en développement « devraient continuer à améliorer leurs efforts » de lutte contre le réchauffement, « à la lumière de leur situation nationale ».

Comment le sait-on ?
Alors que jusqu'à présent, les pays développés étaient tenus à des règles plus strictes en matière d'inventaire et de vérification des actions prises, l'accord de Paris prévoit que le même système s'applique à tous. Ce point était très important pour les États-Unis. Il est néanmoins prévu des « flexibilités » qui prennent en compte les « différentes capacités » des pays.

Aide financière aux pays du Sud
En 2009, les pays riches ont promis de verser 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 pour aider les pays en développement à financer leur transition vers des énergies propres et à s'adapter aux effets du réchauffement, dont ils sont les premières victimes. Comme le demandaient ces derniers, le texte acte que cette somme de 100 milliards de dollars n'est qu'un « plancher ». Un nouvel objectif chiffré sera posé sur la table en 2025.
Par ailleurs, les pays développés ne voulaient plus être seuls à payer et demandaient une contribution aux pays comme la Chine, la Corée du Sud, Singapour, les riches pays pétroliers...
La formule proposée est que « les pays développés doivent apporter des ressources financières pour aider les pays en développement ». « D'autres parties (pays ou groupe de pays) sont encouragées à apporter un soutien sur une base volontaire ».

Pertes et dommages
Il s'agit de l'aide à apporter aux pays frappés par les effets du réchauffement quand l'adaptation (systèmes d'alerte météo, semences agricoles, digues...) n'est plus possible : il s'agit de pertes irréversibles liées à la fonte des glaciers ou la montée des eaux, par exemple.
Sans tout régler, l'accord de Paris consacre un article entier à cette question, une victoire en soi pour les pays les plus vulnérables, comme les États insulaires.
Il renforce le mécanisme international dit « de Varsovie », chargé de cette question, et dont les dispositions opérationnelles sont encore à élaborer.
Cette question est sensible pour les pays développés, notamment les États-Unis, qui redoutent des actions en justice en raison de leur « responsabilité historique » dans le réchauffement. Aussi, ils sont parvenus à insérer une clause précisant que l'accord « ne servira pas de base » pour engager « des responsabilités ou des compensations ».

(Source : AFP)

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