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Liban - Rapport

Droits de l’homme au Liban : bilan négatif pour 2015

La Fondation des droits de l'homme et du droit humanitaire (FDH-DH) a choisi la Journée mondiale des droits de l'homme pour, d'une part, célébrer son jubilé d'argent et, d'autre part, mettre sous les projecteurs de graves violations sur cette question. Le rapport publié fait état de graves atteintes aux droits de l'homme au Liban en 2015.
S'exprimant au théâtre La Sagesse à Achrafieh, jeudi soir, à la suite du mot de bienvenue de Lina Beydoun, Peter Hanna expose les conclusions d'un bilan sombre : la liberté d'expression a fait l'objet de violations significatives cette année, notamment durant le mois d'août, qui a témoigné de nombre d'atteintes physiques aux journalistes et correspondants des médias. Sans oublier la censure, a-t-il dit, qui reste importante au Liban, interdisant la projection de certains films ou conduisant à la coupure de certaines scènes.
La fondation a dénoncé dans son rapport les événements d'août dernier. Selon elle, il s'agit d'une double atteinte : de la part des manifestants qui ont dépassé les limites des mouvements pacifiques et ont endommagé les magasins, et de la part des forces de l'ordre qui se sont attaqués aux activistes de la société civile et aux journalistes.
Il n'y a pas que le droit à la liberté d'expression qui a subi des atteintes graves en 2015. C'est aussi l'égalité entre les deux sexes, souligne le rapport. À ce sujet, la FDH-DH rappelle que « la femme libanaise continue à souffrir d'une forte discrimination sous l'égide de lois en sa défaveur, notamment le code du statut personnel ou le code pénal ».
Le bilan de la fondation revient également sur les conditions de vie des employées de maison, qui poussent dans certains cas à des actes de suicide (l'effectif n'a pas enregistré de régression depuis 2014).

Les déchets aussi...
Le rapport de la FDH-DH estime que « la crise des déchets constitue elle aussi une atteinte au droit des Libanais à un environnement sain. Il dénonce le manquement de l'État à ses obligations, ce qui met en péril la santé des citoyens. La fondation incite à voter une loi moderne de gestion des déchets axée sur la décentralisation et le tri à la source.
La fondation consacre en outre un volet de son rapport sur « la situation déplorable des prisons libanaises, sans oublier le maintien de la peine capitale qui va à l'encontre du droit à la vie que nul n'est censé le détenir pour en priver autrui ».

Le juge Antoine Tohmé à l'honneur
Le prix de la fondation a été décerné cette année au juge Antoine Tohmé, juge des référés de Jdeidé, en présence de l'invité d'honneur, l'ambassadeur d'Allemagne au Liban, Martin Huth. Le diplomate a salué dans son allocution la contribution du Liban à la Déclaration des droits de l'homme de 1948. Par ailleurs, il a incité à la mise en place d'un institut indépendant des droits de l'homme.
De son côté, le directeur de la fondation, Waël Kheir, a souligné que « le juge Tohmé a mis en avant le droit naturel qui est une sorte de concept médian entre application stricte de la loi et son dépassement ».
Pour sa part, M. Tohmé a indiqué dans son allocution que « le droit naturel est une combinaison des valeurs et de la dignité humaines ». « C'est le droit qui donne à l'homme son caractère humain, il représente donc la justice que nous cherchons dans tout texte de loi », a-t-il encore dit.

La Fondation des droits de l'homme et du droit humanitaire (FDH-DH) a choisi la Journée mondiale des droits de l'homme pour, d'une part, célébrer son jubilé d'argent et, d'autre part, mettre sous les projecteurs de graves violations sur cette question. Le rapport publié fait état de graves atteintes aux droits de l'homme au Liban en 2015.S'exprimant au théâtre La Sagesse à Achrafieh,...

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