Le trésorier de l'EI tué dans un bombardement de la coalition

La coalition a tué en novembre dans des frappes aériennes le trésorier du groupe Etat islamique, Abou Salah, et deux autres responsables jihadistes de haut niveau, a indiqué jeudi un porte-parole militaire américain.

Abou Salah, tué "fin novembre", était "l'un des responsables financiers les plus importants et les plus expérimentés" du groupe de l'Etat islamique, a indiqué le colonel Steve Warren, par vidéo conférence depuis Bagdad. "C'est le troisième membre du réseau financier de l'EI que nous avons tué" récemment, a indiqué le porte-parole. "Le tuer, lui et ses prédécesseurs, épuise le savoir et le talent nécessaire pour coordonner le financement de l'organisation", a-t-il dit.

La coalition a également éliminé "fin novembre" l'un des responsables de l'EI chargé de "l'extorsion" de fonds auprès de la population civile, a-t-il dit. Et "à la même période", la coalition a également tué un haut responsable du groupe jihadiste qui coordonnait "les transferts d'information, de personnes et d'armes".
"Ces frappes sont un exemple de la manière dont nous sommes capables de décimer les réseaux" extrémistes, a-t-il dit.

La coalition menée par les Etats-Unis s'efforce de désorganiser l'EI en éliminant des hauts responsables de l'organisation. Pour l'instant, la coalition a eu recours à des frappes aériennes pour ces éliminations. Mais les Etats-Unis ont annoncé récemment le déploiement en Irak d'une unité de forces spéciales qui sera capable notamment d'aller capturer ou tuer ces responsables en Syrie, et recueillir sur place du renseignement pour définir de nouvelles cibles.

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Triple attentat suicide à Hassaké
Dans le nord-est de la Syrie, au moins 12 personnes ont été tuées et des dizaines blessées jeudi dans une triple attaque suicide à la voiture piégée, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Trois kamikazes ont fait exploser leur véhicule piégé dans différents endroits de Tall Tamer, située dans la province de Hassaké, selon l'OSDH qui dispose d'un vaste réseau de sources médicales et militantes à travers la Syrie.

Cette ville sous contrôle des forces kurdes syriennes a plusieurs fois été visée par des attaques du groupe jihadiste Etat islamique (EI). Une des explosions a eu lieu devant un bâtiment de la sécurité, selon l'OSDH, qui ne pouvait affirmer dans l'immédiat si des civils figuraient parmi les morts. La télévision d'Etat a également fait état de ces attaques, affirmant qu'au moins 9 personnes étaient mortes et des dizaines blessées.

La région de la rivière Khabour, au bord de laquelle se trouve Tall Tamer, avait été prise en février par l'EI, qui y avait kidnappé au moins 220 chrétiens assyriens. La zone a depuis été reprise par les combattants kurdes syriens et des dizaines de ces otages ont été libérés par les jihadistes, notamment 25 d'entre eux mercredi selon le Réseau assyrien des droits de l'Homme.

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L'EI reprend à l'armée deux localités à Homs
Dans le centre du pays, l'EI a repris à l'armée syrienne deux localités après les avoir perdues il y a une vingtaine de jours, a affirmé l'OSDH. "Les unités de l'armée syrienne se sont retirées de l'ensemble des localités de Mahin et Hawarine à la suite d'une attaque du groupe EI", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'ONG.

Fin novembre, l'armée, en coopération avec les milices pro-régime, s'était emparée de Mahin et Hawarine dans le sud-est de la province de Homs aux mains des jihadistes depuis le 1er novembre.

"De violents affrontements se poursuivent entre l'armée et l'EI dans les collines aux alentours des deux localités", a ajouté M. Abdel Rahmane.

Selon un représentant local de Sadad, "l'armée s'est déployée dans la localité voisine de Sadad et a assuré une route de retrait pour les forces (du régime) se battant contre les combattants de Daech (acronyme arabe de l'EI) qui ont essayé de les encercler et les isoler", a-t-il dit.

La localité chrétienne de Sadad, située à 18 km de Homs dans le centre de la Syrie, avait déjà servi de champ de bataille en octobre 2013 quand elle a, au cours du même mois, changé plusieurs fois de mains entre rebelles et forces du régime, qui l'ont finalement emporté. Plus tôt, une source sécuritaire avait indiqué que l'armée "s'est retirée des dépôts d'armes qu'elles contrôlaient à Mahin".

Par ailleurs, le bilan des victimes d'un raid aérien perpétré mercredi sur Hammouriyah dans la Ghouta orientale, fief rebelle près de Damas, s'est élevé à 19 morts, dont six enfants.

Pour mémoire

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