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À La Une - Repère

Syrie : la position française depuis le début du conflit

Une nouvelle évolution de la position française envers Damas, lors d'une déclaration de Laurent Fabius, le 5 décembre.

Le président François Hollande, s'adressant à l'équipage du porte-avions Charles de Gaulle, déployé au large de la Syrie, le 4 décembre 2015. AFP / POOL / Philippe de Poulpiquet

La déclaration du chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, qui n'envisage plus un départ du président Bachar el-Assad avant une transition politique en Syrie, marque une nouvelle évolution de la position française envers Damas.

 

Appel à "quitter le pouvoir"

- 18 août 2011 : Le président français Nicolas Sarkozy appelle Bachar el-Assad, dans une déclaration commune avec la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique David Cameron, à "quitter le pouvoir".
"Le président Assad, qui a recours à la force militaire brutale contre son propre peuple et qui porte la responsabilité de la situation, a perdu toute légitimité et ne peut plus prétendre diriger le pays", affirme la déclaration, publiée quelques minutes après un appel dans le même sens du président américain puis de l'Union européenne.
Dès mars, le ministère français des Affaires étrangères avait "condamné les violences contre les manifestants". En avril, Nicolas Sarkozy avait dénoncé la "brutalité inacceptable" de la répression et en mai, l'Union européenne avait pris ses premières sanctions contre Damas.

 

Fermeture de l'ambassade

- 2 mars 2012 : Nicolas Sarkozy annonce que la France a décidé de fermer son ambassade en Syrie pour dénoncer le "scandale" de la répression conduite par le régime.


- 29 mai : Le nouveau président François Hollande, à l'instar d'autres dirigeants occidentaux, annonce l'expulsion de l'ambassadrice de Syrie en France, Lamia Chakkour, en réponse à un massacre quelques jours plus tôt dans la province centrale de Homs (au moins 108 morts, dont 49 enfants). Lamia Chakkour reste cependant sur le territoire français en tant que représentante de son pays auprès de l'Unesco.


- 13 nov : Hollande annonce que la France reconnaît la nouvelle Coalition de l'opposition comme "la seule représentante du peuple syrien".

 

Assad pas "un partenaire de la lutte contre le terrorisme"

- 28 août 2014 : François Hollande affirme qu'Assad "ne peut pas être un partenaire de la lutte contre le terrorisme" en Syrie et en Irak, où les jihadistes de l'organisation Etat islamique (EI) contrôlent plusieurs régions.
Face à l'essor et aux percées de l'EI, une coalition internationale menée par les États-Unis est mise en place en septembre. La France, qui ne participe qu'en Irak, changera de stratégie en septembre 2015 pour élargir son périmètre d'action militaire à la Syrie.

 

Hollande "condamne" l'initiative de parlementaires français auprès du "dictateur" Assad

- 26 fév 2015 : Hollande "condamne" le déplacement en Syrie de quatre parlementaires français, dont trois ont discuté avec Assad, dénonçant leur rencontre avec "un dictateur".

Bachar el-Assad recevant trois parlementaires français, le 25 février 2015, à Damas. AFP/HO/SANA


- 28 sept : En Syrie, "on ne peut pas faire travailler ensemble les victimes et le bourreau", affirme Hollande, excluant ainsi Assad d'une solution politique.

 

Attentats de Paris - l'EI "ennemi" prioritaire en Syrie

- 16 nov : François Hollande désigne l'EI comme "ennemi" prioritaire en Syrie, tout en soulignant qu'Assad ne peut "constituer l'issue" du conflit. "En Syrie, nous cherchons inlassablement une solution politique dans laquelle Bachar el-Assad ne peut constituer l'issue, mais notre ennemi en Syrie, c'est Daech", affirme-t-il, trois jours après les attentats revendiqués par l'EI qui ont fait 130 morts et 350 blessés le 13 novembre à Paris.


- 23 nov : Le président français entame un marathon diplomatique pour sceller un front antijihadistes uni, de Washington à Moscou. La France intensifie son engagement militaire contre l'EI avec l'utilisation du porte-avions Charles-de-Gaulle déployé en Méditerranée orientale.

Le président Hollande (c.), en compagnie de son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian (3e de g.), à bord du porte-avions Charles de Gaulle, le 4 décembre 2015.
AFP PHOTO / ECPAD


- 27 nov : Laurent Fabius envisage que des forces du régime syrien puissent être associées à la lutte contre l'EI. Le 30 novembre, il affirme qu'une collaboration avec l'armée syrienne pour lutter contre l'EI n'est envisageable que si Assad n'est plus aux commandes.


- 5 déc : Laurent Fabius déclare qu'il n'envisage plus un départ d'Assad avant une transition politique en Syrie, dans un entretien à un quotidien régional.

 

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commentaires (8)

Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! N'ont-ils donc tant vécus que pour cette aSSadique infamie ?

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

14 h 48, le 06 décembre 2015

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Commentaires (8)

  • Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! N'ont-ils donc tant vécus que pour cette aSSadique infamie ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    14 h 48, le 06 décembre 2015

  • La preuve que "A coeur vaillant (celui du président Assad), Rien n'est impossible". Les français, suceurs des juteux et gras arabes du sable du golfe, ne pouvaient que devoir abaisser la crète de leur coq aux plumes térnies et dernièrement malmenés par la créature de franckenstein qu'ils ont contribué à créer... c'est mathématique! Ils ont simplement haussé le ton et la barre pour subtiliser les arabies QUI BERCENT PAR NATURE DANS L'ILLUSION et qui seront très déçus du lachage... mais les contrats seront déjà signés avec leurs clauses de gros dédommagements en cas de.

    Ali Farhat

    13 h 54, le 06 décembre 2015

  • "La position française depuis le début du conflit en Syrie" ? Elle est passée de la position du Coq Gaulois, à celle du Dindon farci de la farce ! Joyeux Noël ! Et n'oubliez pas les châtaignes, les Marrons !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 18, le 06 décembre 2015

  • NAÏFS TOUS CEUX QUI POURRAIENT CROIRE QUE LE RÉGIME EN SYRIE RESTERAIT LE MÊME ET QUE LE PRÉTENDU MOUMANA3ISME SURVIVRAIT À LA REBELLION DU PEUPLE SYRIEN... L'ISSUE CERTAINE C'EST LE CHANGEMENT POUR LEQUEL DES CENTAINES DE MILLIERS DE SYRIENS SE SONT SACRIFIÉS... ON SAIT QUE LA SOLUTION EST POLITIQUE ET NON MILITAIRE COMME COMMENCÉE PAR LE RÉGIME ET SES COMPARSES RÉGIONAUX ET QUI L'ADMETTENT TOUS AUJOURD'HUI... LES DÉBANDADES MILITAIRE ET POLITIQUE SONT TOUTES DÉSIGNÉES... ET LES DÉSILLUSIONS SONT AU TERME DE LA CRISE... LE PEUPLE SYRIEN AURA LE DERNIER MOT... LA VOIX DES PEUPLES C'EST LA VOIX DE DIEU ! LEUR VOLONTÉ LA VOLONTÉ DE DIEU !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 08, le 06 décembre 2015

  • "La position française depuis le début du conflit en Syrie" ? M i s é r a b l e.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 12, le 06 décembre 2015

  • En effet la position officielle de la France a quelque peu évolué compte tenu des circonstances du moment... c'est normal. Il n'en reste pas moins que le peuple syrien dans son écrasante majorité ne tolèrera plus d'être soumis à un régime politique issu d'une secte minoritaire qui n'hésite pas à commettre des massacres à grande échelle.

    Tony BASSILA

    10 h 33, le 06 décembre 2015

  • AVEC LES DÉVELOPPEMENTS DE LA DONNE CONFORMÉMENT À L'ENTENDEMENT (CONNIVENCE) LES PAYS REVOIENT LEURS POSITIONS EN CONSÉQUENCE POUR FACILITER L'ISSUE AGRÉÉE ENTRE LE MASTODONTE ET L'OURS... NAÎFS TOUS CEUX QUI NE L'ONT PAS SAISI ENCORE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 19, le 06 décembre 2015

  • Désinfo grossière de l'AFP...depuis le début du conflit en Syrie ..la France de Normal 1er , ne faisait et ne fait pas le poids dans ce dossier.....! Pour ce qui est de la com. à 2 balles..,la photo du capitaine de pédalo est purement électoraliste ...(d'ailleurs juste avant les délais légaux pour faire de la pub médiatisé)...c'est de la com. à 2 balles ridicules ...car il n'y avait aucune urgence de faire cette visite..la semaine prochaine c'était aussi bien aussi...., mais cela indique aussi, "l'anxiété fébrile" des socialistes qui vont prendre une veste aux élections de ce jour....

    M.V.

    09 h 58, le 06 décembre 2015

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