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À La Une - Syrie

Accord sur le départ des rebelles de Homs

Un hôpital soutenu par MSF touché samedi par une attaque aux barils d'explosifs.

Les rebelles doivent évacuer à partir de samedi le dernier quartier qu'ils contrôlent dans la ville syrienne de Homs, en application d'un accord conclu mardi avec le régime. Photo d'archives AFP.

Les rebelles doivent évacuer à partir de samedi le dernier quartier qu'ils contrôlent dans la ville syrienne de Homs, en application d'un accord conclu mardi avec le régime, a indiqué le gouverneur de la province éponyme.

Cet accord entre représentants des deux camps, observé par l'Onu, devrait permettre aussi la fin des bombardements et la levée du siège imposé par les troupes du régime au quartier de Waer. "Tous les rebelles seront sortis de Waer d'ici deux mois. Un groupe de 200 à 300 hommes armés évacuera le quartier durant la première étape qui commencera samedi", a dit le gouverneur, Talal Barazi. "Une partie des armes lourdes et moyennes sera remise" aux autorités.

Certaines familles des rebelles sortiront également, a-t-il ajouté en précisant que la première étape durera une semaine. Waer est le dernier quartier défendu par les rebelles dans la ville centrale de Homs surnommée la "capitale de la révolution" par les rebelles au début du conflit en Syrie il y a plus de quatre ans. Selon le gouverneur, "l'accord entraînera la libération (par le régime) de certains prisonniers et celle de civils ou militaires retenus en otage par les rebelles à Waer".

M. Barazi s'est réuni avec des représentants de tous les mouvements rebelles de Waer, dont ceux du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda, et de la société civile dans ce quartier.

Une délégation de l'Onu comprenant le coordinateur humanitaire Yacoub Helou et des représentants de l'envoyé spécial pour la Syrie Staffan de Mistura, étaient également présents. "Nous nous sommes mis d'accord pour maintenir le calme et cesser les opérations militaires afin de créer les circonstances adéquates pour l'application de l'accord", a indiqué le gouverneur.

Dans le quartier de Waer, vivent actuellement environ 75.000 personnes contre 300.000 avant le début du conflit en Syrie en mars 2011. La police devrait y reprendre position après le départ des rebelles, a indiqué le gouverneur.

En mai 2014, la vieille ville de Homs était tombée aux mains de l'armée après un siège asphyxiant de deux ans et des bombardements et combats qui ont dévasté ce secteur historique. En vertu d'un accord supervisé par l'Onu, les rebelles avaient quitté la ville, mais ce quartier périphérique était resté assiégé par les troupes du régime et régulièrement bombardé. Lundi, le Croissant rouge syrien a évacué 119 insurgés de la ville rebelle de Qoudsaya, au nord-est de Damas, vers Idleb (nord-ouest de la Syrie), en échange de la fin d'un siège imposé par le régime depuis plus de deux ans.

 

( Lire aussi : Islamistes et Kurdes s'affrontent dans le nord de la Syrie )

 

Un hôpital soutenu par MSF touché
Toujours dans la région de Homs, l'ONG Médecins sans frontières (MSF) a annoncé qu'un des hôpitaux qu'elle soutenait en Syrie a été touché samedi par une attaque aux barils d'explosifs, faisant 7 morts et 47 blessés. L'hôpital se situe dans "une zone de l'opposition assiégée par le gouvernement syrien", a précisé à l'AFP un représentant de MSF, Robin Meldrum.

L'attaque a tué 7 personnes et blessé 47 autres. L'hôpital a quant à lui été partiellement détruit, a indiqué MSF dans un communiqué. "Ce bombardement montre tous les signes d'une attaque à double impact (en anglais "double-tap")", c'est-à-dire un bombardement qui vient toucher les personnes venues sauver les victimes d'une première attaque ou bien un bombardement qui touche un hôpital où sont acheminées les victimes d'une première attaque, a dénoncé le directeur des opérations de MSF, Brice de le Vingne, cité dans le communiqué. "Cette tactique à double impact montre un niveau de destruction calculé que l'on peut à peine imaginer", a-t-il ajouté.

Samedi, vers 09h40 (07h40 GMT) locales, un premier baril d'explosifs a été largué depuis un hélicoptère sur une zone peuplée de la ville de Zafarana (au nord-est de Homs), tuant un homme et une jeune femme. Seize autres personnes ont été blessées. Ces patients ont alors été admis à l'hôpital de Zafarana. "Peu après, un autre baril d'explosifs est tombé près de l'hôpital (...). Puis 40 minutes après (..), lorsque les blessés de la première bombe étaient traités à l'hôpital, deux autres barils d'explosifs sont tombés juste à côté de l'entrée principale, tuant un passant et blessant 31 patients et personnel médical", a détaillé MSF.

L'ONG, qui apporte son aide matérielle à l'hôpital, ne sait pas si ce dernier va pouvoir rouvrir ses portes. Près de 40.000 personnes bénéficiaient de ses services. MSF a indiqué qu'elle offrait son aide pour réparer l'hôpital et qu'elle prévoyait d'envoyer de l'aide médicale pour permettre aux équipes médicales de reprendre le travail.
L'organisation gère directement six installations médicales dans le nord de la Syrie et soutient plus de 150 hôpitaux de campagne et autres centres sanitaires dans tout le pays.

Les Occidentaux accusent le régime syrien de mener des attaques particulièrement meurtrières aux barils d'explosifs depuis des hélicoptères.

 

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