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France : ouverture du procès d'une filière d'acheminement de jihadistes en Syrie

Plus de deux semaines après les attentats de Paris, le procès d'une filière d'acheminement de jihadistes en Syrie s'est ouvert mardi dans la capitale française en l'absence du principal prévenu, Salim Benghalem, un Français installé en Syrie et sous le coup d'un mandat d'arrêt international.

Il s'agit du premier procès de jihadistes présumés depuis les attaques du 13 novembre (130 morts), contexte qui risque de peser sur la "sérénité" des débats, a estimé avant l'audience l'un des avocats de la défense, Xavier Nogueras.

Inscrit sur la liste des jihadistes recherchés par les Etats-Unis, Salim Benghalem, 35 ans, sera jugé en son absence. Il est considéré comme l'un des bourreaux du groupe Etat islamique (EI), qui a revendiqué les attentats de Paris.

Le Français a fréquenté le groupe dit "des Buttes-Chaumont", une filière jihadiste parisienne, où il a rencontré les frères Kouachi et Amédy Coulibaly, auteurs des attentats en janvier contre le journal satirique Charlie Hebdo, des policiers et un supermarché casher (17 morts).

Avec Mehdi Nemmouche, auteur présumé de l'attaque de mai 2014 contre le Musée juif de Bruxelles, Salim Benghalem a été un des geôliers de quatre journalistes français libérés en avril 2014 après avoir passé dix mois comme otages en Syrie. Selon le journal Le Monde, il a été ciblé le 8 octobre par un bombardement de l'armée française à Raqqa, le fief de l'EI en Syrie.

Installé en Syrie depuis le printemps 2013, Benghalem est poursuivi pour son rôle central dans l'acheminement de jihadistes depuis la France. Déjà condamné pour tentative de meurtre et pour des violences, il encourt 20 ans de prison, le double des six autres prévenus. Tous sont poursuivis pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. L'un n'a jamais mis les pieds en Syrie. Accusé d'être un recruteur, il a nié avoir convaincu qui que ce soit de faire le voyage que lui-même n'entendait pas faire.

La plupart des mis en cause se sont défendus de représenter un danger pour la France. En revanche, Salim Benghalem voulait mourir en martyr ou rentrer en France pour commettre un attentat, selon des propos qui lui ont été prêtés dans son entourage. Le procès se tient jusqu'au 7 décembre.
La France fournit de nombreux jihadistes à l'EI: 571 Français ou résidents se trouvent en Irak et en Syrie, 245 en sont revenus et 141 y sont morts, selon des estimations officielles.

Plus de deux semaines après les attentats de Paris, le procès d'une filière d'acheminement de jihadistes en Syrie s'est ouvert mardi dans la capitale française en l'absence du principal prévenu, Salim Benghalem, un Français installé en Syrie et sous le coup d'un mandat d'arrêt international.
Il s'agit du premier procès de jihadistes présumés depuis les attaques du 13 novembre (130...