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Liban - Environnement

La « marche pour le climat » à Beyrouth, pour sensibiliser les Libanais

Une « marche pour le climat » a été organisée hier à Beyrouth dans le cadre d'un mouvement mondial visant à mettre la pression sur les négociateurs au sommet climatique qui a débuté à Paris.

La banderole ouvrant la marche hier à Beyrouth. Ici, au tout début de la manifestation.

Ce dimanche matin, la nature semble vouloir rappeler aux centaines de participants à la « marche pour le climat à Beyrouth » l'importance de la cause pour laquelle ils militent. Dès qu'ils se réunissent dans le parc de la forêt des pins à Beyrouth, le ciel s'assombrit et il commence à pleuvoir. Mais les activistes ne se laissent pas décourager pour autant. Protégés par une armada de parapluies, tenant parfois des banderoles en plastique au-dessus de leurs têtes pour se mettre à l'abri, ils défilent quand même à travers les rues jusqu'à la place des Martyrs.

Des préoccupations de la vie quotidienne
La marche fait partie d'une série d'événements coordonnés qui ont lieu partout dans le monde en préparation à la Cop 21, sommet international de l'Onu sur le climat qui débute aujourd'hui à Paris. Au total, des centaines de milliers de personnes dans 150 pays différents sont descendus dans la rue ce week-end pour pousser les parties prenantes aux négociations en France à prendre des mesures concrètes contre le réchauffement climatique. « Avec la marche à Beyrouth, nous voulons montrer que nous, Libanais, nous nous inscrivons aussi dans ce mouvement international de citoyens qui veulent faire pression sur les négociateurs à Paris », explique Nouhad Awad, chef de projet auprès de l'ONG Indyact, organisation libanaise à vocation environnementale et sociale qui, avec plusieurs partenaires des secteurs privé et public, a initié l'événement. « De plus, nous sommes touchés par des problèmes environnementaux graves : nous souffrons d'une alimentation insuffisante en électricité, de la pollution de l'eau et d'une crise de déchets. Ce sont des sujets qui nous préoccupent dans notre vie de tous les jours », ajoute-t-elle.


(Lire aussi : Le Liban sera représenté à la Cop21 par l'ambassadeur à l'Onu)

 

Des participants jeunes venus d'horizons divers
La jeune activiste avait espéré pouvoir réunir jusqu'à 10 000 personnes pour l'événement, mais finalement, le nombre de participants est clairement au-dessous de cette barre. « Peut-être est-ce dû à la pluie », souligne Nouhad Awad. Rassemblé derrière une grande banderole jaune, tenant des arbres et des éoliennes en carton, le groupe est formé surtout de jeunes venant de milieux différents. Il y a des filles voilées de la Fondation Imam Sadr, des scouts avec leurs drapeaux et fanfares, des couples chics en lunettes de soleil et même des étrangers, comme Albrecht et Mona, couple d'Allemands vivant à Beyrouth. Venant d'un pays où la conscience environnementale est nettement plus développée qu'au Liban, ils sont présents pas seulement pour la cause internationale, mais aussi en tant que résidents dans ce pays. « Nous nous faisons des soucis pour ce pays, dit Albrecht en traversant Sodeco. Il est d'une telle beauté naturelle, mais celle-ci risque d'être détruite par les constructions et la pollution. En plus, la conscience autour de ces sujets est encore très faible ici. »


(Repère : Les négociations internationales sur le climat de A à Z)

 

Une bonne cause qui réunit toutes les communautés
L'ombre des attaques terroristes à Beyrouth et à Paris rend cette sensibilisation plus difficile. En France, la marche a même été annulée pour des raisons de sécurité. À Beyrouth, à en juger par le nombre de participants, les priorités de la population semblent être ailleurs. « C'est un processus qui prend du temps. Mais il est important d'être là aujourd'hui pour sensibiliser les gens », estime Badih, jeune activiste et végétarien convaincu. « En plus, c'est une bonne cause, qui réunit toutes les communautés de notre pays », souligne-t-il.
Quand la manifestation prend fin au niveau du monument aux martyrs, au son de la musique et des slogans scandés par la foule, avec en complément les inévitables selfies, le soleil perce soudain les nuages. Comme s'il voulait remercier les activistes...

 

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