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GB : le débat sur la Syrie déclenche une guerre intestine au Labour

Le débat sur l'extension à la Syrie des frappes britanniques provoquait des turbulences vendredi au sein de l'opposition travailliste, entre la ligne pacifiste du chef du Labour Jeremy Corbyn et les menaces de démissions de responsables du parti évoquées dans la presse.

Alors que le Royaume-Uni intervient déjà militairement en Irak, le Premier ministre conservateur David Cameron a appelé jeudi le Parlement à autoriser des frappes contre le groupe jihadiste État islamique (EI) en Syrie, et devrait demander prochainement aux députés de voter sur la question.

Jeremy Corbyn, un ardent pacifiste, a envoyé dans la foulée une lettre indiquant qu'il ne soutiendrait pas ces frappes, déclenchant une salve de critiques de la part de hauts responsables du parti favorables aux bombardements.

Jeremy Corbyn n'est désormais "plus à même à diriger le Labour", a lâché au Daily Telegraph un membre du cabinet fantôme du Labour, sous couvert de l'anonymat. "Il y a aura des démissions", a prédit un autre, cité par la BBC.

Alors que la tempête couve, M. Corbyn a annulé une visite qu'il devait faire à Oldham West, dans le cadre d'une élection partielle dans la circonscription d'Oldham West et Royton, dans le nord-ouest de l'Angleterre.
La tension devrait encore monter lundi, le parti devant se réunir pour décider si les députés pourront voter librement, ou s'ils devront suivre les consignes du parti.

En attendant, les langues se délient, rappelant les empoignades qui avaient entouré l'élection, triomphale, de Jeremy Corbyn à la tête du parti, en septembre. M. Corbyn "est en train d'essayer de préempter (le vote) et de déchaîner la tempête dans le parti. C'est inacceptable", a déclaré John Spellar, ancien secrétaire travailliste d'Etat aux Transports, sur la BBC. "Si quelqu'un doit démissionner, c'est Jeremy Corbyn".

Diane Abbott, responsable du développement international au sein du Labour, a rappelé de son côté que c'était "Jeremy qui nomme le cabinet fantôme, et pas l'inverse". "Il n'est pas possible d'avoir un cabinet fantôme qui vote contre un chef du Labour qui vient juste d'être élu avec le plus large mandat de l'histoire (du parti)", a-t-elle ajouté.

Le débat sur l'extension à la Syrie des frappes britanniques provoquait des turbulences vendredi au sein de l'opposition travailliste, entre la ligne pacifiste du chef du Labour Jeremy Corbyn et les menaces de démissions de responsables du parti évoquées dans la presse.
Alors que le Royaume-Uni intervient déjà militairement en Irak, le Premier ministre conservateur David Cameron a appelé...