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Liban - Crise des déchets

Réunion nocturne au Grand Sérail pour passer en revue les contrats d’exportation

Une énième réunion autour de la crise des déchets a rassemblé hier, au Grand Sérail, le Premier ministre, Tammam Salam, le ministre de l'Agriculture, Akram Chehayeb, et le président du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) Nabil Jisr. Au menu des discussions : les propositions de contrats en vue de l'exportation des déchets du Liban vers un pays étranger.
La veille, selon les informations de l'agence al-Markaziya, le Premier ministre avait indiqué aux participants à la table de dialogue que le cahier des charges sur l'exportation était prêt et a été distribué aux compagnies intéressées. Le Liban, selon lui, attend les propositions. M. Salam a estimé qu'il y verrait plus clair d'ici à deux semaines, et qu'il convoquerait ensuite le Conseil des ministres.

Toujours selon des sources ministérielles pour al-Markaziya, « sept compagnies ont présenté des offres au gouvernement, mais seules quatre sont retenues pour le moment, une britannique, une allemande, une française et une italienne ». Selon les informations, l'exportation ne concernera pas les déchets empilés dans les rues depuis le 17 juillet, date de la fermeture de la décharge de Naamé et du déclenchement de la crise. Sachant que l'exportation, une option onéreuse, devrait s'étaler sur 18 mois. Les mêmes sources soulignent que M. Chehayeb serait en train de préparer un rapport complet sur la crise des déchets, qui détaillera les raisons de l'échec de son plan, dues « à une quasi-unanimité des forces politiques contre lui », sachant que ces forces politiques « se sont entendues sur l'exportation ».

L'exportation est-elle pour autant la panacée ? Naji Kodeih, expert environnemental, pense que c'est loin d'être le cas. Le Liban, rappelle-t-il, est signataire de la Convention de Bâle sur le transport des déchets : cela l'oblige à traiter d'État à État pour toute exportation de déchets, une opération très règlementée à travers le monde (il faut l'autorisation du pays destinataire comme de tous les pays que traverseront les déchets). « Ce qui m'inquiète, c'est que ce sont des compagnies qui font des offres au gouvernement libanais actuellement, dit-il à L'Orient-Le Jour. Je mets nos responsables en garde : il existe une clause dans la Convention de Bâle qui interdit de transporter des déchets vers un pays non signataire. Dans pareil cas, le Liban serait seul responsable et cela lui porterait préjudice. Il faut négocier seulement avec les États, les compagnies ne sont que de simples transporteurs. »

Une énième réunion autour de la crise des déchets a rassemblé hier, au Grand Sérail, le Premier ministre, Tammam Salam, le ministre de l'Agriculture, Akram Chehayeb, et le président du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) Nabil Jisr. Au menu des discussions : les propositions de contrats en vue de l'exportation des déchets du Liban vers un pays étranger.La veille,...

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