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Économie

France : quelle terreur, la contrainte budgétaire...

La scène de crime n'était pas encore nettoyée que François Hollande s'est empressé de déclarer que « le pacte de sécurité l'emporte sur le pacte de stabilité » (discours du 16 novembre devant le Parlement réuni en Congrès). Autrement dit, la France aura à engager des dépenses supplémentaires de sécurité et de défense, et, de ce fait, ses engagements budgétaires européens sont suspendus. Il n'y a nulle raison valide de lier ces deux sujets. Un pays doit pouvoir à la fois assurer sa défense sans compromettre ses finances publiques. Laisser entendre que l'Europe serait un obstacle à la sécurité en dit long sur la difficulté des gouvernements français – l'actuel comme les précédents – à accepter comme une règle de bonne gestion la limitation des déficits publics. Règle, faut-il le rappeler, qui est inscrite dans un traité ratifié par référendum. Quelques rappels sur les dépenses publiques en France sont utiles. Primo, leur niveau (57,2 % du PIB) est tout à fait injustifié au regard des standards de pays voisins (43,5 % en Allemagne) qui ont un modèle social très similaire. Secundo, cet écart n'est que marginalement imputable aux dépenses de défense. La France dépense certes plus en ce domaine, étant une puissance nucléaire, mais c'est en fait sur toutes les catégories de dépenses, surtout les transferts sociaux, que la France dépasse la moyenne de la zone euro. Tertio, la France a réduit ses dépenses militaires depuis une vingtaine d'années, un peu plus même que ses voisins. On ne peut pas prouver que cela soit dû avant tout à la nécessité de réduire les déficits. En tout état de cause, le risque sécuritaire ne justifie pas qu'on diffère les efforts visant à maîtriser la dépense publique ni, comme cela se murmure, qu'on laisse filer le salaire des fonctionnaires dans l'année précédant les élections.

Cet article est réalisé par Fidus

La scène de crime n'était pas encore nettoyée que François Hollande s'est empressé de déclarer que « le pacte de sécurité l'emporte sur le pacte de stabilité » (discours du 16 novembre devant le Parlement réuni en Congrès). Autrement dit, la France aura à engager des dépenses supplémentaires de sécurité et de défense, et, de ce fait, ses engagements budgétaires européens...

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