Rechercher
Rechercher

Liban - TSL

Rifi : Non à tout troc entre la justice et la stabilité

Achraf Rifi, hier, en compagnie de M. Farrell et de ses adjointsز Photo Ani

Le ministre de la Justice, Achraf Rifi, a refusé hier tout troc éventuel entre justice et sécurité, soulignant que le Liban continuera d'appuyer les travaux du Tribunal spécial pour le Liban.
« Seule la justice peut assurer la sécurité et la stabilité. Tout autre choix serait catastrophique pour le Liban, dans la mesure où il mènerait le pays vers l'esprit de vengeance et de revanche à travers les générations », a indiqué M. Rifi, à l'issue d'une rencontre avec le procureur général du Tribunal spécial pour le Liban, Norman Farrell, son assistante, la juge libanaise Jocelyne Tabet, et le directeur du bureau de M. Farrell, Mohammad el-Lajmi.
« Ceux qui nous proposent un troc entre notre sécurité et la justice font fausse route. Nous avons payé le prix fort pour obtenir la justice. Huit fonctionnaires des Forces de sécurité intérieure sont tombés, avec, à leur tête, le général Wissam el-Hassan et le capitaine Wissam Eid. Nous avons payé le prix sans hésitation ou peur afin d'obtenir justice. Une voiture piégée a été placée près de mon domicile, et je pense que c'était aussi en raison de notre soutien à la justice internationale », a-t-il poursuivi.
Le ministre de la Justice s'est dit fier du rôle qu'il a joué pour aider la justice, soulignant qu'il restera fidèle à cette ligne. Il a également souligné que le Liban poursuivra sa coordination positive avec l'ensemble des demandes du TSL, que ce soit celles du procureur ou de la défense.
Achraf Rifi a indiqué qu'il « a été question, durant l'entretien, de la tactique du bureau de la défense, qui tente d'insinuer au tribunal que le Liban ne coopère pas ». « Cela est contraire à la vérité et sans fondements. Nous coopérons de manière tout à fait positive avec le tribunal sur base du devoir national, humanitaire (...) et de notre foi dans le rôle de la justice pour assurer la sécurité et la stabilité au pays », a noté M. Rifi.
« Nous croyons dans la justice objective et apprécions le rôle du tribunal, tous bureaux confondus, accusation comme défense. Nous coopérons avec le tribunal parce que nous voulons une justice objective. La défense ne pourra pas réaliser l'objectif convoité. (...) Il est clair pour nous qu'elle tente de prouver que le tribunal est politisé et pas judiciaire pour mettre en doute ses conclusions. Nous avons confiance dans ce tribunal, qui est judiciaire et pas politique », a souligné le ministre de la Justice.
M. Rifi a indiqué avoir également abordé avec son interlocuteur « le sentiment des Libanais selon lequel le tribunal ménage la défense aux dépens de l'accusation », insistant sur la nécessité de « respecter le droit légitime à la défense », mais soulignant la différence « entre les parents des victimes et les accusés ». « Si l'accusation est prouvée, les accusés sont des criminels et doivent être jugés. Les parents des victimes sont des victimes, et ils ont droit à la justice », a-t-il noté.
« J'ai salué le rôle du procureur général et de l'ensemble de ses collaborateurs, que ce soit à La Haye ou à Beyrouth », a conclu le ministre

Le ministre de la Justice, Achraf Rifi, a refusé hier tout troc éventuel entre justice et sécurité, soulignant que le Liban continuera d'appuyer les travaux du Tribunal spécial pour le Liban.« Seule la justice peut assurer la sécurité et la stabilité. Tout autre choix serait catastrophique pour le Liban, dans la mesure où il mènerait le pays vers l'esprit de vengeance et de revanche...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut