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Nos Lecteurs ont la Parole - Karim NAJJAR

Le prix de la vie

Fleurissant sur toutes les pages des réseaux sociaux, brandie sous formes d'images comparatives, exprimant à la fois une colère généralisée et un sentiment d'injustice partagé, l'atteinte à la vie humaine n'est pas égalitaire selon l'endroit du globe où l'on se trouve.
Il y a 14 ans, le jour funeste du 11 septembre 2001 où plusieurs milliers de personnes ont perdu la vie, le monde entier s'est arrêté pendant quelques heures ou quelques jours. Aucun endroit sur terre, aucun peuple n'a pu ignorer le tintamarre médiatique qui s'est joué autour de cet événement si triste. En France, la plupart sont restés figés devant leur téléviseur des heures durant, tenant leur cœur au bout des doigts et versant de sincères larmes de douleur, à la vue des images extrêmement violentes qui leur étaient mitraillées au visage.
Ce n'était pas le premier attentat, ni malheureusement le dernier. D'autres atteintes à la vie humaine ont marqué l'histoire depuis cette date, mais aucune n'a eu le même impact médiatique.
Régulièrement, et inlassablement, nombre de citoyens s'offusquent par rapport à l'importance accordée par les médias à l'atteinte à la vie humaine. Ils s'élèvent, avec véhémence, contre cette injustice, en arguant que la vie humaine n'a pas le même prix partout. « Est-ce que la vie d'un citoyen américain vaut plus que celle d'un Afghan ? » se demandent-ils, outrés par la différence de traitement que l'on accorde à l'atteinte à la vie humaine, selon le peuple ou le lieu géographique.
Au cours des derniers jours qui ont ensanglanté Beyrouth et Paris, on a vu refleurir ces protestations de traitement inégalitaire, et les photos d'anciens événements violents ont refait surface.
Je leur dis : Votre angélisme me fait bien sourire. Loin de moi l'idée de différencier un être humain d'un autre en fonction de sa race, de la couleur de sa peau, de sa religion, de son appartenance ethnique ou de tout autre élément de différenciation ; d'ailleurs, la diversité représente une richesse.
Mais force est de constater, et c'est bien ce qui me chagrine le plus, que le prix de la vie humaine dépend avant tout de la région où l'on se trouve. Par exemple, à la suite d'un tragique crash d'avion, certains pays vont dépenser des millions pour savoir ce qui s'est passé et éviter que celui-ci ne se reproduise, alors que d'autres vont invoquer la volonté divine ou toute autre explication irrationnelle, puis vont refermer fissa le dossier. Circulez, il n'y rien à voir, c'est le destin.
Dans certains pays, il existe tristement des personnes qui croient au statut de « martyr », qui pensent que le sacrifice d'une vie humaine vaut bien une cause idéologique ou la défense d'un bout de territoire.
Mais réveillez-vous, bon sang, qu'y a-t-il de vraiment plus important que la vie humaine ? Toutes les croyances, toutes les idéologies, toutes les idées ne peuvent que s'incliner humblement devant la vie humaine.
Souvenons-nous, il n'y a pas si longtemps, la civilisation était quasi à l'arrêt, la cause principale étant les maladies, les guerres et une espérance de vie réduite à 30 ans. Au Moyen Âge, la vie n'avait pas beaucoup d'importance, et on a vu ce que cela a donné: l'obscurantisme et la barbarie en Europe.
Le prix de la vie en Orient n'est pas le même qu'en Occident, car ce sont les populations elles-mêmes qui l'ont décidé ainsi. En Europe, entre le principe de précaution, les lois sanitaires, la politique de santé publique et j'en passe, chaque vie humaine se voit décerner un prix inestimable, qui n'a de limite que le prix d'une autre vie, tout aussi inestimable. En France, même les criminels ont le droit d'être soignés et l'État a le devoir de les traiter dignement.
C'est évidemment un tout autre son de cloche en Orient, et je le déplore.
Alors, la prochaine fois que vous verrez une personne s'insurger contre la différence de traitement de l'atteinte à la vie humaine, souvenez-vous que ce sont les peuples qui déterminent eux-mêmes le prix de leur vie. Peut-être, un jour, tous les humains sur terre verront les choses sous le même angle, et le prix de la vie sera inestimable partout, mais ce jour n'est pas encore.

Karim NAJJAR

Fleurissant sur toutes les pages des réseaux sociaux, brandie sous formes d'images comparatives, exprimant à la fois une colère généralisée et un sentiment d'injustice partagé, l'atteinte à la vie humaine n'est pas égalitaire selon l'endroit du globe où l'on se trouve.Il y a 14 ans, le jour funeste du 11 septembre 2001 où plusieurs milliers de personnes ont perdu la vie, le monde...

commentaires (3)

L’arriération refait à chaque fois son apparition dans les périodes de transition, où les très vieux systèmes déclinent et où le new système tente de tourner au modernisme ; sans qu'une des parties prenantes ait encore pu de l’autre à bout venir. Les vrais éléments sur lesquels s'édifie l’archaïsme ne sont point son produit, ils en sont la prémisse. Qu'en cet Orient l’archaïsme, dure tant depuis, cela s'explique par le fait que le modernisme s'est rabougri ici à contrario de l’Occident. L'énigme, on en trouve la clef dans l'anéantissement de tous les soulèvements progressistes, leur défaite dont est issue la souveraineté renouvelée du système archaïque, la ruine d’1 société intrinsèquement communautarisée au moment où 1 new mondialisation prend son essor, l'état barbare laissé par ces systèmes despotiques et donc archaïques, le caractère rural de l’économie qui ne fait qu'accroître les ressources des campagnards et partant leur puissance face à la modernité : toutes ces conditions, qui ont produit la forme de cet Orient et son (in)organisation correspondante, se changent pour "certains" en some sentencieuses vérités dont le fond se réduit à : l’archaïsme a fait et always refait l’Orientale société. Il est donc ultra facile d'expliquer l'illusion qui permet à des "niaiseries" de reconnaître dans cet archaïsme la source jaillissante de cet Orient de l’arriération, au lieu de voir dans cette funeste arriération la source jaillissante de son Oriental archaïsme.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

18 h 46, le 26 novembre 2015

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Commentaires (3)

  • L’arriération refait à chaque fois son apparition dans les périodes de transition, où les très vieux systèmes déclinent et où le new système tente de tourner au modernisme ; sans qu'une des parties prenantes ait encore pu de l’autre à bout venir. Les vrais éléments sur lesquels s'édifie l’archaïsme ne sont point son produit, ils en sont la prémisse. Qu'en cet Orient l’archaïsme, dure tant depuis, cela s'explique par le fait que le modernisme s'est rabougri ici à contrario de l’Occident. L'énigme, on en trouve la clef dans l'anéantissement de tous les soulèvements progressistes, leur défaite dont est issue la souveraineté renouvelée du système archaïque, la ruine d’1 société intrinsèquement communautarisée au moment où 1 new mondialisation prend son essor, l'état barbare laissé par ces systèmes despotiques et donc archaïques, le caractère rural de l’économie qui ne fait qu'accroître les ressources des campagnards et partant leur puissance face à la modernité : toutes ces conditions, qui ont produit la forme de cet Orient et son (in)organisation correspondante, se changent pour "certains" en some sentencieuses vérités dont le fond se réduit à : l’archaïsme a fait et always refait l’Orientale société. Il est donc ultra facile d'expliquer l'illusion qui permet à des "niaiseries" de reconnaître dans cet archaïsme la source jaillissante de cet Orient de l’arriération, au lieu de voir dans cette funeste arriération la source jaillissante de son Oriental archaïsme.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    18 h 46, le 26 novembre 2015

  • DANS CE CAS MONSIEUR NAJJAR VOUS CONSIDEREZ LES TERRORISTES ET LE COMMUN DU PEUPLE DES ÉGAUX... LES BOURREAUX ET LES VICTIMES DES ÉGAUX... IL Y A QUAND MÊME UNE ÉNORME DIFFÉRENCE QU'ELLE SOURDE DE LA CULTURE... DES MOEURS... DES CROYANCES ET SURTOUT DES ACTES ! L'INIQUE NE PEUT PAS PRÉTENDRE À L'IMPARTIALITÉ !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 46, le 26 novembre 2015

  • M. Najjar, ce ne sont pas "les peuples qui déterminent eux-mêmes le prix de leur vie" comme vous le dites mais les gouvernements qui dirigent ces peuples.

    Michele Aoun

    11 h 06, le 26 novembre 2015

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