C'est à l'issue de la séance de dialogue qui s'est tenue hier à Aïn el-Tiné que le député Sleiman Frangié a fait sa première déclaration aux médias, depuis les rumeurs sur sa candidature éventuelle à la présidence.
« Nous faisons face à différentes options avancées dans les coulisses, et je ne dirai pas plus que cela pour l'instant », a-t-il déclaré, en réponse à une question sur la possibilité que le rapprochement actuel entre différentes parties libanaises, notamment le courant du Futur et les Marada, aboutisse à faire élire un nouveau chef de l'État. « Nous considérons aujourd'hui comme sérieuse toute proposition qui nous est avancée. Nous faisons confiance à l'autre camp et ses propositions. Ce que je peux assurer, c'est qu'il existe une proposition sérieuse, mais pas encore officielle. Ce n'est que lorsqu'elle sera officielle que nous y répondrons », a précisé le député de Zghorta.
Interrogé sur l'absence du chef du bloc du Changement et de la Réforme, le général Michel Aoun, à la séance de dialogue, Sleiman Frangié a rappelé que ce dernier reste pour l'heure le candidat du 8 Mars à la présidentielle. « Le candidat de notre camp, qui est notre candidat prioritaire, est le général Michel Aoun. Néanmoins, si l'autre camp avance une nouvelle proposition – nous attendons à cet égard une proposition officielle, sachant que la proposition avancée est aujourd'hui sérieuse –, nous y répondrons alors », a-t-il encore affirmé. Il a insisté ainsi sur le fait que ce n'est pas le 8 Mars, mais bien le 14 Mars qui a la charge de convaincre le 8 Mars d'appuyer un nouveau candidat. « La nouvelle proposition émane du 14 Mars, et possiblement du président Saad Hariri (leader du courant du Futur, NDLR). Lorsqu'elle est déclarée officiellement, nous nous exprimerons sur sa teneur. Pour l'instant, il ne s'agit que d'échanges en coulisses, de réunions bipartites, tripartites et autres. Nous ne démentons pas ce qui se passe, mais tant que rien d'officiel n'a été déclaré, nous ne nous prononcerons sur rien », a-t-il souligné. « Nous soutiendrons le général Michel Aoun jusqu'à la dernière minute. Nous et le général Aoun tenons un seul et même discours au sujet de la présidentielle. Et nous sommes en contact continu avec lui. Que personne n'ose croire que le général Aoun peut être écarté de nouveaux rapprochements », a-t-il encore insisté.
Blâmes contre les médias
À une question sur l'existence d'un aval régional ou international à sa candidature éventuelle, Sleiman Frangié a répondu : « Nous sommes toujours au début du chemin. Nous entendons l'aval de parties et le non-refus d'autres. Mais il n'y a rien d'officiel pour l'instant, et c'est ce que je souhaite souligner. »
Ce qui est certain, c'est son positionnement en tant que candidat « consensuel » certes, mais de l'intérieur du 8 Mars. Ainsi, à une question sur la possibilité de défendre une candidature consensuelle en dehors des deux camps traditionnels du 8 Mars et du 14 Mars, la réponse de Sleiman Frangié a été claire : « Non. Notre point de positionnement est connu. »
Par ailleurs, le député de Zghorta n'a pas tari de blâmes à l'adresse des médias. « Nous avons pu lire, au cours des derniers jours, beaucoup de soi-disant informations, rapportées par des sources proches des Marada ayant requis l'anonymat. D'abord, je prie les médias de faire preuve de précision. J'aimerais signaler que nos informations émanent de nous nommément, que ce soit de ma part ou de la part de mes proches collaborateurs, sans que l'anonymat ne soit exigé. Tout ce qui émane de sources ou de milieux qui me sont soi-disant proches est erroné. Ensuite, l'ambiance de rapprochement telle que rapportée ne tend à mettre en relief que les désavantages de ce rapprochement. On recherche les aspects négatifs de ce rapprochement, ce qui n'est pas permis », a-t-il noté. Il a souligné dans ce cadre que « les médias ont une responsabilité nationale consistant à mettre en relief les aspects positifs de toute démarche de rapprochement ».
Et Sleiman Frangié d'ajouter : « Je ne dirai pas si ce rapprochement a lieu ou pas, je préfère m'attarder sur l'ambiance qui prévaudra et qui devra émaner des deux camps qui se retrouveraient à mi-chemin. Nous avons tous nos convictions, mais notre objectif commun est le Liban. Le juste milieu qui doit nous unir est celui du dépassement de nos intérêts personnels en faveur de l'intérêt national. »
commentaires (10)
un candidat CONsensuel lui ? je ne retiens que la première syllabe de sa candidature. sa sensualité m'interressant très peux.
Lebinlon
17 h 57, le 26 novembre 2015