Une sportive iranienne de haut niveau a été autorisée par la justice à se rendre au Guatemala pour participer à une compétition internationale, malgré le veto de son mari, selon la télévision d’État.
En septembre, le mari de Niloofar Ardalan, capitaine de l'équipe iranienne de futsal, l'avait empêché de partir en Malaisie pour participer aux championnats asiatiques de cette discipline sous prétexte que leur enfant venait d'avoir sept ans et commençait à aller à l'école. Malgré son absence, l'équipe iranienne avait remporté le championnat.
Selon la loi en vigueur en Iran, une femme doit avoir l'autorisation de son mari pour quitter le pays. Mais de plus en plus de femmes exigent que cette autorisation soit inscrite dans le contrat du mariage.
La justice est intervenue en la faveur de Niloofar Ardalan pour lui permettre de participer à la coupe du monde qui se déroulera au Guatemala du 24 au 29 novembre. "Ma présence a été possible avec la permission du procureur et j'ai obtenu l'autorisation de quitter le pays pour un seul voyage", a affirmé Mme Ardalan, d'après le site de l'émission télévisée populaire "90".
En septembre, elle avait affirmé qu'en tant que "femme musulmane", elle souhaitait "porter haut le drapeau" de son pays, ajoutant: "Je n'y allais pas pour m'amuser". Elle avait demandé que "les autorités passent une loi pour les sportives afin qu'elles puissent défendre" leurs droits dans de telles situations.
Les femmes en Iran restent victimes de discriminations et doivent porter le voile islamique. Mais elles ont le droit de vote et beaucoup vont à l'université, travaillent, conduisent ou occupent des postes gouvernementaux importants.
Plusieurs ont été ministres et parmi les douze vice-présidents iraniens, trois sont des femmes: Massoumeh Ebtekar, chargée de l'Environnement, Elham Aminzadeh, chargée des Affaires juridiques, et Shahindokht Molaverdi, chargée des affaires familiales et des femmes.
En juin, cette dernière avait vivement critiqué les groupes radicaux hostiles à la présence des femmes dans les stades au lendemain d'un match de volley-ball symbolique entre l'Iran et les États-Unis à Téhéran.
Lire aussi
Exalter la famille ou réduire les Iraniennes à des "machines" à procréer?
Iran : les étrangères pourront assister aux matchs de football
Pour mémoire
En septembre, le mari de Niloofar Ardalan, capitaine de l'équipe iranienne de futsal, l'avait empêché de partir en Malaisie pour participer aux championnats asiatiques de cette...
commentaires (3)
Cela pourrait encourager les bensaouds à autoriser les femmes saoudites à conduire malgré l'interdiction de leur idéologie !!!
FRIK-A-FRAK
15 h 20, le 24 novembre 2015